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Monsieur le président, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission, monsieur le rapporteur, mes chers collègues, s'il est une priorité que nous partageons dans cet hémicycle, c'est celle de la lutte contre le chômage, inégalité majeure de notre société. Le Président de la République feint de découvrir la crise sévère que nous traversons aujourd'hui. Pire, en supprimant la TVA anti-délocalisation, en refiscalisant les heures supplémentaires, en pénalisant l'intéressement et la participation, le Gouvernement a pris un virage dangereux. Les Français n'ont pas mis longtemps à en mesurer les conséquences négatives...
Parmi les premières victimes : les jeunes. Fort heureusement, nous n'en sommes pas au niveau de certains de nos voisins européens. Je pense en particulier à l'Espagne, où plus de 40 % des jeunes vivent le chômage ! Mais, si nous n'y prenons pas garde, si nous ne prenons pas les bonnes mesures, immédiates et structurelles, nous prendrons le même chemin.
A contrario, plusieurs pays, l'Autriche, les Pays-Bas, l'Allemagne, affichent des taux de chômage des jeunes de plus de dix points inférieurs au nôtre. Le chômage des jeunes n'est donc pas une fatalité. Le candidat Hollande voulait « redonner espoir aux nouvelles générations » en créant « 150 000 emplois d'avenir d'ici 2013 ». Il ajoutait : « Ces emplois seront créés là où il y a 40 % de chômage des jeunes. ». Voilà pour la promesse électorale Qu'en est-il de sa traduction concrète dans le ...
...'éducation nationale : avant même de commencer, le compte n'y est pas. Ces emplois d'avenir ne concernent même pas un jeune sur cinq de ceux que vous ciblez. Dès lors, le texte resserre les critères d'éligibilité et introduit la notion de zones prioritaires : les zones urbaines sensibles, les territoires d'outre-mer, les zones de revitalisation rurale, ou encore les zones d'emplois où le taux de chômage des jeunes est supérieur à la moyenne nationale. À cet égard, monsieur le ministre, nous serions curieux de visualiser la carte des zones d'emploi concernées, car il semblerait que, s'agissant du taux de chômage des jeunes, l'INSEE dispose uniquement de données nationales.
...n définitive, ce zonage porte en lui le germe de la contestation et se révèle source d'inégalité. Nous lui préférerions des critères relatifs à la situation du jeune lui-même, quel que soit son lieu d'habitation. Être sans emploi ni formation lorsque l'on a dix-sept ans et que l'on vient de s'inscrire dans une mission locale ou sans emploi ni formation quand on a vingt-deux ans et que l'on est au chômage depuis plus de deux ans, ce n'est tout de même pas la même réalité.
Monsieur le président, messieurs les ministres, chers collègues, le projet de loi que nous allons examiner aujourd'hui est présenté comme un texte phare, symbole de la volonté du nouvel exécutif et de la nouvelle majorité d'élever la lutte en faveur de l'emploi au rang de première priorité de leur action. Nous prenons acte de cette volonté. La lutte contre le chômage est une priorité, et je pense que c'est un avis partagé sur tous les bancs de cette assemblée. Les divergences portent évidemment sur les moyens mis en oeuvre pour donner à cette priorité affirmée une traduction concrète. Sans doute, de part et d'autre de cet hémicycle, chaque camp pourrait-il interpeller l'autre sur les désillusions qu'il a pu connaître en matière de politique de l'emploi, et n...
La réalité, nous la connaissons : une situation de l'emploi qui s'est fortement dégradée en raison d'un ralentissement dramatique de l'activité économique, provoqué par la crise ; des jeunes qui, dans ce contexte, figurent parmi les premières victimes de cette montée du chômage, parce qu'ils sont, même lorsque la croissance est là, les plus fragiles sur le marché du travail et recrutés principalement en contrats temporaires, c'est-à-dire en intérim, en CDD ou en contrats aidés. La réalité, ce sont aussi des élus de tous bords qui mobilisent leur énergie et celle de leurs équipes pour attirer les entreprises, pour faire mieux correspondre l'offre et la demande d'emplois...
