3 interventions trouvées.
Permettez-moi d’ajouter quelques arguments à ceux que nous venons d’entendre. Il s’agit pour nous d’uniformiser les missions de service civique, et donc d’assurer davantage de cohérence. Limiter le temps de mission des volontaires à vingt-quatre heures par semaine, soit onze heures de moins que la durée légale du travail, me semble constituer la première des mesures à prendre pour atteindre cet objectif. Il faut encadrer le service civique en trouvant les moyens de le dissocier du contrat de travail. J’ajoute que la loi se borne aujourd’hui à renvoyer la durée maximale hebdomadaire de la mission de service civique à quara...
...nous n’avons eu aucun témoignage – je dis bien aucun – d’une quelconque dérive du service civique concernant la durée hebdomadaire. Dans la réalité, on peut du reste très largement dépasser les vingt-quatre heures. Prenons le cas d’une participation à un événement culturel : vous allez avoir des mois de préparation, de contacts avec le public, de mobilisation de la population, durant lesquels le volontaire sera occupé quelques heures par jour ; mais au moment de l’événement, il sera présent matin, midi et soir. Il ne va pas s’arrêter en disant « désolé, je ne fais pas plus de vingt-quatre heures ! » Ce n’est pas l’esprit du service civique aujourd’hui. Suivre votre raisonnement, c’est glisser vers une logique qui n’est plus celle de l’engagement mais celle de l’emploi. Or comme l’a très bien dit Va...
... dont on manque parfois singulièrement dans notre pays. Un dernier argument – que vous avez soulevé, monsieur le ministre – mérite d’être entendu. Un certain nombre d’associations signataires qui sont des pourvoyeurs de missions de service civique demandent cette souplesse. Je les cite : l’association nationale Études et chantiers, ATD Quart Monde, Concordia, CCSC-Volontariats, Cotravaux, France Volontaires, La Guilde, Secours catholique, Solidarités Jeunesses, UFCV et Unis-Cité. Nous devons les entendre : elles ont besoin de souplesse, et le cadre actuel le permet. Mais rien n’empêche bien sûr d’avoir des missions de vingt-quatre heures.