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On est effectivement là au coeur du débat. Vous dites que ces écoles seront à l'intérieur du système universitaire, mais en réalité vous les installez à côté. Cela pose un problème de principe. En effet, comme l'a indiqué fort judicieusement Benoist Apparu, la loi LRU avait la volonté de développer une politique à l'échelle des universités. Or votre texte donne, avec la nomination ministérielle, une supra-légitimité aux directeurs des écoles. Ce qui m'amène à un argument simplement pratique et l'on voit que de toute évidence vous ne vous êtes pas penchés sur le fonctionnement concret de notre système universitaire. En effet, le directeur d'école pourra engager un bras de fer avec le, ou éventuellement les présidents d'universit...
Encore une fois, si l'école est à l'intérieur de l'université, je ne vois pas pourquoi refuser de demander l'avis du président un avis consultatif. Sinon, comme viennent de le dire nos collègues Hetzel et Apparu, cela risque de créer des antagonismes entre le directeur de l'école et le président de l'université.
Je tiens à le dire : je suis, au contraire, favorable à une certaine autonomie de ces écoles. J'ai déjà pu voir comment les choses pouvaient se passer lors du rattachement des IUFM aux universités. La culture de l'université en France n'est pas forcément une culture professionnelle, ni professionnalisante.
Ce débat montre que la question de la création des ESPE mérite une attention tout à fait particulière et doit être l'objet d'une discussion spécifique. Cher collègue Molac, vous avez insisté sur ce qui peut se passer en Bretagne. Cela dit, s'il s'agit créer des écoles autonomes à l'intérieur des universités, eh bien, dites-le, mais alors vous êtes en train de recréer les IUFM. Le système universitaire a beaucoup oeuvré, ces dernières années, pour que la question de la professionnalisation, puisque vous l'évoquez, soit davantage prise en compte. Je veux d'ailleurs rendre hommage aux universitaires, qui se sont fortement impliqués pour faire en sorte que cette professionnalisation ne se fasse pas si...
...enants extérieurs, notamment lorsqu'il était question de problèmes de drogue. « Non, chez nous, cela n'existe pas », nous répondait-on, comme s'il existait une sorte de cloisonnement. Ce matin, j'entends dire qu'il faut que ces écoles supérieures du professorat et de l'éducation soient totalement autonomes. Ma crainte est que, fonctionnant avec leur propre logiciel, elles en viennent à ignorer l'université. Cela me paraît nous exposer au risque d'une incompréhension entre l'école et la société, entre l'école et, notamment, les parents d'élèves. C'est pourquoi je pense que ces écoles doivent effectivement baigner totalement dans l'ensemble du corps enseignant dans les universités. Comme vous aimez beaucoup le Parlement cela se voit , vous aurez à coeur, monsieur le ministre, de le renseigner sur...
La discussion a clairement montré qu'il s'agit d'une question sensible, à la fois pour l'éducation nationale et pour l'enseignement supérieur. Créer des écoles autonomes au sein même de l'université posera un certain nombre de problèmes, dont je viens de faire état. C'est pourquoi nous ne pouvons pas simplement nous en tenir au droit commun et nous contenter du comité de suivi. La question est d'une telle acuité, d'une telle sensibilité qu'elle mérite un rapport spécifique au Parlement. D'ailleurs, il eût également été intéressant que Mme la ministre de l'enseignement supérieur nous donnât ...