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...développement et plus vigilante quant à la force de la monnaie. Pour autant, mes chers collègues, cet accord en appelle un deuxième, qui concernera tous les États de la zone euro et qui permettra d’aller vers davantage de convergence économique, fiscale et sociale. Il devra déboucher sur un mouvement de mutualisation des dettes et, au final, sur davantage d’intégration. Ce que nous dit la crise grecque, c’est que l’Union européenne – particulièrement la zone euro – doit se doter des attributs de la puissance qui est la sienne. C’est cela qui aidera le peuple grec et qui nous permettra de sortir, ensemble, de l’atonie économique qui règne dans l’Union. Le Président de la République a fait des propositions en ce sens. À l’initiative de la France – une nouvelle fois ! Nous devons nous en réjou...
Hier, comme tous ceux qui aiment sincèrement le peuple grec et n’imaginent pas l’Europe amputée de la Grèce, nous étions heureux que l’idée même de Grexit soit, à ce stade, derrière nous. Et ce matin, nous nous sommes réveillés avec une dernière frasque du Premier ministre grec. Alors que François Hollande se félicitait d’être parvenu à ce que M. Tsipras « l’aide à l’aider », voilà que M. Tsipras déclare : « J’assume d’avoir signé un texte auquel je ne c...
... cherche-t-il ? Pensez-vous vraiment qu’il nous aide à soutenir ce pré-accord, arraché aux forceps ? Pourtant, je continue à penser qu’il reste une voie, étroite, qui consiste à donner à la Grèce une nouvelle chance. Je me garderai bien de parler de dernière chance, car ce qui commence maintenant n’est sans doute que le début d’un long chemin douloureux pour Athènes, plus exigeant que ce que les Grecs ont enduré depuis cinq ans. La facilité pousse certains à penser que l’Europe, l’Allemagne, et la grande majorité des pays de la zone euro seraient les responsables de cette tragédie. À l’extrême gauche et à l’extrême droite, des responsables politiques français véhiculent aussi cette idée, qui est – il faut le dire avec force –, un mensonge ! Le seul responsable de cette situation, en effet, ...
Il a été heureux, je pense, de trouver des partenaires pour l’accompagner avec un filet sous le fil qui aurait dû le conduire au naufrage. Une fois de plus, l’Europe a été au rendez-vous des turpitudes grecques, au rendez-vous de l’aide à un gouvernement qui, dans le passé, a truqué ses comptes publics et qui, depuis six mois, a stoppé le processus de réforme en pensant qu’on peut s’abstraire des règles européennes et de la signature de son propre pays.
La vérité, c’est que, si M. Tsipras s’était mis au travail dès son élection, s’il avait poursuivi les efforts de la Grèce, il se serait épargné l’humiliation qu’il vient de subir. Il a cru trouver une nouvelle légitimité avec un référendum. En réalité, il a contribué à affaiblir la souveraineté du peuple et du Parlement grec, qui doivent accepter un plan qui est le contraire de la position qu’ils ont exprimée par le passé, notamment le 5 juillet dernier. Et c’est là, monsieur le Premier ministre, que nous divergeons. Dès lundi matin, vous avez salué le courage d’Alexis Tsipras, qui a présenté au Parlement des décisions difficiles. Nous, nous saluons le courage de tous les Parlements de pays qui, eux, ont fait des ef...
... regard de la confiance abîmée entre la Grèce et le reste de l’Europe. La solidarité dont a bénéficié la Grèce est absolument sans précédent, déjà plus de 220 milliards au titre du premier et du deuxième plan d’aide, sans compter les effacements de plusieurs dizaines de milliards d’euros de dettes privées. La part de la France, c’est 42 milliards de prêts garantis, sans compter, en cas de défaut grec, les pertes à combler à la BCE et au FMI. Cinq années après le premier plan d’aide, nous voici à nouveau au pied du mur pour approuver un troisième plan de plus de 80 milliards. Nous saluons les efforts de la zone euro pour imposer des contreparties drastiques à cette aide, car il devenait de plus en plus insupportable d’être, il faut bien le dire, baladé par un gouvernement manoeuvrier et cyniq...
