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...eaux qui sont désormais sous cocon et qui étaient gérés auparavant par Sogérail, donc par les sidérurgistes français. Ces derniers n’ont donc pas été à la hauteur, ni en Lorraine, ni dans le Nord, ni en Normandie d’ailleurs, et aujourd’hui ce sont les Chinois qui nous font la leçon. Le pire est peut-être devant nous. J’aimerais à cet égard interpeller tout le monde : s’il est reconnu demain à la Chine le statut d’économie de marché, qui ne correspond pas actuellement à la réalité chinoise, la sidérurgie française et européenne dépérira ; ne nous faisons aucune illusion sur ce point. Il est donc urgent que nous nous mobilisions tous pour agir à l’échelle européenne et mettre en oeuvre les préconisations que nous avions formulées à l’issue de la commission d’enquête et que nous reprenons aujourd...
... que l’on achète ailleurs et que l’on ne produit pas chez nous, mais ce n’est pas vrai pour la sidérurgie : la sidérurgie est un élément structurant de notre indépendance, c’est la souveraineté, c’est la vie. Certes, il ne s’agit pas de pleurer sur le passé. Le passé est un oeuf cassé, l’avenir est un oeuf qui couve. Il y a trente-cinq ans, quand on a commencé à s’attaquer à Longwy ou Denain, la Chine produisait 60 millions de tonnes, l’Allemagne 40 millions, la France une trentaine, comme l’Italie. Aujourd’hui, nous sommes à 15 millions contre 800 millions pour la Chine. On pourrait baisser les bras, mais ce serait une mauvaise idée, car nous avons des outils performants, un savoir-faire, des outils de recherche comme à Maizières-lès-Metz, où d’importants fonds publics ont été investis dans l...
Je souhaite revenir sur l’agressivité de la Chine et sur ses pratiques de dumping, soulignées par M. Darmayan durant la première partie du débat. Vous appelez de vos voeux des actions de protection et vous évoquez deux pistes, monsieur le ministre. D’un côté, l’OMC peut en effet mener des actions anti-dumping, mais la France a-t-elle véritablement pris des initiatives en ce sens ? D’autres États européens l’ont-ils fait, ou des entreprises, sac...
...n grand adepte de l’ultralibéralisme ! Pour vous, il faut aller toujours plus loin, ce n’est jamais assez… La situation est pourtant le résultat de cet ultralibéralisme. Vous dites que l’appareil productif doit être « au top ». Je n’ai pas l’impression que ce ne soit pas le cas en France. J’ai vu beaucoup d’usines fermer : elles ont été démontées pour être remontées à l’étranger. Qui investit en Chine dans la sidérurgie ? Est-ce que ce sont les grands groupes qui sont partis investir en Chine pour mettre ensuite en concurrence leurs propres industries en France ? Si vous ne les connaissez pas, je peux vous donner leurs noms ! Cette situation est bien le résultat d’une politique, et si nous ne tapons pas à cet endroit-là, nous ne réussirons jamais à faire quoi que ce soit ! Car lorsque ces gro...
...e : vous l’avez dit vous-même, il est nécessaire d’entrer dans une approche « intégrative » d’économie circulaire –en symbiose avec le territoire où se situe l’activité industrielle. Permettez-moi de prendre l’exemple d’Alteo, que je connais bien. Producteur d’alumines, gazo-intensif – vous avez indiqué que nous y penserions en 2016 –, Alteo est une entreprise de taille intermédiaire, issue de Pechiney Rio Tinto. Au bord de la fermeture il y a quelques années, le groupe a réussi à reprendre pied sur le marché de l’alumine et de quelques spécialités. S’il a regagné quelques marges, il doit continuer à se renforcer sur la question de l’énergie, et ce malgré ce que j’ai indiqué à propos des gazo-intensifs. Alteo travaille aussi, on le sait parce qu’il est concerné par les boues rouges, sur les i...
...s entreprises, notamment celles qui se trouvent dans ma circonscription, m’indiquent qu’elles investissent significativement dans leurs process et leurs produits, qu’elles améliorent constamment afin de limiter au mieux leurs émissions, ce qui est une très bonne chose. Toutefois, nous le savons bien, le marché des aciers est mondial, et certains concurrents situés hors Europe – nous pensons à la Chine, notamment – produisent les mêmes aciers, mais sont libres de vendre en Europe sans être soumis aux mêmes contraintes de rejet, ce qui crée une distorsion dont nous sommes tous conscients, mais qu’il faut absolument effacer ou compenser de manière durable afin de maintenir la compétitivité de ces entreprises. Je sais bien, monsieur le ministre, que vous ne pouvez agir seul, mais que comptez-vous...