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...ui a le droit au travail et que c'est à la société de lui permettre d'accéder à ce droit. Ce beau droit au travail, cette exigence sont encore plus forts s'agissant de la jeunesse car les questions de l'emploi et de la jeunesse sont aujourd'hui au coeur des préoccupations de nos concitoyens. C'est bien légitime dans le contexte que nous connaissons, avec l'aggravation de la crise économique et un chômage qui dépasse désormais les 3 millions. Telle est en effet la situation dont nous avons hérité à notre arrivée et qui doit mobiliser toute notre énergie, dont témoigne l'inscription de ce projet de loi au début de la session extraordinaire. Le chef de l'État a fixé le cap : le redressement de la France et l'inversion de la courbe du chômage, tout en donnant la priorité de son quinquennat à la jeu...
...es avec la revalorisation de 25 % de l'allocation de rentrée scolaire. Nous avons obtenu, de ce fait, un climat serein et nous avons rétabli la confiance dans les établissements. Encore n'ai-je cité à l'instant que quelques-unes des décisions prises depuis quatre mois. Avec les emplois d'avenir 150 000 dans le secteur non marchand , nous sommes non seulement dans la lutte en urgence contre le chômage, mais également dans le traitement du noyau dur du chômage, composé de jeunes sans aucune qualification. Pour la première fois dans l'histoire des contrats aidés, la formation est un objectif central, ce qui montre bien, si besoin en était, que c'est non pas l'employeur qui est au centre du dispositif, mais le jeune, à qui le contrat de travail doit permettre d'acquérir une qualification. Par ce...
... proposaient il y a peu de temps, avant de vous être redevables de leurs places dans cet hémicycle (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.), une allocation d'autonomie de 600 euros par mois pour les 15-25 ans en difficulté d'insertion, pour un coût estimé à 4 milliards d'euros pour des emplois précaires sans aucune perspective d'avenir, ce qui permettra de baisser artificiellement le taux de chômage. De notre côté, la volonté de proposer un autre avenir à notre jeunesse par une socialisation et une intégration sur le long terme, et non sur un, deux ou trois ans. Lorsque vous proposez de mettre un sparadrap sur le mal qui ronge notre jeunesse, nous, nous proposons de soigner complètement et durablement la blessure (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.).
...n y acquiert, sont en effet insuffisantes et trop éloignées des besoins du monde du travail, et nombre de jeunes se retrouvent sur le carreau une fois leur contrat terminé. De plus, ils traînent un handicap salarial : ainsi, le passage par un emploi jeune se serait traduit, en 2008, par une perte de 230 euros mensuels sur une moyenne de 1 690 euros. Ce que vous devez offrir pour lutter contre le chômage des jeunes, c'est une meilleure formation, sujet pratiquement absent de votre projet de loi, et un cadre fiscal qui encourage les créations et les développements d'entreprises. Un exemple, un seul. Le groupe Würth, en Allemagne, accueille chaque année une centaine de nouveaux apprentis. Répartis dans presque tous les services et métiers de la société, ces jeunes passent trois ans chez le fabrica...
...rvices à la personne, aux relations numériques. Cela impose des connaissances et des savoir-faire. La formation est une condition, à défaut d'être une garantie, d'une insertion durable des jeunes dans la vie professionnelle. Les études en témoignent, l'entrée dans le monde du travail est facilitée par le diplôme, qui permet une insertion plus rapide et plus stable. En 2008, alors que le taux de chômage des jeunes sortis de formation depuis un à quatre ans était en moyenne de 14,4 %, celui des diplômés de l'enseignement supérieur n'était que de 6,1 % mais il passait à 38 % pour les non diplômés. Au-delà, le risque de précarité est lui aussi lié au niveau de formation. Néanmoins, la garantie tient surtout à la reconnaissance des compétences. Aujourd'hui, un apprenti s'insère plus facilement dans...
...ccompagnement technique, notamment en matière de gestion. Enfin, il faut réfléchir au statut des associations qui joueront un rôle d'employeur et, naturellement, à la pérennisation de ces contrats. Ce sont autant de points qui peuvent être améliorés, mais on ne refuse pas un projet aussi essentiel pour des détails techniques ou des questions de mise en place. Ce texte réglera-t-il le problème du chômage des jeunes ? Bien sûr que non ! Constitue-t-il un investissement pour l'avenir ? Certainement ! Mais c'est surtout, mesdames et messieurs les députés, une chance donnée à l'homme, une parcelle de dignité restaurée, une invitation au progrès partagé : c'est bien le minimum que nous devons à ces enfants enfermés dans la spirale de la précarité. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, GDR e...
