Interventions sur "producteur"

14 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Herth, rapporteur de la commission des affaires économiques :

...les. Mes chers collègues, nous avons le devoir d’entendre ces cris de détresse et pour mission de comprendre et d’analyser les causes de cet affaissement des prix agricoles. Nous avons, en effet, j’en suis sûr, la volonté d’y répondre ensemble en votant des mesures efficaces et courageuses. La crise touche quasiment tous les secteurs de production. Et d’abord le secteur de l’élevage. Les 6 000 producteurs spécialisés de porc français ont épuisé leurs réserves de trésorerie et s’enfoncent dans l’endettement. Sauf exception, les producteurs laitiers ne couvrent plus leurs charges : ils ont le sentiment d’être emportés par une lame de fond qui touche toute l’Europe et au-delà. Les aviculteurs sont également dans la tourmente face à la menace de l’influenza aviaire. Quant aux éleveurs de bovins, qui...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Benoit :

...moins un volet essentiel, sur la compétitivité. C’est précisément cette lacune que la proposition de loi entend combler. Bien construite, elle propose des pistes vraiment utiles pour répondre à trois enjeux majeurs, la transparence, l’investissement et la compétitivité. Premier enjeu, la transparence. Cette transparence doit d’abord être effective dans la répartition de la valeur ajoutée entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Peut-on décemment accepter d’avoir 125 000 éleveurs totalement désarmés face à quatre grandes centrales d’achat toutes puissantes ? Si le droit de la concurrence doit s’appliquer, il ne doit pas être à géométrie variable, contraignant pour les uns, ultra-protecteur pour les autres. Je m’associe donc pleinement à la proposition d’instaurer des rendez-vous annue...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

Le chapitre Ier vise à rendre plus justes et plus transparentes les relations existantes, du producteur jusqu’au consommateur. C’est un point essentiel, mais toutes les tentatives ont pour le moment échoué. L’article 1er propose que la contractualisation prenne en compte les coûts de production des agriculteurs pour mieux répartir les efforts à réaliser dans les filières et pour avoir des références sur l’évolution des coûts et des prix.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndré Chassaigne :

...sse des coûts de production et de la nécessité d’intégrer des éléments concernant ces coûts dans la définition des contrats. C’est bien sûr un élément important, je le reconnais bien que je ne sois pas un fervent adepte de la contractualisation. En effet, le seul recours au contrat, sans définition de prix d’achat minimum ou de prix plancher, ne permet pas de renverser les rapports de force entre producteurs, transformateurs et distributeurs. Il y a un constat que nous devrions partager : depuis l’adoption de la loi de modernisation de l’agriculture en 2010 et les balbutiements de la contractualisation, les prix d’achat n’ont-ils pas continué de dégringoler ? De plus, la promotion de la contractualisation sert trop souvent à masquer l’enjeu de fond : celui d’une véritable politique publique en mati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Lamblin :

Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, désespoir, résignation, colère envahissent tour à tour l’esprit de nos agriculteurs et de nos éleveurs. Dans nos territoires dédiés à l’élevage bovin, en ce moment, au vu du prix du lait, un tiers des producteurs disposent de 400 euros par mois pour vivre, moins que le revenu de solidarité active – RSA – mais en travaillant 60 heures par semaine.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier :

... à l’échelle européenne, provoque un déséquilibre qui, comme souvent, touche avant tout le secteur de la production. Quant à la production de viande, en particulier de porcs et de bovins, la baisse des prix est liée à des causes diverses : concurrence européenne, saturation de certains marchés, concentration de certains secteurs de la transformation et de la distribution, qui font porter sur les producteurs l’essentiel des conséquences néfastes de la situation. Comme pour la production laitière, on constate l’absence d’une politique européenne qui conduirait à une régulation des différents marchés et à l’organisation de la production. C’est ainsi que là où l’on devrait privilégier une coopération entre les États membres, qui exige une harmonisation des systèmes sociaux et fiscaux, en particulier l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Grellier :

…règles qui, malheureusement, sont souvent en contradiction avec les intérêts des producteurs. Il faut donc en appeler à la responsabilité de chacun des acteurs de chaque filière pour que les engagements qui ont été pris soient respectés. La concentration de certains secteurs de la transformation et de la distribution aurait dû faciliter le respect de ces engagements, mais les sociétés qui en résultent ont plutôt tendance à utiliser le rapport de forces pour défendre leurs propres intér...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDamien Abad :

