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...nt, j'en suis convaincu, un moyen de susciter des vocations ; ils sont aussi une occasion de diversifier les voies d'accès à la profession d'enseignant. La réforme de la mastérisation a entraîné l'exclusion des jeunes les plus fragiles financièrement, de ceux qui ne peuvent financer de longues études. À l'inverse, la force de cette proposition réside dans son caractère professionnalisant dans la durée, puisque le jeune est en immersion dans le système éducatif durant trois ans, tout en bénéficiant d'une rémunération complémentaire pour le suivi de ses études. Cette rémunération est une mesure concrète en faveur du pouvoir d'achat des étudiants, qui sont confrontés à des dépenses toujours plus importantes : à titre d'exemple, le prix des loyers a encore augmenté en moyenne de 7,5 % cette année....
...le mesure limiterait également la tentation que pourraient avoir les chefs d'établissement de recruter en master 1 plutôt qu'en licence 2, afin de disposer de jeunes plus expérimentés auxquels ils feraient faire du soutien scolaire qui ressemblerait étrangement à de l'enseignement. Nous savons tous, en effet, que les jeunes recrutés en emploi d'avenir professeur feront des remplacements de courte durée, pour peu qu'ils en aient la capacité, afin d'éviter le recours à des vacataires. Abaisser l'âge limite de vingt-cinq à vingt-deux ans permettrait ainsi d'éviter des dérives que l'on peut entrevoir avant même la mise en oeuvre du dispositif.
Monsieur le ministre, je souhaiterais savoir ce qu'est, et surtout ce que n'est pas l'appui éducatif. Voilà une notion qui peut paraître très poreuse, permettant, en toute bonne foi, de glisser imperceptiblement vers l'enseignement. Il faut impérativement fixer des limites claires et objectives afin d'éviter que des emplois d'avenir professeur ne se retrouvent, par exemple, remplaçants de courte durée. Tel est l'objet de cet amendement. (L'amendement n° 54, repoussé par la commission et le Gouvernement, n'est pas adopté.)