Et le prix du chômage, c'est quoi ?
C'est bien dommage et, au sortir de dix ans d'opposition, inscrire ce texte en début de session parlementaire est un très mauvais signe pour la suite. Vous l'aurez compris, il est assez incongru, dans le contexte de crise actuel, d'être le seul pays développé qui pense résorber le chômage en subventionnant des emplois non marchands, alors que nous sommes avant tout en panne de croissance. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, chômage élevé, compétitivité dégradée, déficits considérables, endettement historique, la France souffre, s'inquiète pour son avenir, et c'est justement d'avenir dont nous parlons aujourd'hui. François Hollande, candidat, a érigé la jeunesse en priorité absolue ; aujourd'hui, Président de la République, il nous mobilise pour mener et gagner la bataille de l'emploi. Nous voici donc réunis ici afin de déb...
... madame et monsieur les rapporteurs, mes chers collègues, je voudrais dire à M. Tardy que j'ai du mal à saisir sa logique quand il nous reproche à la fois notre immobilisme et notre précipitation. Pour ce qui me concerne, je suis particulièrement heureux que nous commencions notre session par ce texte sur l'emploi des jeunes. En effet, sans nous contenter de discours sur le drame que constitue le chômage des jeunes, nous proposons ici des moyens concrets pour y répondre. J'aborderai en particulier l'article 2, qui concerne les emplois d'avenir professeur. Il répond à deux exigences majeures pour notre jeunesse et son éducation. La première est de créer un vivier de jeunes enseignants. En effet, nous avons remis en marche la machine à recruter dans l'éducation nationale. Après dix ans de suppres...
Madame la présidente, messieurs les ministres, mesdames et messieurs les députés, depuis un quart de siècle, chaque gouvernement a imaginé des contrats permettant de faire face à l'urgence d'une situation où certains de nos concitoyens, plus que d'autres, subissent le chômage. On a appelé cela le traitement social du chômage et votre texte ne déroge pas à la règle. C'est particulièrement le cas des jeunes, faute d'un système de formation à la hauteur des défis économiques que doit relever notre pays. Ce projet de loi, qui présente un certain intérêt, est aussi source d'incertitudes et d'inquiétudes. D'abord, des incertitudes sur le financement. Le coût est estimé à ...
...enfance et l'âge adulte, qui ne se déroule pas de manière identique pour tous. Si notre système éducatif a fait un effort considérable depuis l'après-guerre en matière de formation initiale, permettant à l'ascenseur social d'être, dans un premier temps, à l'égale disposition de tous, la réalité présente aujourd'hui un tout autre visage. Les jeunes sont bien les premières victimes de la montée du chômage. Or l'accroissement des inégalités entre les générations qui en résulte est le ferment d'une exclusion qui est aujourd'hui d'autant plus dure qu'elle dure et fait germer la graine d'un dangereux ressentiment chez tous ceux qui en sont les victimes. Ce problème est crucial. On ne peut plus laisser la jeunesse enfermée dans cette désespérance face à l'avenir. La seule solution qui permette à ces...
... millions de chômeurs et des chiffres alarmants pour la cible visée, les jeunes entre seize et vingt-cinq ans, me semblent largement justifier l'accélération d'une des priorités du président Hollande. Quand on est parlementaire de la sixième circonscription de l'Hérault, dont la ville phare de Béziers a le triste privilège des deuxièmes indicateurs les plus catastrophiques de France en termes de chômage des jeunes et concomitamment de décrochage scolaire, on mesure l'extraordinaire pertinence d'un dispositif qui permettra à nos concitoyens dont les enfants dérivent de renouer avec l'espoir en un avenir meilleur. Qui sont ces jeunes qui dérivent ? Les laissés-pour-compte de l'école de la République, qu'il faudra refonder pour refonder la République, comme l'a dit notre ministre de l'éducation na...
... l'emploi, fruit de nos négociations avec les partenaires sociaux. Autrement dit, mes chers collègues, sur le fond comme sur la forme, c'est bien d'une politique de l'emploi qu'il s'agit, d'une politique d'avenir volontariste, conforme aux valeurs de solidarité sociale qui nous portent, mais aussi conforme à l'ambition affichée, revendiquée, de proposer des solutions pragmatiques à la crise et au chômage. François Hollande l'a voulu en mai, il le fait en septembre. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC, écologiste et RRDP.)
Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, le Gouvernement s'apprête à créer en deux ans 150 000 emplois d'avenir pour répondre au douloureux problème du chômage qui touche particulièrement les 120 000 jeunes sortant du système scolaire sans diplôme ni qualification. Je note au passage que ce chiffre de 120 000 qui sous-tend le dispositif, contesté hier, est aujourd'hui admis par un gouvernement rattrapé par la réalité implacable des statistiques : oui, notre système éducatif échoue à fournir une qualification à 120 000 jeunes chaque année. J'ai la conv...
Ensuite, que se passera-t-il lorsque la durée légale du contrat aura expiré ? Les associations se tourneront vers les collectivités, piégées, auxquelles on demandera de prendre le relais de l'État. Enfin, l'emploi public ou associatif ne saurait être la réponse au chômage dans un pays où tant d'emplois du secteur marchand restent à pourvoir. Vous le savez bien, mes chers collègues, qui avez dans vos circonscriptions l'occasion d'échanger avec votre boucher, votre boulanger ou votre garagiste (Sourires sur les bancs du groupe SRC) : la liste des métiers en panne de candidats à l'embauche est longue. Plutôt que de proposer des emplois précaires, sans lendemain, pou...
... les jeunes non qualifiés », qui, en substance, démontre qu'il est indispensable d'orienter vers les métiers dont notre économie a un impérieux besoin. L'éducation nationale a longtemps résisté à cette idée et lui résiste encore : « pas d'assujettissement de l'école au monde du travail ! » Ce débat est un débat de nantis, un débat d'autrefois qui ne trouve aucune justification dans la période de chômage de masse dans laquelle nous sommes à nouveau entrés. Combien de jeunes, instruits et motivés, sont renvoyés à l'impasse de formations sans débouchés ? Ne croyez-vous pas que c'est largement aussi dramatique que la situation des jeunes sans qualification ? C'est même pire. Et cela devient ubuesque lorsque l'on sait que le secteur marchand ne sait comment recruter.
Madame la présidente, messieurs les ministres, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, je me réjouis de l'examen par l'Assemblée de ce projet de loi qui vient matérialiser un engagement fort du Président de la République et du Gouvernement en faveur de l'emploi et de l'emploi des jeunes en particulier. Dans nos quartiers populaires, près d'un jeune de seize à vingt-cinq ans sur deux est au chômage. Les conséquences de cette terrible statistique sont, bien entendu, une situation économique et sociale très difficile pour les habitants, mais aussi le développement d'une économie parallèle multisectorielle et profondément ancrée. Le trafic de stupéfiants et les violences qu'il peut entraîner ne sont que la partie visible de l'iceberg. Face aux nombreuses barrières que ces jeunes des zones urb...
...s et le dispositif proposé par le Gouvernement y contribuera en privilégiant le niveau régional avec une stratégie déclinée au plus près des acteurs locaux. Il faut faire du sur mesure pour répondre à la spécificité territoriale. On pourrait résumer d'une phrase la spécificité des zones urbaines sensibles : la population y est plus pauvre, plus jeune, moins qualifiée, particulièrement exposée au chômage. Elle est plus pauvre, évidemment, avec des revenus fiscaux qui sont essentiellement des revenus du travail ou des revenus de remplacement. Et si vous m'autorisez une digression lourde de sens, il n'y a pas trace ici de revenus du capital ou de salaires mirobolants supérieurs à un million d'euros par an. En 2009, un tiers de cette population vivait en dessous du seuil de pauvreté et c'était le ca...
Madame la présidente, messieurs les ministres, mes chers collègues, dans la période de crise économique que nous connaissons actuellement, période dans laquelle un très grand nombre de jeunes de seize à vingt-cinq ans, qualifiés ou non qualifiés, se trouvent dans une situation de chômage de longue durée, souvent désorientés face à un avenir professionnel devenu incertain, je suis favorable à ce que toute solution susceptible de leur redonner espoir et de leur permettre d'acquérir une première expérience professionnelle puisse être examinée. Le pire serait de ne rien faire et, à mon point de vue, tout vaut mieux que le maintien dans l'inactivité. Le projet de loi sur les emplois ...