…un pays écouté et respecté par ses partenaires. La PAC doit être réorientée vers davantage de soutien à la production. Il faut imposer le principe de réciprocité dans nos accords internationaux et refuser l’importation sur le territoire européen de tout produit agricole qui ne respecterait pas les normes et les contraintes que nous imposons à nos propres producteurs ! Oui, nous devons attaquer la concurrence déloyale ! Oui, nous devons mettre en place une TVA sociale pour protéger notre modèle agricole !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnick Le Loch :

.... J’ai rencontré de nombreux agriculteurs et éleveurs à l’Assemblée, comme dans ma circonscription, autour de sujets très divers – autant de problèmes concrets, qui doivent être résolus ensemble. Les agriculteurs eux-mêmes détiennent une partie des solutions. Les politiques et les pouvoirs publics sont là pour les accompagner. La structuration des filières est un véritable enjeu pour sauver les producteurs. Des initiatives existent et méritent d’être évoquées. En Bretagne, des éleveurs, principalement porcins, revendiquent le regroupement des organisations de producteurs pour peser face aux autres maillons de la filière. Cinq groupements de producteurs ont d’ailleurs décidé d’unir leurs forces pour bâtir ensemble une offre collective capable de valoriser au mieux la production de leurs adhérents. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

...es prix. Nous l’entendons, et le déplorons, mais ce que les agriculteurs attendent du pouvoir politique que vous incarnez, ce sont deux préalables indispensables. II vous faut tout d’abord restaurer d’urgence leur compétitivité face à des marchés nationaux, européens et mondiaux de plus en plus concurrentiels, où le surpoids de notre appareil normatif, social et réglementaire plombe d’emblée nos producteurs. Du producteur de lait de vache à l’éleveur de gibier, en passant par le maraîcher et le céréalier – je peux tous les citer –, c’est partout le même écueil : nos charges de production nous pénalisent irrémédiablement. Adapter les normes, faciliter les procédures, lâcher l’étau réglementaire et normatif et diminuer les charges sociales, c’est maintenant ! II vous faut aussi garantir aux produits ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArnaud Viala :

Faut-il aller jusqu’à rappeler, ici, le nombre de drames qui se nouent chaque jour dans des exploitations où l’on met fin à ses jours ? Peser dans les décisions européennes, s’impliquer vraiment dans le débat du rapport entre le prix de vente au consommateur et la part de ce prix réservée au producteur, associer le monde agricole aux décisions géopolitiques qui le frappent, c’est maintenant ! La prise de conscience doit aller plus loin encore, si l’on veut que l’électrochoc ait des effets. À travers ce changement d’optique sur l’agriculture, c’est toute une vision du monde rural et de l’aménagement du territoire français qu’il faut aujourd’hui renverser. Arrêtons de considérer que la démograph...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaWilliam Dumas :

Monsieur le président, monsieur le ministre, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, la compétitivité de notre agriculture et de la filière agroalimentaire est un enjeu important. Comme vous le savez tous, la France fait toujours partie des puissances agricoles de la planète – premier producteur et deuxième exportateur agricole de l’Union européenne, huitième producteur et quatrième exportateur agricole du monde –, en dépit d’une concurrence européenne et internationale qui s’accroît. Il est donc important de légiférer en conservant, comme le disent certains, l’or que nous avons dans les mains : c’est un enjeu crucial pour préserver le dynamisme et la compétitivité de notre agriculture....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

...té des produits transformés est impossible en raison de l’opposition de la Commission européenne. C’est pourtant un enjeu économique et citoyen. C’est le leadership de la France qui est ici directement mis en cause. L’influence de la France dans l’Union européenne s’est affaiblie, ainsi qu’en atteste un récent rapport parlementaire. C’est inquiétant. On en arrive à des situations ubuesques : des producteurs de porcs ou d’endives ont été condamnés parce qu’ils réclamaient un prix minimum de vente. Que l’on empêche l’entente illicite, c’est normal, mais condamner des petits producteurs qui se battent pour des prix plus justement rémunérateurs, c’est une honte, c’est révoltant. Nos agriculteurs sont des entrepreneurs et, à ce titre, ils sont aussi victimes des maux qui touchent toutes nos entreprises...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDominique Potier :

…qui permettra de reconnaître les coûts de la production et de rendre aux producteurs leur dignité. Je sais que vous vous y employez, monsieur le ministre, et que ces rendez-vous auront lieu au cours du trimestre. Quatrième rendez-vous : il nous faut ouvrir des champs nouveaux que la loi d’avenir n’a pas assez approfondis, en tenant compte de certaines réalités : l’absence de régulation foncière est une perte de compétitivité ; l’absence d’agriculture de groupe aboutit au surend...