...lois d'avenir est une mesure d'urgence. Le groupe des députés écologistes la soutient donc, en raison de l'urgence à nous tourner vers les personnes les plus en difficulté de notre pays, après que l'ancien Président de la République les eut précipitées dans le mur. Notre majorité doit procéder par priorité, car la situation est tragique pour nombre de Français. Apporter des réponses concrètes au chômage des jeunes est une de ces priorités. C'est pourquoi nous nous félicitons de ce texte qui, s'il n'a pas, nous en sommes conscients, l'ambition de résoudre la crise économique, participe à l'ensemble des mesures d'urgence à prendre dans le contexte social dégradé dont nous héritons. Le chômage des jeunes est la conséquence de plusieurs facteurs. Y répondre nous demandera de travailler dans des dom...
Monsieur le président, monsieur le ministre, monsieur le ministre délégué, mes chers collègues, il y a à peu près vingt ans, les radicaux de gauche avaient osé proclamer qu'il fallait rendre illégal le chômage des jeunes.
... deux ans, 74 % ont trouvé un emploi immédiatement après leur sortie du dispositif, dont les trois quarts en durée indéterminée, 63 % sont restées chez le même employeur sur un contrat de droit commun, en stage ou sur un poste pérennisé et 11 % étaient recrutés par un autre employeur. Dix-huit mois plus tard, sur dix jeunes passés par un emploi jeune, neuf avaient un emploi, alors que le taux de chômage des 15-29 ans atteignait déjà 17 %. L'INSEE relevait ce fait qui doit vous intéresser : les plus diplômés étaient aussi ceux qui avaient eu le plus de facilités à s'insérer sur le marché du travail à la suite de leur emploi jeune. Las, par la suite, aveuglé par une idéologie bipolaire (Exclamations sur les bancs du groupe UMP), et ne percevant pas que la situation était dramatique, le gouvernem...
...travail qualifié et stable. Cela fait des années qu'au mot « jeunes » on accole trop souvent « échec scolaire », « précarité », « intérim ». Les coups portés à l'éducation nationale, les contrats au rabais, la non-reconnaissance des diplômes, font que, pour une multitude de jeunes, avoir les moyens de poursuivre ses études ou trouver un CDI s'assimile à décrocher la lune. Aujourd'hui, le taux de chômage des jeunes dépasse 23 %, voire 30 % dans des villes populaires comme La Courneuve, il atteint même les deux tiers en outre-mer, comme l'a si bien rappelé mon collègue martiniquais Bruno Nestor Azerot. La liquidation par des groupes comme PSA de jeunes intérimaires va encore aggraver cette situation. C'est insupportable ! Cela l'est d'autant plus qu'aux inégalités face à l'emploi s'ajoutent les di...
Monsieur le président, messieurs les ministres, madame la présidente de la commission des affaires sociales, monsieur le rapporteur, madame la rapporteure pour avis, chers collègues, le taux de chômage pour l'ensemble de la population s'élève à 9,6 %, mais il est de 22,5 % pour les jeunes. Ce constat est sans appel. Oui, les jeunes sont parmi ceux qui paient le prix fort de la crise que nous traversons. Leur taux de chômage est passé en un an, du second trimestre 2008 au second trimestre 2009, de 18,7 % à 23,9 % quand il passait de 7,3 % à 9.1 % pour l'ensemble de la population active française...
...a formule a été conçue avant tout pour sortir de l'exclusion professionnelle les personnes les plus éloignées de l'emploi : les jeunes peu ou pas qualifiés. Chacun s'accordera sur la légitimité de tendre la main en priorité à ceux dont les chances d'être embauchés sont les plus ténues. Cela ne signifie pas que nous ayons oublié les plus diplômés, dont on sait qu'ils traînent parfois des années de chômage malgré leurs compétences. Ils ne seront pas soutenus, mais nous savons d'ores et déjà que les contrats de génération et les dispositifs proposés par le Gouvernement viendront compléter une politique publique globale en direction des jeunes. L'emploi d'avenir était une promesse de François Hollande, parmi d'autres mesures pour les jeunes et pour l'emploi. Nous avons l'occasion d'en poser la premi...
... quelle vision de l'action politique témoignerait une conduite consistant à déclarer que l'emploi est la première des priorités, et l'emploi des jeunes une priorité nationale nous nous retrouvons tous sur ces éléments-là pour ensuite adopter, pour des considérations n'ayant rien à voir avec le fond du dossier, une position de rejet, au moment même où une mesure permettrait de lutter contre le chômage des jeunes ? Il est nécessaire de redonner de l'espoir à ces jeunes et à leurs familles par la qualification à laquelle nous sommes attachés et par la sécurisation des parcours et des contrats que nous avons beaucoup travaillée.