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Il est essentiel que le monde médiatique soit coupé des pouvoirs publics afin d’avoir une réelle autonomie. Or lorsque de grandes entreprises transnationales, qu’elles s’occupent de distribution d’eau, de BTP ou d’armement, candidatent à d’immenses marchés publics tout en détenant des médias importants, il y a une véritable confusion des genres. Il faudrait donc, pour assurer le pluralisme des médias, interdire une concentration de l’audiovisuel au profit d’entreprises qui par ailleurs bénéficient d’argent public. Il faudrait aussi veiller à ce que ces grandes entreprises ne puissent pas soigner leur image par le biais de leurs médias. Il est donc indispensable de prévoir qu’une so...
Permettez-moi de ne pas arriver aux mêmes conclusions que vous, madame la ministre, quant à ce que cette proposition de loi permet. Je regrette, monsieur le rapporteur, que vous n’ayez pas pu aller au bout de ce que vous aviez déjà proposé en 2011, voire en 2010. Je pense que la financiarisation qui s’incruste partout, notamment dans les médias depuis très longtemps, est un sujet primordial et que cette proposition de loi n’est absolument pas suffisante pour lutter contre la concentration des médias, alors que nous avions là l’occasion d’y remédier. Je vois bien que c’est un choix gouvernemental de ne pas toucher d’un cheveu à ce sujet.
Cet amendement vise à mettre en place un dispositif anti-concentration afin de garantir le pluralisme dans les médias. Il reprend une proposition du rapport qu’Alain Lancelot avait remis au président Jacques Chirac en 2006. C’est lui qui a proposé de fixer un seuil d’audience maximal de 37,5 % de l’audience totale, le CSA devant être le garant de la mesure de l’audience. Il est regrettable que ces propositions soient restées lettre morte. Il s’agit donc de sauvegarder le pluralisme en encadrant l’influence d’u...