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Pour autant, les grands défis de l'école d'aujourd'hui ne trouvent toujours pas de réponse satisfaisante dans ce texte. La réussite de chaque élève nécessite des enseignants qualifiés, mieux considérés grâce à de meilleurs salaires ; plus d'autonomie et de responsabilisation pour chaque établissement ; un nouveau statut pour les écoles primaires et leurs directeurs ; de l'aide individualisée dès les premières difficultés ; un enseignement plus personnalisé avec la fin du collège unique ; une politique volontariste en faveur d...
... qui rappelle que la mission du service public de l'éducation va de pair avec la réaffirmation des valeurs de la République et, à travers elles, de la dimension morale et civique de l'éducation nationale. Or, du fait de l'article 3 A, l'article L.111-1 devient un véritable catalogue, certes généreux mais qui prône l'égalité à tout va, voire l'égalitarisme, en oubliant toutefois de préciser que la réussite d'un élève est le fruit de son application et de son travail. Inculquer le goût de l'effort est aussi une mission de l'école ! Je m'étonne que, dans un projet qui se veut refondateur, on n'ait pas pris le temps de reconsidérer la gouvernance de nos 53 418 écoles
Nos directeurs et directrices d'école sont les grands oubliés du projet de loi. Certes, on évoque leur rôle en référence à l'article L.311-3-1 du code, à propos des programmes personnalisés de réussite éducative, mais le métier de directeur d'école n'est toujours pas reconnu et reste une fonction. Monsieur le ministre, ce n'est pas la première fois que je vous interpelle sur le sujet. Le 24 octobre dernier, devant la commission des affaires culturelles, vous m'avez répondu que la question des directeurs d'école devait être abordée avec un minimum de sens des responsabilités. Vous avez ajouté q...
Le dépôt d'une motion de rejet préalable m'étonne. Ses auteurs veulent-ils en rester au statu quo, celui d'une école qui n'assure plus la réussite de chacun et de chacune, en dépit de l'engagement des équipes éducatives ? Le projet de loi de refondation de l'école a d'emblée donné lieu à un débat de fond constructif. Que signifie cette motion de rejet alors que nous reprenons le texte ce soir afin de l'améliorer encore ? Les arguments développés m'étonnent tout autant. L'aménagement du temps scolaire n'est pas dans le texte proprement dit....
Hélas, comme vient de le dire Frédéric Reiss, votre projet de loi n'est en rien une refondation mais bien un simple ripolinage de l'école. Vous ne traitez pas les sujets les plus fondamentaux, aujourd'hui au coeur de la problématique de la réussite scolaire. J'en veux pour preuve le récent rapport de la Cour des comptes, qui a déjà été évoqué et que bien évidemment nous citerons abondamment au cours du débat car il illustre, me semble-t-il, les arguments que nous développons depuis le début de la discussion.
...omptes formule dix-neuf propositions. Combien votre texte en reprend-il ? Une ! Et le contre-rapport proposé par l'UMP ? Douze ! Cela veut simplement dire, monsieur le ministre, comme vient de le démontrer Frédéric Reiss à l'instant, que vous ne traitez malheureusement pas les problèmes essentiels de nos établissements scolaires et de notre école en général pour fonder l'école républicaine sur la réussite scolaire. Nous craignons que le texte ne change malheureusement rien à la réussite de nos élèves. Il ne permettra pas de lutter contre l'échec scolaire. C'est la raison pour laquelle nous voterons la motion de rejet préalable.
...ue deux aspects de votre réforme conduisent les élèves à rester plus longtemps à l'école : dès deux ans ce qui suscite beaucoup de questions quant au bénéfice pour l'enfant et quasiment jusqu'à seize ans. Une scolarisation à la fois précoce et durable donc, comme si cela préservait l'élève des dangers de la société. À dire vrai, c'est là une curieuse conception. Si l'école était le lieu de la réussite pour chacun, du bien-être de tous, on pourrait comprendre, mais ce n'est pas le cas !
Or, on le sait, ce point est capital pour la réussite des élèves. C'est d'ailleurs l'une des priorités pour la Commission européenne et je vous rejoins, monsieur le ministre, lorsque vous dites que l'on peut parler de tout à condition de considérer que les enseignants sont au coeur du système. La lutte contre l'échec scolaire, cancer de notre école, aurait dû constituer le coeur de la réforme, presque son alpha et son oméga. Ce n'est pas seulement ...
Le principe « plus de maîtres que de classes » que le présent projet entend mettre en oeuvre est au contraire une chance. Chacun d'entre nous ne peut que se féliciter de ce que nos enfants seront plus encadrés, plus soutenus, plus encouragés. Créer 60 000 postes a un coût, certes. Mais il en va de la réussite scolaire des élèves et de leur épanouissement. Il en va avant tout de l'égalité des chances, une notion qui devrait rester constamment à l'esprit de nous autres, législateurs. « Liberté, égalité, fraternité » : c'est pour défendre cette devise que nous oeuvrons. Je tiens ici à saluer l'initiative de Thierry Braillard qui, par un sous-amendement en commission, a lancé l'idée que la Déclaration de...
Ce texte veut favoriser l'accueil des enfants de moins de trois ans dans les meilleures conditions et améliorer la réussite de tous les élèves dans les écoles primaires, en particulier au cours préparatoire. Je tiens à insister tout particulièrement sur le développement de l'accueil en école maternelle des enfants de moins de trois ans, car il s'agit d'un aspect essentiel de la priorité donnée au primaire dans le cadre de la refondation de l'école. En effet, la scolarisation d'un enfant avant ses trois ans est une im...
