Interventions sur "classe"

49 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

qui dépasse même le statut de l'enseignant. La manière dont vous posez le problème le montre. Nous devons avoir une réflexion sur les savoirs, les programmes. Voilà pourquoi il est utile de créer le Conseil national des programmes, qui devra engager cette réflexion. Quand le projet de loi fait évoluer la pédagogie dans les classes avec « Plus de maîtres que de classes », la liaison et les enseignements communs entre l'école élémentaire et le collège, nous enclenchons de fait cette réflexion sur les savoirs, leur périmètre, la manière de les transmettre, la pédagogie donc le métier d'enseignant. Mais si nous inscrivions cela dans la loi, comme vous le demandez, c'est-à-dire de manière figée, sans réflexion préalable sur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

L'alinéa 56 marque la volonté du législateur de lister toutes les compétences que l'enseignant devra acquérir pour être capable de se présenter dans sa classe et de faire face à tous les comportements des élèves. Il s'agit là d'une approche disciplinaire de la formation, mais nous avons également souhaité ajouter une partie sur l'enseignement des disciplines transversales. En effet, le rôle du professeur n'est pas seulement d'être confronté à des élèves, mais également de pouvoir travailler avec ses partenaires, avec une équipe pédagogique. Je pense q...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Le sujet que Mme Le Callennec a abordé est important, mais je tenais à préciser, comme je souhaitais déjà le faire à l'occasion de l'examen de l'amendement précédent, que nous avons travaillé en commission sur cette question. Nous partageons en effet votre préoccupation : nombre d'enseignants se sentent démunis face à des élèves handicapés dans leur classe, et parfois ils ne peuvent, en dépit de leur bonne volonté, les scolariser de manière satisfaisante faute d'outils adéquats. En commission, nous avons déjà beaucoup avancé puisque nous avons remplacé les termes « accueil » et « accompagnement », qui étaient présents dans tout le projet de loi, par le terme « scolarisation » ; c'est déjà très important. L'alinéa 56 indique que les professeurs do...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPaul Molac :

et plus on a l'occasion de s'ouvrir l'esprit. Je rappelle que les classes bilingues où l'on enseigne les langues régionales sont celles où le niveau de français est le meilleur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPatrick Hetzel :

Vous le voyez, ce sujet mérite quelques échanges car nous ne sommes pas tous d'accord. Je suis un peu surpris par l'amendement de Mme Bechtel, qui a passé du temps à Strasbourg et a dû voir que nous avons développé sur le territoire alsacien un certain nombre de classes bilingues dès la maternelle, ce qui produit d'excellents résultats. Il en est de même en Bretagne. Cette fois-ci, nous sommes sur la même ligne que le Gouvernement, car les résultats montrent que l'apprentissage précoce des langues étrangères est positif.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

Nous sommes favorables à la rédaction du texte tel qu'il est présenté. En premier lieu, l'enseignement d'une langue étrangère dès le cours préparatoire est déjà assez largement répandu sur l'ensemble du territoire national : l'objectif du projet de loi est de le généraliser et de le rendre obligatoire, ce qui semble une bonne chose. De plus, nous sommes les derniers de la classe européenne en la matière. Cette situation est un peu gênante et montre bien que notre système comporte deux ou trois choses qui ne fonctionnent pas, et auxquelles il convient de remédier. Enfin, je crois me souvenir qu'il est même prévu, dans le socle actuel de connaissances et de compétences, la possibilité d'une initiation aux langues étrangères dès l'école maternelle. Il est donc indispensab...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

Dans l'histoire de nos populations, il existe une réalité linguistique. Cette richesse linguistique doit être reconnue. Elle l'est par la reconnaissance des langues et cultures régionales, mais elle ne l'est pas toujours en matière de pédagogie. La mise en place de classes bilingues langue régionale - langue française dès la maternelle est un moyen de mieux appréhender et de mieux maîtriser le français.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean Jacques Vlody :

À La Réunion, des classes passerelles sont mises en place dès trois ans, donc dès la maternelle. Dans toutes les classes où est dispensé un enseignement bilingue français-créole bien identifié et différencié, l'apprentissage du français par les enfants est plus rapide et plus efficace que lorsque les deux langues ne sont pas distinguées. Apprendre les langues étrangères dès le plus jeune âge constitue donc une richesse....

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

Ma chère collègue, bien évidemment, dans un contexte où l'on a supprimé la formation professionnelle, on peut entendre ce que vous dites : nous sommes devant des hommes et des femmes qui possèdent un haut niveau universitaire mais auxquels on n'a pas dispensé de formation professionnelle. On peut donc s'interroger sur leur capacité à être devant une classe. À partir du moment où l'on rétablit une formation professionnelle

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

...ait que « les dispositions pédagogiques mises en oeuvre dans chaque cycle doivent prendre en compte les difficultés propres et les rythmes d'apprentissage de chaque enfant et peuvent donner lieu à une répartition par le maître ou par l'équipe pédagogique des élèves en groupes ». Pourtant, si l'on observe la réalité des pratiques, on constate que cette possibilité de circulation des enfants d'une classe à l'autre en fonction de leurs rythmes d'apprentissage est très rare. Il faut cependant proposer des parcours adaptés au rythme des apprentissages des élèves. C'est un gage de réussite éducative. Je n'ose dire qu'il faudrait s'inspirer de nos voisins, notamment finlandais. L'amendement correspond tout à fait à l'esprit de cette loi.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

