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...mentaux – c’est l’esprit de la loi Fillon de 2005 –, vous réécrivez les programmes avec l’objectif de faire acquérir le socle commun à tous les élèves et vous insistez sur la formation des maîtres, sur l’école inclusive ou sur le combat contre le redoublement. Même si les aides personnalisées sont devenues plus collectives qu’individuelles, je peux vous suivre sur ces terrains mais notre système éducatif ne fera de progrès significatifs que lorsque nous aurons réussi à redonner ses lettres de noblesse à nos filières technologiques et professionnelles. Il faut donner plus d’autonomie à nos établissements, développer l’excellence dans toutes les filières et reconnaître les vertus de l’apprentissage et de l’alternance, bien au-delà des effets d’annonce gouvernementaux. Il faut rapprocher le premier...
...t encore en hausse – ce qui, dans le contexte actuel, peut être salué – car il s’agit là d’un secteur clé pour l’avenir de notre société. Comme je l’ai dit la semaine dernière en commission élargie, investir pour notre jeunesse, c’est se donner les moyens de construire les contours d’une société plus égalitaire, où chacun dispose des mêmes droits et des mêmes chances de réussite. Or notre système éducatif est reconnu pour être élitiste et aggraver les inégalités. C’est en France que les performances scolaires sont le plus liées à l’origine sociale. Nul doute aujourd’hui que la lutte contre les inégalités doit être une priorité, et que l’éducation nationale a un rôle majeur à jouer dans ce sens. La plupart des mesures prises depuis 2012 témoignent d’ailleurs de cette ambition, à commencer, évidemm...
... d’une manière bien politicienne, et s’opposer aux différentes réformes, la réalité est bien là : rarement notre école aura fait l’objet d’autant d’attention. L’enquête internationale menée par l’OCDE en 2012 nous avait alertés : notre pays se déclassait par rapport à ses voisins. C’était, en quelque sorte, le résultat politique de l’ancienne majorité sur les questions d’éducation. Notre système éducatif ne réduit pas assez les inégalités scolaires dues à l’origine sociale des élèves, ce qui donne des résultats globaux insuffisants, même si notre école a évidemment de belles réussites à son actif, grâce notamment à l’investissement des enseignants. Nous avons donc besoin d’une réforme de fond. Moins de trois ans après le vote de la loi pour la refondation de l’école, l’année 2016 est une année i...
...mission, monsieur le rapporteur spécial, madame la rapporteure pour avis, pour la deuxième année consécutive, le budget de cette mission est en augmentation. Si nous nous réjouissons de cette hausse de 1,05 %, il convient de relativiser cette progression. Car, en prenant en compte l’inflation, qui atteindra 1 % en 2016, il s’agit, en réalité, d’une stabilisation du budget prévu pour notre système éducatif. Or il ne faut pas oublier que la droite a laissé l’éducation nationale en friche. Cinq années de coupes budgétaires, de suppressions de postes d’enseignants et la fermeture des établissements de formation : tout cela pèse encore lourdement. Oui, ce bilan catastrophique de la droite pèse encore et explique l’insuffisante capacité du système éducatif à réduire les inégalités scolaires, encore tro...
...eurs, de certains de mes collègues, selon lesquels tout était sombre auparavant et tout est rose désormais. Nous serions ainsi passés de l’ombre à la lumière, comme l’a prétendu un de vos illustres prédécesseurs d’un gouvernement socialiste. J’espère que vous n’y croyez pas. Où sont aujourd’hui les Péguy, fils de rempailleuse de chaises, les Camus, fils d’ouvrier agricole ? Où est notre ascenseur éducatif ? Où est notre ascenseur social ? Ils se sont perdus dans les méandres de nos oppositions et, parfois, de nos combats politiciens. Je le regrette, car dans la loi pour la refondation de l’école de la République, contre laquelle notre groupe a voté, des points pouvaient être considérés comme positifs, notamment le rétablissement de la formation initiale. Si des postes étaient nécessaires, c’est b...
Ma question porte sur l’enseignement professionnel. Nous fêtons cette année les trente ans du baccalauréat professionnel. Cet anniversaire est l’occasion de mettre en lumière ce cursus indispensable à notre système éducatif et auquel la majorité comme le Gouvernement sont particulièrement attachés. Parce qu’il répond aux besoins des entreprises, permet aux jeunes d’accéder à un métier et les prépare à un monde en mouvement, l’enseignement professionnel, qui n’a pas toujours été assez soutenu, doit avoir les moyens de remplir ses missions. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 700 000 jeunes sont formés chaque année don...
...st à nouveau le premier budget de l’État. Lors de l’examen du budget, nous avons beaucoup parlé d’inclusion scolaire, d’égalité des chances et de la possibilité donnée à chaque jeune de construire son avenir professionnel et de réussir sa vie en société. Mais une autre réalité existe aux franges de l’école : le décrochage scolaire. En effet, environ 140 000 jeunes quittent chaque année le système éducatif sans diplôme. La lutte contre le décrochage fait partie des priorités au niveau national. Le Président de la République a d’ailleurs fixé l’objectif de diviser par deux le nombre de décrocheurs au cours de son mandat. La lutte contre le décrochage est un enjeu majeur pour notre pays. Elle est d’abord un enjeu humain car les décrocheurs vivent souvent leur scolarité en état de souffrance, avec pou...
Madame la ministre, une nouvelle offre scolaire s’installe dans le paysage éducatif, une offre scolaire hors contrat, de nature diverse. On voit revenir en force les écoles Montessori. Dans ma commune, j’ai eu deux propositions d’installation d’une école Montessori. On voit aussi arriver des écoles confessionnelles dont certaines n’offrent pas toutes les garanties en matière de promotion des valeurs républicaines, mission pourtant obligatoire, même pour les établissements privé...