Je ne peux me résoudre à voir nos collègues de l'opposition nier leur responsabilité dans la dégradation de l'école de la République, et je comprends moins encore ce qui les pousse à rejeter les mesures qui s'imposent pour assurer la réussite éducative de tous les élèves. Ce projet de loi, que nous allons voter, monsieur le ministre, c'est une espérance qui se lève pour tous les jeunes de notre pays.
Comment refonder sur un constat aussi erroné ? Et pourtant, sur le fond, vous avez raison : ce qui manque depuis des décennies à la réussite d'une grande réforme de l'éducation nationale, c'est un grand consensus national. Mais vous ne pouviez l'appeler de vos voeux, tout en désignant vos partenaires à la vindicte. Vous ne pouviez pas non plus l'obtenir par une sorte de vérité révélée, qui resterait au niveau des principes et serait défendue à l'envi par quelques professeurs de vertu républicaine autoproclamés.
Nous, au contraire, nous créons 60 000 postes et nous mettons en place le dispositif « plus de maîtres que de classes », car c'est la clé de la réussite pour tous. Et nous allons encore plus loin, puisque avec les emplois d'avenir professeurs nous permettons aux jeunes issus de milieux modestes d'accéder à ces postes. Pendant dix ans, la droite a démantelé la formation des enseignants. Nous, au contraire, nous créons les écoles supérieures du professorat et de l'éducation, qui donneront une formation de qualité aux futurs enseignants, et nous en...
...e contre l'illettrisme, valorisation de l'enseignement professionnel, tous ces chantiers en cours ou à venir sont le signal de la volonté de ce gouvernement de réformer l'éducation en profondeur. Pour conclure, mes chers collègues, c'est avec conviction et fierté que nous pouvons soutenir cette belle et grande refondation de l'école. Nous le devons à nos enfants, car elle sera la condition de la réussite et de l'épanouissement de chacun d'entre eux.
...l'article 45 bis, qui prévoit dans tous les établissements un espace à l'usage des parents d'élèves et de leurs délégués. Je pense aussi aux amendements qui ont accentué la priorité donnée à la lutte contre l'illettrisme ou à la scolarisation des enfants de moins de trois ans. Je pense également aux amendements en faveur d'une nouvelle pédagogie, moins pénalisante, moins stressante, favorisant la réussite de tous les élèves. Je pense enfin à la parité dans les différentes instances de gouvernance. Monsieur le ministre, mes chers collègues, le travail parlementaire touche à sa fin. Même si nous avons encore devant nous des heures de débats et de travail, nous allons bientôt pouvoir passer le témoin de la refondation. La refondation, ce n'est pas qu'un texte, ce n'est pas qu'une loi : c'est aussi u...
Vous nous avez renvoyés à de prétendues postures idéologiques ou politiciennes alors que nous cherchions seulement à enrichir le débat. Pour en venir à l'article 3 A, je souhaiterais comprendre le sens du premier alinéa. Je ne sais pas en effet ce que signifient « les inégalités sociales et territoriales de réussite. » Aux termes de l'article L. 111-1 du code de l'éducation « Le service public de l'éducation .contribue à l'égalité des chances. » Vous proposez de compléter cette dernière phrase par « et à lutter contre les inégalités sociales et territoriales de réussite. » Je ne comprends pas cette formulation, qui est pour le moins curieuse et à mes yeux syntaxiquement inexacte. Je voulais appeler votre at...
Monsieur le rapporteur, je n'ai pas eu de réponse à ma remarque sur l'expression : « inégalités sociales et territoriales de réussite ». Je dois dire que je ne la comprends pas et que je ne la trouve pas juste sur le plan rédactionnel.
Il s'agit d'amendements de repli par rapport aux amendements de suppression. Patrick Hetzel et moi-même sommes heureux de constater que d'autres députés partagent notre incompréhension devant la rédaction de l'article 3 A. « Lutter contre les inégalités sociales et territoriales », nous le comprenons ; « lutter contre les inégalités sociales et territoriales de réussite », j'avoue que nous le comprenons moins bien, voire pas du tout. Nous proposons donc par cet amendement de remplacer les mots : « de réussite », par les mots : « en matière de réussite scolaire et éducative ». Cette formulation me paraît, elle, avoir du sens ; elle correspond à l'objectif de faire réussir tous les élèves, quels qu'ils soient. C'est un amendement de précision qui permet d'aboutir...
...ndre, selon la formulation introduite par le Sénat un plus loin dans le texte. Il y a aussi l'effort. Et faire un effort, cela ne fait pas toujours plaisir. Il me paraît bon de le rappeler dans la loi à l'heure où notre société encourage plutôt le laisser-aller. Ce serait, je crois, un message très fort que de réaffirmer l'importance de l'effort. Aucune activité d'éducation ne peut aboutir à la réussite si elle ne se fonde pas sur le travail et l'effort. Il me semble que c'est un principe sur lequel nous pouvons nous retrouver.
...lle, être attentif durant un certain laps de temps souvent limité car il a besoin de souffle et d'espace réclame un effort. Et lorsqu'un enfant commence à saisir quelques mots sur un livre, quand il peut lire, c'est le plaisir de comprendre, d'avancer qu'il ressent. En opposant l'effort au plaisir, il me semble que vous voulez substituer la vieille notion de l'école au mérite à l'école de la réussite pour toutes et tous, qui doit réunir les conditions pour que chaque enfant, quelles que soient ses origines, ses capacités, puisse être amené jusqu'au plus haut niveau.