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...ici à 2050. De nombreux sociologues, politologues, climatologues annonçaient depuis des années la migration des populations à travers le monde comme le défi du XXIe siècle. Nous y sommes. La montée du terrorisme et des égoïsmes nationaux se nourrit de cet état. Les populations européennes doutent, hésitent entre compassion, solidarité, méfiance et rejet. Doit-on pour autant repousser loin de nos frontières ceux que l’on ne veut pas voir, cultiver l’entre-soi pour espérer gagner une paix sociale immédiate, au risque d’accroître l’attrait incontestable de nos pays riches ? Il me semble que les politiques ont une place de premier plan à tenir dans un discours de solidarité, mère de la paix. En tant que membre de la délégation parlementaire française au Conseil de l’Europe, j’y prends ma part, en éch...
...uvernement français parle souvent de responsabilité. Où est-elle aujourd’hui ? Les pays en première ligne – l’Italie, Chypre, la Grèce – doivent être plus particulièrement soutenus, notamment avec des aides financières adéquates. Le peuple grec éprouvé par l’austérité imposée par l’Europe fait preuve d’une grande humanité, mais ses centres d’accueil manquent cruellement de moyens. Médecins Sans Frontières, comme d’autres ONG, vient de mettre un terme à ses interventions dans les hot spots en Grèce, constatant que ceux-ci étaient devenus des centres de rétention fermés. À Grande-Synthe, dans le Nord, le maire Damien Carême, lui, a pris ses responsabilités. Le camp, d’une capacité d’accueil de 2 500 personnes, est déjà menacé de fermeture, mais, si l’État ne le juge pas aux normes, il devrait plut...
…mais il doit être assorti de garanties et de précautions contre les risques d’intrusions malveillantes que nous pourrions aussi importer de Turquie. Le second sujet que je souhaitais aborder concerne la fameuse arithmétique d’un réfugié syrien accueilli en Europe pour un réfugié syrien refoulé de Grèce vers la Turquie. Ce dispositif suppose que la Grèce soit puissamment aidée à contrôler sa frontière maritime et à refouler les arrivages clandestins de nouveaux réfugiés ; que les pays de l’Union se partagent l’accueil des réfugiés venus de Turquie ; qu’ils soient strictement contrôlés et que leurs droits soient scrupuleusement garantis, notamment d’accès à l’asile dans des hot spots dont on ne sait s’ils fonctionnent, quand ils seront pleinement opérationnels et où le nouveau dispositif les lo...
...crétaire d’État, nous savons combien ce dossier est redoutable à gérer pour un gouvernement, dans le contexte actuel de crise économique et sociale, mais nous sommes tous d’accord pour considérer qu’il ne faut rien céder aux ennemis de nos valeurs, qui sont aussi les ennemis des réfugiés qui implorent notre secours. Je dois vous avouer que j’ai personnellement ressenti le retour des contrôles aux frontières nationales comme une humiliation, comme un deuil européen et comme une insupportable victoire symbolique de Daech. Je formule le souhait que l’Europe et, en son sein, la France, dont on sait la population généreuse, ne cèdent rien des valeurs qui font encore leur grandeur, leur dignité et leur rayonnement, dans des circonstances aussi dramatiques.
Monsieur le président, monsieur le secrétaire d’État, mes chers collègues, alors que la France et l’Europe sont en pleine guerre contre le terrorisme et que la protection des frontières, comme l’a rappelé le Premier ministre il y a quelques jours, revêt une importance cruciale pour la sécurité de nos concitoyens, l’Europe s’apprête, dans les jours qui viennent, dans un désordre total, à la fois conceptuel et politique, à voir, avec le printemps qui arrive, une deuxième vague d’immigration massive en provenance notamment du Proche-Orient. Les camps de réfugiés en Turquie et en ...
...rance. Cette crise est gravissime, enfin – c’est le coeur du mini-débat qui nous réunit aujourd’hui – parce que les Européens que nous sommes voyons de nos propres yeux mourir Schengen et le principe de la libre circulation, alors que nous nous révélons incapables, depuis un an et demi, de sommet en sommet, de nous doter d’une doctrine commune et des moyens nécessaires pour contrôler nos propres frontières. La diplomatie conduite par François Hollande, Laurent Fabius et, aujourd’hui, Jean-Marc Ayrault, n’est pas sans responsabilité dans cet immense échec. Tout se passe comme si la France avait délibérément laissé l’Allemagne piloter seule ce dossier pour tenter d’échapper à une vague migratoire qui touche d’abord l’Allemagne et le nord de l’Europe. On a fait comme l’autruche : on a évité de regar...
...ropos par la sénatrice Esther Benbassa le 22 mars, Harlem Désir a assuré que l’accord, en tout point conforme au droit international et européen, a pour objet de lutter contre le trafic d’êtres humains et qu’il n’y aura pas d’expulsion collective. Les faits semblent déjà contredire les intentions affichées et les déclarations. Est-il raisonnable de demander à la Turquie de jouer le rôle de garde-frontière de l’Europe ? Ne faut-il pas renoncer à ces marchandages honteux et à cette sous-traitance de la souffrance humaine ? Ne vaut-il pas mieux envisager des voies d’accès à l’Union européenne légales et sûres, afin de considérer les demandes d’asile dans le respect du droit international et de la dignité des personnes ?
...n ? Nous nous sommes en effet aperçus que, malheureusement, en matière de lutte antiterroriste, il n’y a eu aucune connexion sérieuse entre un système d’information Schengen déjà ridiculement faible et les vagues migratoires importantes de l’année dernière. J’en viens à ma deuxième question, qui n’est pas des moindres. En décembre dernier, en prétextant de la COP21, le Gouvernement a rétabli les frontières nationales. Personne n’a été dupe : la COP21 avait bon dos, c’est en réalité la vague migratoire qui était la vraie raison de cette mesure. Cependant, cette dernière doit prendre fin fin mai ou début juin, c’est-à-dire lorsque commencera l’Euro. Le Gouvernement maintiendra-t-il les frontières nationales à partir de la fin du mois de mai et pendant toute la durée de la compétition, ou rétablira-t...
Ce n’est pas la question ! Je ne vous demande pas comment sera géré l’Euro, mais si vous allez rétablir les frontières !