Vous êtes, madame Pompili, une élue citadine. Moi qui suis dans un département rural avec beaucoup d'école à deux et trois classes, je puis vous dire que les cycles ont existé bien avant leur formalisation. Beaucoup d'enfants circulent d'une classe à l'autre, d'un cycle à l'autre certains ont un ou deux ans d'avance et cela se passe très bien. Mais il faut reconnaître que c'est difficilement applicable en ville. (L'amendement n° 125 est retiré.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

...pas persuadée qu'il faille poursuivre de façon progressive et, en réalité drastique la réduction du redoublement. Chaque intervenant, chaque spécialiste peut avoir une idée différente sur l'efficacité du redoublement. Si le redoublement n'est pas garant de réussite à tous les coups, il est tout de même une deuxième chance offerte à certains élèves de consolider leurs bases avant de passer en classe supérieure, notamment à l'école primaire. Il doit donc continuer à être proposé aux élèves en grande difficulté. À défaut de supprimer l'alinéa 102, peut-être pourrait-on au moins ajouter une précision en ce sens.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...atique coûteuse environ 2,4 milliards d'euros pour une efficacité pédagogique extrêmement relative si l'on considère qu'un redoublement sur quatre présente, dans le meilleur des cas, une certaine efficacité. L'histoire du redoublement à la française est l'illustration ou plutôt la caricature de notre incapacité à traiter de la difficulté scolaire autrement qu'en maintenant les élèves dans la classe où ils n'ont pas réussi à acquérir l'ensemble des compétences et des connaissances requises. Nous devons donc faire un effort. La loi Fillon a engagé la France dans cette voie. Que nous poursuivions dans cette direction est une bonne chose.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnne-Lise Dufour-Tonini :

...ur cause de maladie. L'allongement du cycle paraît plus pertinent. Il faut prendre en compte aussi les problèmes de maturité. L'ancienne institutrice que je suis a déjà constaté à plusieurs reprises que des élèves que l'on quitte à la fin du mois de juin ont parfois un déclic au mois de juillet ou au mois d'août, tout simplement parce qu'ils ont pris de l'âge. S'ils se retrouvent en dehors de la classe qu'ils suivent parfois depuis la maternelle, cela crée une rupture sociale et une stigmatisation. Cela n'est pas le meilleur levier de réussite, les différentes études le prouvent.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

Naturellement, nous soutenons cet excellent amendement qui va parfaitement dans le sens de la loi. Je répondrai à Mme Genevard que, si le redoublement était rendu exceptionnel, cela entraînerait mécaniquement des évolutions dans les pratiques pédagogiques. On ne pourrait plus reporter les problèmes en faisant stagner un élève à un niveau donné et on serait obligé de l'accompagner dans les classes supérieures, ce qui aboutirait à repenser le fonctionnement scolaire en classe. Voilà qui participe tout à fait de l'esprit des cycles dont nous avons parlé. (L'amendement n° 1323 est adopté.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaYves Durand, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Ces amendements posent une vraie question. La loi de 1989, dite loi Jospin, a établi un cycle à cheval entre la classe de grande section de maternelle et le CP. Je vois que vous considérez maintenant qu'il s'agissait d'une idée pertinente. Mais le fruit de l'expérience nous a montré que l'école maternelle devenait de ce fait une sorte de préparation à l'école élémentaire.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marc :

Madame Buffet, j'ai beaucoup trop de respect pour vous pour penser que vous croyez réellement tout ce que vous dites ! Nous savons, nous qui avons été enseignants j'ai eu des classes uniques au début de ma carrière , qu'il faut tout de même des prérequis. Mme Dufour-Tonini, qui était également enseignante, en a également parlé. Nous savons parfaitement les uns et les autres que pour bien aborder une année de CP, il faut notamment faire de l'épellation phonétique afin que les gamins sachent vraiment repérer des phonèmes avant de débuter le CP. Je crains qu'en séparant d'un ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...er les pratiques des enseignants. On aurait pu maintenir le cycle, afin que la grande section ne soit plus un « petit CP » je vous renvoie au rapport. Concernant le cycle CM2-sixième, je suis encore plus réservé. Il suffit d'observer les difficultés rencontrées dans la mise en oeuvre des cycles au sein même de l'école maternelle et de l'école primaire et comment cela se traduit dans la vie des classes : on imagine dès lors sans peine que le cycle entre un CM2 et une sixième, même inscrit dans la loi, n'aura qu'un caractère administratif et qu'il aura les plus grandes difficultés à s'inscrire véritablement dans les faits.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Myard :

Je ne suis certainement pas contre ce qui vient d'être proposé, mais j'ai une question à vous poser, monsieur le ministre : pourquoi ne résolvez-vous pas ce problème en décidant que le professeur des écoles en dernière classe de maternelle accompagnera ses élèves en CP, avant de revenir ensuite en maternelle ? Vous auriez ainsi une liaison complète entre la fin de la maternelle et le début du CP. Après tout, la hussarde de la République qui m'a élevé travaillait dans le primaire et en maternelle, sans césure entre les deux. Faites cette liaison en jouant sur la mobilité des professeurs des écoles ! (L'amendement n° 1...