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...u journalistique où de grands capitalistes commandent à une immense majorité d’idéologues. Prenons un exemple avec le service public. France 2 a utilisé il y a quelques années un militant d’extrême gauche, membre de la Ligue communiste révolutionnaire, pour faire fermer une école libre. Dans tout un montage, des provocations commises par ce personnage ont manipulé des millions de personnes. Les médias français, plus récemment, ont été la risée du monde entier pour leur traitement du Brexit, des élections en Autriche, du débat présidentiel aux États-Unis. C’est à cela que la charte et la déontologie devraient s’atteler. Les grands prêtres du politiquement correct et de l’absence de pluralisme exaspèrent les Français et je crains que, hélas, cette loi n’y change rien.
Les Français n’ont plus confiance en leurs médias. Devant une presse et une télévision qui ne sont pas assez diverses dans leurs orientations intellectuelles et politiques, les Français se détournent majoritairement vers de nouveaux canaux d’information. Ils ont pour beaucoup choisi de se réfugier dans des communautés, vers la presse locale ou sur internet. À force d’invasions idéologiques et de concentration de capital dans la presse, ce sont...
Trois ans après avoir adopté ensemble des dispositions relatives à l’indépendance de l’audiovisuel public et à la nomination de ses présidents-directeurs généraux, nous sommes de nouveau réunis pour renforcer par la loi l’indépendance des médias et le travail des journalistes. Je salue le travail de rapporteur mené par le président de la commission des affaires culturelles, Patrick Bloche, qui est à l’initiative de ce texte et qui a rencontré, ces dernières semaines, l’ensemble des acteurs concernés. L’article 1er du texte représente une grande avancée pour l’ensemble des journalistes, puisqu’il étend la protection prévue pour les jou...
À mon tour de rendre hommage à l’excellent travail du président Patrick Bloche. L’article 1er représente en effet une immense avancée et une forme de réparation d’une injustice : trente ans après que nous ayons protégé l’indépendance des journalistes de l’audiovisuel public, cette protection s’étend enfin aux très nombreux journalistes qui travaillent pour des groupes privés. Le paysage médiatique de 1986 était très différent de celui auquel nous sommes confrontés aujourd’hui. Je le répète, ce n’est que justice d’étendre enfin cette protection, compte tenu des pressions d’actionnaires ou d’annonceurs, dont chaque jour de nouveaux épisodes alimentent la chronique. Qu’il s’agisse de la couverture d’une oeuvre cinématographique comme Merci Patron ou d’un scandale comme celui qui a éclabo...
...les mêmes droits et les mêmes protections que ceux dont bénéficient les journalistes de l’audiovisuel – c’est l’objet de l’article 1er. D’autant que cet article est enrichi par l’article 1er ter, qui fait consensus, sur la protection urgente et nécessaire du secret des sources. Ce qui me chagrine, alors que nous sommes tous d’accord sur la nécessité de renforcer la liberté et l’indépendance des médias, c’est que d’aucuns voudraient en creux dessiner une nouvelle loi sur le rôle et les fonctions du CSA. Il ne faudrait pas, me semble-t-il, se tromper de débat. Nous débattons bien ce soir de la liberté et de l’indépendance des médias, ainsi que de la protection des journalistes.
...fois que je m’exprime devant vous, et votre aura est si grande et vos premiers pas au Gouvernement si réussis ! Comme tous mes collègues, je suis très intéressé par ce texte, préparé par M. Bloche. Quel travail ! C’est bien de commencer à en parler entre nous, ici, à l’Assemblée nationale, puisque nul n’ignore que, parmi les élites les plus détestées, figurent, aussitôt après les politiques, les médias et la justice. Je me demande comment notre pays a pu en arriver à un tel tableau : Vivendi et le groupe Canal Plus, Bouygues, Lagardère, Bertelsmann, le groupe Altice, sans oublier de plus petits : la BNP, qui détient tout de même Le Monde, Dassault qui détient Le Figaro, LVMH : on aboutit à 80%. Il reste bien entendu la télévision publique, qui est une télévision d’État : nous nous en rendons ...
...ette intime conviction professionnelle à la charte déontologique qui sera mise en place, pour chaque entreprise de presse, d’ici au 1er juillet 2017, je pensais que nous avions éclairé ce que l’on appelle communément la volonté du législateur. Je le répète avec insistance : l’intime conviction professionnelle ne saurait remettre en cause ni la fixation de la ligne éditoriale d’un journal ou d’un média, ni bien sûr l’autorité du directeur de publication, lequel est responsable devant les tribunaux.
Tant le rapporteur que les autres intervenants me paraissent ignorer que les journalistes de la presse écrite bénéficient d’une clause de conscience ou d’une clause de cession. La presse écrite n’est tout de même pas un désert en la matière ! Que vous le vouliez ou non, les méthodes de travail des divers médias sont différentes. Pourquoi vouloir appliquer les règles de l’audiovisuel public, qui ont certes peut-être bien fonctionné dans ce secteur, à la presse écrite, dont les journalistes n’ont pas du tout les mêmes préoccupations ni les mêmes méthodes de travail ? Il ne faut pas l’ignorer ! Vous pouvez nous répondre que vous souhaitez quand même le faire, dans un souci d’harmonisation et de cohérence,...