Interventions sur "évaluation"

78 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...'accord. En revanche, monsieur le ministre, bien que sérieux comme un pape pour faire un petit rappel de l'actualité (Sourires) vous ayez lourdement insisté sur l'indépendance de ces conseils, leur composition nous porte à avoir quelques doutes sur ce point. En effet, on voit bien que dix des seize membres du Conseil supérieur des programmes et huit des quatorze membres du Conseil national d'évaluation du système éducatif seront nommés par le ministre certes parmi des personnalités qualifiées, ainsi que vous l'avez répété. Par ailleurs, plutôt que d'avoir deux nouvelles structures, nous aurions préféré conserver le HCE et faire évoluer son rôle. En effet, les rapports annuels très pertinents émanant de cette instance ont favorisé des prises de conscience et ont conduit différents ministres d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Nous avons eu ce débat juste avant la pause du déjeuner. Nous avons expliqué pourquoi il était nécessaire d'avoir deux structures, deux conseils différents : l'évaluation, d'une part, et les programmes, d'autre part, sont de natures différentes et ne supposent pas les mêmes rôles ni les mêmes missions. En ce qui concerne la composition de ces conseils, le fait d'avoir des personnalités qualifiées ne me semble tout de même pas constituer un signe de dépendance par rapport au pouvoir. Ces amendements de suppression vont d'ailleurs à l'encontre de ce que vous réclam...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

...onseil est indépendant ! Quant au caractère bicéphale des rôles et des missions, il y avait là aussi une autre manière de procéder. Plutôt que de créer deux instances, on aurait pu faire évoluer les statuts et les missions du HCE, ce qui serait évidemment bien plus pertinent pour les finances publiques car nous n'aurions alors qu'une seule instance au lieu de deux. En outre, pour les questions d'évaluation, n'oublions pas que la Cour des comptes a aujourd'hui un rôle important à jouer en la matière et que nous avons aussi, à l'intérieur même du ministère, une direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance. Pour toutes ces raisons, évidemment, nous soutenons fortement ces amendements identiques.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...t plus facile de parler de l'indépendance du Conseil supérieur des programmes quand celui-ci n'existait plus ! Comme vous l'aviez supprimé, le problème de son indépendance était réglé. À présent, nous avons un débat intéressant sur l'indépendance de ce Conseil que nous recréons parce que nous en mesurons l'importance. Sans revenir sur la discussion que nous avons eue tout à l'heure au sujet de l'évaluation, je tiens à souligner que la conception des programmes et l'évaluation sont des missions totalement différentes. En effet, on ne peut pas évaluer ce que l'on fait soi-même. En ce qui concerne l'indépendance, je vous ferai d'abord observer qu'il y a, dans la composition prévue, un certain nombre de parlementaires députés et sénateurs. Les deux conseils devront remettre des rapports à l'Assemblé...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoist Apparu :

...st même assez fréquent de nous répondre que, même si nous soulevons un véritable problème, la rédaction de notre amendement n'est pas adaptée et que vous nous proposerez, dans le cadre de la navette, une autre procédure de nomination des membres ou du président de façon à garantir leur indépendance. Si l'on peut tout à fait contester le Conseil supérieur des programmes ou le Conseil national d'évaluation, je suis, pour ma part, assez favorable à ces institutions, à la condition toutefois que celles-ci soient véritablement indépendantes et autonomes. Quelle sera la crédibilité d'un rapport publié par ces conseils, dès lors que tout le monde saura qu'ils auront été écrits par des personnes qui dépendent directement du ministre parce que celui-ci les a nommées ? Cela pose vraiment la question de la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...s. On sent bien que la majorité est gênée dès lors que l'on évoque ces dispositifs. Il y aura d'autres dispositifs d'aide aux élèves en difficulté. C'est un alinéa central, puisque les efforts doivent porter sur les élèves les plus fragiles. Il y est fait mention des « secteurs les plus fragiles ». Pour revenir sur une discussion que nous avons eue hier, il est vraiment dommage de ne pas avoir d'évaluation nationale. Nous avons bien compris que les statistiques permettaient, par échantillonnage, d'avoir des résultats. Mais, pour nous, il est très important de fournir une réponse appropriée au terrain. C'est pour cela que la nouvelle rédaction concernant ces dispositifs ne nous convient pas. Une fois de plus, nous allons dans le sens de l'égalitarisme : la même chose pour tout le monde partout. Cel...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

...seillers pédagogiques pour résoudre les difficultés des élèves. Surtout, il serait ainsi possible de démultiplier leurs compétences, en leur confiant les protocoles de remédiation qu'effectueraient les enseignants eux-mêmes dans leurs classes. Ainsi, nous toucherions beaucoup plus d'enfants qu'avec votre méthode, qui consiste à répondre uniquement par une quantité supplémentaire de maîtres, sans évaluation de ce qui s'est passé. Vous présupposez que les RASED sont extrêmement efficaces, ce qu'aucune étude n'a jamais démontré.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Il n'y a pas eu d'évaluation de ces RASED. La dernière évaluation, qui n'a d'ailleurs pas été publiée, date de 1996 et 1997. Lors de la précédente législature, avec Gérard Gaudron, nous avons rédigé un avis budgétaire sur cette question, dans lequel nous préconisions une redéfinition du pilotage et du positionnement des RASED.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaXavier Breton :

Il ne s'agit pas d'être pour ou contre les RASED. Nous souhaitons conserver l'alinéa 40 tel qu'il avait été rédigé par le Gouvernement : vous ne pouvez donc pas nous prêter de mauvaises intentions, à moins de nous faire des procès d'intention qui n'ont pas leur place ici. Nous pouvons mettre en place un nouveau dispositif pour les RASED : il faut procéder à leur évaluation, puis à un repositionnement.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Hanotin :