Ce sera difficile car nous sommes ni vraiment rassurés, ni vraiment convaincus par la capacité du Premier ministre grec à tenir sa parole. Les Français ont déjà beaucoup donné. Nous sommes leurs représentants et vous nous demandez d’en faire plus et de nous prononcer sur la déclaration finale du sommet de la zone euro. C’est un moment important pour l’Assemblée nationale, mais ce n’est qu’une étape. Nous vous demandons solennellement, monsieur le Premier ministre, de vous engager à nous soumettre le plan définit...
mais c’est un pour de vigilance, car les Français ne comprendraient pas qu’une fois de plus, le Gouvernement grec ne tienne pas ses engagements.
Cette déclaration n’aura été possible que parce que le Premier ministre grec a abandonné le programme populiste sur lequel il a été élu. Telle est la vérité. Nous y voyons le signe que la démagogie d’Alexis Tsipras, et la déclaration de ce matin va dans ce sens, déclaration dont les extrêmes de droite comme de gauche se sont revendiqués en France, constitue la pire des menaces pour les peuples européens.
Oui ou non voulaient-ils que la Grèce tourne le dos à son destin européen alors même que le non du peuple grec au référendum n’était en aucun cas un non à l’Europe ? Oui ou non voulaient-ils les drames qu’aurait engendrés une sortie de la Grèce de la zone euro, ce qu’Alexis Tsipras lui-même a refusé jusqu’à la dernière minute de négociation ? Oui ou non voulaient-ils que l’Espagne, le Portugal, l’Italie, voire la France, soient pris d’assaut par les marchés, voulaient-ils laisser la Russie imposer son emp...
...second souffle à l’Europe et sortir par le haut de la crise que nous venons de traverser. S’agissant des dispositions contenues dans l’accord, elles appellent de notre part, vous vous en doutez, de nombreuses réserves, tant sur le fond que sur la forme. Quel est, en effet, le fil rouge de cet accord ? Ce n’est pas la restructuration de la dette. C’est encore moins le rétablissement de l’économie grecque. C’est la défiance à l’égard de la Grèce, de ses dirigeants et donc, in fine, de son peuple.
...u plan d’aide de 82 à 86 milliards d’euros à la clé, et cela n’est pas négligeable. Mais il y a surtout d’innombrables clauses, conditions et préalables qui, au premier impair, sont susceptibles de faire échouer le futur plan d’aide. Cet accord ne redonne pas de visibilité à la Grèce, ni à l’Union européenne pour deux ou trois années, comme nous pouvions l’espérer. La restructuration de la dette grecque, qui est pour nous un point clé, est à peine évoquée, sans engagement de la part des créanciers, alors que vous en aviez vous-même parlé, monsieur le Premier ministre, dans le débat que nous avions eu la semaine dernière. Le FMI, qui est associé à cet accord, demande d’ailleurs qu’elle soit sérieusement et rapidement envisagée. Si la déclaration de Christine Lagarde permet de faire pression su...
Le choix qui a été fait est celui de l’humiliation et de l’aggravation d’un programme économique dont l’ineptie est démontrée. Pour eux, l’Europe qui est en train de s’écrire est celle du conservatisme néolibéral qui en vient à trahir la nature foncièrement démocratique du projet politique européen. Face à ce que certains n’hésitent pas à qualifier de « coup » contre la volonté du peuple grec, force est de constater que les outils démocratiques à notre disposition ne sont pas à la hauteur des enjeux. Tout en saluant l’organisation de ce débat, mes collègues regrettent de ne pouvoir s’exprimer qu’a posteriori. Ne souhaitant ni aggraver les difficultés du peuple grec, ni cautionner les termes trop brutaux d’un accord arraché sous la menace d’un Grexit, ils ont donc choisi de s’abstenir...
En paraphant cet accord, le Premier ministre grec a demandé à son peuple et à l’ensemble des Parlements nationaux consultés de le soutenir. Je veux saluer ici son courage et sa stature d’homme d’État.