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...a présidente. Monsieur le secrétaire d’État, l’un des grands objectifs de la loi du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte est la réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité française de 77 % aujourd’hui à 50 % d’ici à 2025. Le nucléaire représente la principale source d’électricité produite et consommée en France, grâce à cinquante-huit réacteurs répartis dans dix-neuf sites. L’étude d’impact de la loi de transition énergétique a retenu une augmentation annuelle de 1 % de la consommation d’électricité en volume : dans cette hypothèse, il faudrait fermer environ 30 % des tranches. Mais si l’on prend pour hypothèse une croissance nulle – ce qui semble plus réaliste puisque la consommation française d’électricité stagne depuis 2010 –, il f...
... groupe a en effet convoqué ses actionnaires le 3 février prochain en vue d’autoriser une augmentation de capital qui sera conditionnée en dernier ressort par le feu vert de la Commission européenne. Dans le cadre de cette restructuration, Areva va regrouper ses activités du cycle du combustible au sein d’une nouvelle société baptisée provisoirement NewCo, tandis que l’activité de construction de réacteurs sera reprise par EDF. La cession à EDF de la division réacteurs nucléaires d’Areva soulève de nombreuses interrogations. Le dossier des pièces nucléaires fabriquées dans l’usine Areva du Creusot pourrait mettre au jour de nouvelles falsifications et faire peser des risques sur la cession de ces actifs de production à EDF. En outre, le groupe EDF, lourdement endetté, est confronté, selon l’expre...
Pourtant, le Gouvernement agit, organise le sauvetage d’Areva et soutient EDF, mais il semble qu’une perspective de long terme manque. Achever Flamanville, lancer Hinkley Point, mener le grand carénage : ces trois grands chantiers, il faut les réussir mais il faut aussi préparer le renouvellement du parc nucléaire. La France aura besoin de nouveaux réacteurs en 2030 et probablement même avant. C’est un choix énergétique mais aussi une question industrielle à laquelle je suis sûr que vous êtes sensible, monsieur le secrétaire d’État. Député du Mouvement républicain et citoyen, je considère que nous avons passé cinq ans à parler fermetures, diversification et plafonnement, alors qu’en réalité il faudra renouveler le parc ! Nous sommes en fin de législ...
... consommations, tout en faisant évoluer notre mix énergétique. Il s’agit ainsi de diminuer la part du nucléaire et de promouvoir les sources renouvelables, moins polluantes et moins dangereuses. Si la production nucléaire doit être réduite, elle doit aussi être sécurisée. C’est la double raison des fermetures de centrales envisagées de manière définitive, mais aussi des fermetures temporaires de réacteurs qui viennent d’être décidées. Cela a été dit, la mise en chantier et la finalisation de plusieurs projets d’EPR connaissent partout des retards. S’agissant de l’EPR de Flamanville, dont la construction a pris six ans de retard, un magazine économique en est venu à titrer au mois de juin sur « l’accident industriel » ! Ces retards semblent être dus notamment à une perte d’expérience des équipes ...
...trales, permet certes d’abaisser la pression sur le démantèlement mais le temps joue contre la préservation des compétences : plus on attend, moins de personnes connaîtront la centrale, sans parler des anomalies détectées sur des pièces fabriquées au Creusot ou au Japon, et qui amènent l’Autorité de sûreté nucléaire à dire qu’il n’est plus possible d’attendre. Quant à la construction de nouveaux réacteurs, elle est indispensable si nous voulons préserver notre filière d’exportation. Il faut construire un EPR de nouvelle génération, et ce dès 2019, pour pouvoir en profiter en 2030 avec un modèle économique stable. Ma question est fort simple : quand publierez-vous la liste exacte des sites à démanteler, des sites à prolonger, des sites sur lesquels construire de nouveaux réacteurs, de sorte que l...
...ifiez un fleuron technologique français et condamnez des territoires ruraux dont l’activité économique y est intimement liée. Une farce environnementale enfin, car dans un délai aussi court, la transition énergétique n’aura pas lieu. À consommation d’électricité constante, il faudrait produire d’ici à huit ans, et chaque année, 130 térawattheures supplémentaires pour compenser les fermetures de réacteurs, ce qui représente la bagatelle de 30 000 éoliennes ou 1,3 milliard de mètres carrés de panneaux solaires ! Puisque votre gouvernement a choisi de persévérer dans l’erreur et de maintenir ce décret, je vous pose quatre questions précises, auxquelles vous apporterez, je l’espère, des réponses tout aussi précises. Selon quels critères seront fermées les centrales ? Comment seront accompagnés les...
...rientations stratégiques. La première est celle de l’innovation. La France est un grand acteur de la recherche sur les technologies du futur. Le nucléaire est encore une énergie jeune qui connaîtra immanquablement des sauts technologiques. Nous devons être en pointe sur le sujet. La seconde orientation est celle des exportations. Alors que la Chine, par exemple, prévoit de construire cinq à huit réacteurs par an jusqu’en 2030, il est nécessaire de valoriser nos compétences françaises à l’export. Quelles mesures le Gouvernement compte-t-il prendre afin de relever ces deux défis pour la filière nucléaire française : la recherche-développement et l’exportation ?
...jà dit et redit ce soir, l’énergie nucléaire fait bien évidemment partie des solutions pour que nos entreprises bénéficient d’une électricité décarbonée à des prix compétitifs. À plusieurs conditions cependant : garantir le plus haut niveau de sûreté ; s’assurer de la surface financière nécessaire aux entreprises pour sécuriser le parc existant ; investir dans la recherche-développement pour les réacteurs de quatrième génération et les réacteurs de moyenne et petite puissance. Il faut d’urgence aider l’industrie nucléaire à redevenir compétitive, adapter les outils de formation pour renouveler les effectifs, encourager la création de start-up, aller vers la transition numérique de la filière, relancer une véritable coalition européenne autour de cette question, et enfin s’assurer de la stabilité ...
...e à l’horizon 2025, dans le cadre de la loi relative à la transition énergétique longuement évoquée ce soir. Dans la période électorale que nous allons traverser, nos concitoyens ont besoin de savoir comment cet objectif sera mis en oeuvre et quelles en seront les conséquences et le coût. Or votre gouvernement ne leur apporte guère de réponses. Vous avez envisagé le non-redémarrage de deux à six réacteurs d’ici à 2025, ce qui est du reste loin d’être suffisant si l’on veut atteindre la diminution prévue. Réduire d’un tiers la part du nucléaire nécessite de fermer, au total, un tiers des cinquante-huit réacteurs dont la France dispose, et cela sans tenir compte du démarrage effectif de l’EPR de Flamanville, qui devrait, nous l’espérons, intervenir prochainement. Les Français sont également en dro...