Je suis très heureux que le rapport annexé traite du chantier de l'évaluation et de la notation, que nous devrons ouvrir. Notre système d'évaluation organise la réussite des uns par rapport à l'échec des autres. De nombreux travaux de recherche, notamment ceux dirigés par André Antibi, ont mis en évidence des constantes dans toutes les classes de notre pays : quel que soit le niveau d'une classe, elle comptera un tiers de bons élèves, un tiers de moyens, un tiers de mauva...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

La formulation de l'amendement n° 1038 me semble quelque peu hasardeuse, je suis désolé de le dire devant son auteur. Même si nous en comprenons l'intention et que nous pouvons la partager, je suggérerais à l'auteur de retirer cet amendement ainsi que l'amendement n° 1471 car la formulation « sans piège » est difficile à retenir. La préoccupation de revoir les méthodes d'évaluation et de notation est juste et il est bien évident qu'elles s'appliquent dans un climat de confiance. Mais pourquoi préciser « sans piège » ? Je ne vois pas où est le piège.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

On voit bien tout ce qui sous-tend les amendements de M. Hanotin, la pédagogie du bonheur, etc. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC) est caractéristique de ce que son groupe pense de l'école. C'est vrai qu'elle ne peut pas être coupée de la société. Si une classe compte un tiers de bons élèves, un tiers de moyens et un tiers de mauvais, ce n'est pas la faute de l'évaluation. Je ne comprends pas. Nous ne vivons pas au pays des Bisounours. Vous voulez rendre complètement étanche la frontière entre l'école et la société. Monsieur le ministre, cela fait des années que l'on travaille sur cette histoire d'évaluation, formative ou sommative. Cela n'a rien résolu. Je vous demande de vous mettre à des tâches beaucoup plus sérieuses, comme nous le proposons depuis longtemps....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Monsieur le ministre, vous avez vraiment un problème avec la notion d'évaluation. La bienveillance avec laquelle vous acceptez la suggestion de notre collègue interroge la notion de liberté pédagogique. Débattre dans notre enceinte de la validité et de la pertinence de contrôles surprise me semble en décalage par rapport à ce qu'est la mission du législateur. Est-ce à la loi d'évoquer ces questions ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

La notion de liberté pédagogique doit être réaffirmée ici. Nous examinerons tout à l'heure l'alinéa concernant l'introduction dans tous les établissements scolaires de la devise républicaine « Liberté, égalité, fraternité ». La notion de liberté doit concerner au premier chef l'enseignant qui doit être à même de juger du bien-fondé ou non de telle ou telle modalité dans l'évaluation de ses élèves. Finalement, c'est une illustration de « l'effet maître ». Madame Bechtel, je me permets de reprendre le mot de « solécisme »

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

que vous avez employé. Il ne s'agit pas d'un solécisme. Un solécisme est une erreur de syntaxe ; c'est une formule qui résume l'essence même du métier qui consiste à combiner dans la dialectique l'individuel et le collectif, à pouvoir s'adresser à chacun des élèves et à tous les élèves. La question de l'évaluation interpelle sur cette relation singulière au sein du groupe classe. Enfin, la question du bien-être des élèves nous intéresse au plus haut point. Un élève qui est bien dans son école et dans sa classe apprend mieux. Il faut que nous nous interrogions sur ce qui peut nuire au bien-être de l'élève : la violence, les difficultés relationnelles avec ses camarades, l'environnement social. Abandonner ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMathieu Hanotin :

L'évaluation par contrat de confiance est pratiquée aujourd'hui par plus de 30 000 enseignants dans notre pays dans le cadre de la liberté pédagogique. Elle donne des résultats très intéressants qui sont approuvés par des pédagogues de tous bords. C'est un sentiment largement partagé dans le monde de la pédagogie qu'elle soit « du bonheur » ou autre ! Ces expériences ont fait l'objet de travaux, notamment ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

...tition féroce. La note est avant tout une indication, pour l'élève comme pour l'enseignant, du degré d'acquisition de telle ou telle connaissance et des réajustements auxquels il faut procéder pour garantir un bon apprentissage. Je crois que tout le monde est d'accord sur ce point. Afin d'améliorer l'estime de soi des élèves et donc leur réussite, est préconisée une orientation vers un système d'évaluation positive qui encourage les élèves. Cette évaluation formative vise avant tout à placer l'élève au centre de son apprentissage ; elle évalue davantage ses progrès et sa capacité à savoir apprendre que son assimilation de telle ou telle connaissance. Si elle peut aider l'enseignant à évaluer certaines capacités des élèves et aider les élèves eux-mêmes, la généralisation absolue de l'évaluation for...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Comme quoi nous pouvons parfois, dans cet hémicycle, avoir des références communes ! Je salue l'amendement de Mme Bechtel dont l'exposé des motifs est très clair. Il faut savoir raison garder en matière d'évaluation, sujet central. Cela prouve, si besoin était, que la manière dont le rapport annexé était rédigé comportait une ambiguïté sur l'évaluation. Mme Bechtel fait vraiment oeuvre utile en précisant que l'évaluation ne doit pas être perçue comme étant une sanction. Elle est, au contraire, un élément absolument essentiel pour pouvoir prendre en considération le côté progressif de l'acquisition des connai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

L'évaluation est une question centrale et personne dans cet hémicycle n'est contre. Cela n'aurait d'ailleurs aucun sens. Levons donc tout de suite cette ambiguïté. En revanche, notre amendement vise à préciser ce qui a été dit à l'alinéa 76 sur l'évolution de l'évaluation. Nous pensons que ce n'est pas assez clair et nous demandons une sortie définitive, à terme, de la notation chiffrée à l'école primaire et...