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J'ai entendu notre rapporteur évoquer la navette. J'ai entendu notre ministre l'évoquer également, dans des termes un peu plus sibyllins. Je suis toujours très dubitatif quant aux progrès susceptibles de venir du Sénat dans le domaine des langues régionales. Je crois davantage aux efforts de notre assemblée : je suis donc convaincu que nous pouvons progresser. Mes chers collègues, ces textes que j'ai découpés sous forme d'amendements ne sont pas autre chose que le résultat de travaux consensuels réalisés avant nous par le monde associatif. Je pense au monde associatif du pays d'Oc, de Corse, du Pays Basque, d'Alsace, de Bretagne et des ...
Il s'agit d'une autre logique. Les langues régionales doivent donc absolument faire l'objet d'un titre spécifique. Monsieur le ministre, l'un de vos prédécesseurs avait utilisé l'expression « langues de France », qui était d'ailleurs assez belle au demeurant.
Cet amendement développe la notion d'enseignement des langues régionales en insistant sur le fait qu'il existe des degrés divers. Il s'agit parfois de simples initiations, avec une dimension culturelle majeure, parfois de l'apprentissage explicite d'une langue ; parfois, il y a le souci d'aller objectivement vers une maîtrise totale de ces langues. Je rappelle que l'école Diwan, qui est la plus avancée en matière d'immersion, est également celle qui obtien...
Je ne peux pas laisser dire que Marc Le Fur a rédigé tout seul ces amendements. Je suis un ancien conseiller pédagogique en langues et cultures régionales. Je pense connaître assez bien le sujet. Je n'appartiens plus à la commission des affaires culturelles mais à la commission des affaires économiques : je n'ai donc pas participé à ses travaux.
Ces amendements sont extrêmement importants. Il importe Monsieur le ministre, quand on parle des langues régionales, il est assez désagréable de vous voir faire autre chose, regarder ailleurs et faire une moue de mépris. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.)
...! Oui, il existe un droit d'amendement, qui fait partie de la substance même du travail parlementaire et qui appartient à chaque député : on peut l'utiliser aussi souvent qu'on le souhaite, n'en déplaise à un certain nombre d'entre vous. L'argument développé par Marc Le Fur est excellent. Non seulement l'annexe ne comprend que deux paragraphes de rattrapage, histoire de dire que l'on a parlé des langues régionales au milieu de quarante pages où l'on a parlé de tout , mais surtout on a réussi à mélanger les langues régionales avec les langues étrangères, ce qui est quand même assez remarquable ! Pour la qualité du texte du Gouvernement, il est indispensable que cette erreur soit corrigée, aujourd'hui, dans le cadre d'un éventuel sursaut de lucidité de la majorité ou, à défaut, au pire, dans ...
Chers collègues, les langues régionales et les langues étrangères ne s'opposent pas. Les associations elles-mêmes ont demandé qu'elles soient mises à peu près sur le même niveau. Elles participent à l'ouverture à une culture, à des méthodes métacognitives, etc. Je vous le dis, chers collègues, vous faites une erreur. (L'amendement n° 1529 n'est pas adopté.)
Je comprends cette réticence traditionnelle de la gauche à l'égard des langues régionales. (Vives exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Elle n'est pas nouvelle. La logique qui est la vôtre est celle d'une égalité qui se confond avec l'uniformité. C'est cela votre logique. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) La logique qui est la nôtre est celle d'une égalité qui consent, tolère, promeut la diversité,
mais qui sont des projections vers l'avenir. Croyez-moi, chers collègues, ceux qui, chez moi, sont le plus attachés aux langues régionales, ce ne sont pas les anciens car elles font partie de leur monde , mais les jeunes, qui les redécouvrent, qui y attachent la plus grande importance, qui y voient un élément d'identité. Pourquoi l'identité serait-elle le fait des anciens, et pas des jeunes ? Je comprends les réticences de la gauche : elles sont de nature philosophique. Certains d'entre vous ont évolué et, j'en suis c...
Entendre de telles inepties ne pouvait pas me laisser sans réaction. Entendre dire que la gauche ne soutiendrait pas les langues régionales est, monsieur Le Fur, la plus grande des hypocrisies.
Dans les départements d'outre-mer, le combat pour la reconnaissance des langues régionales, qui ne sont pas patrimoniales,
mais qui sont l'essence même des populations d'outre-mer, où le bilinguisme existe depuis l'origine des temps, n'a jamais été reconnu par la droite quand elle était au pouvoir. Il a fallu attendre l'arrivée de Lionel Jospin, qui a fait reconnaître les langues régionales et créé un CAPES créole qui permet son enseignement. Dès lors, défendre un amendement qui laisse supposer que l'on n'enseigne pas les langues régionales est une méconnaissance totale de la réalité. Dans les départements d'outre-mer, la langue régionale fait l'objet d'un CAPES au même titre que toutes les autres disciplines. On peut passer ce concours et devenir un enseignant de plein ...
L'enseignement des langues régionales n'est pas un problème lié à la loi, mais à la pratique. C'est peut-être le message que vous devriez faire passer à vos amis de l'UMP. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)
...par la commission. Néanmoins, certains d'entre nous portent des amendements qui n'ont pas été examinés en commission. Tous les amendements doivent avoir le même statut, c'est un principe de base. Dans ces conditions, ils doivent être pris en considération. Je suis donc très choqué par les arguments de procédure qui sont avancés ex abrupto. Si nous avons été plusieurs à intervenir sur le sujet des langues régionales, c'est parce que nous considérons qu'il s'agit d'une question importante, qui mérite d'être débattue. Le fait même qu'il n'y ait pas d'argumentation développée, ni par le rapporteur, ni par le ministre, mérite d'être relevé. Il s'agit d'un acte politique. Le fait que le ministre de l'éducation nationale renvoie la discussion à un autre moment est un acte politique qui signifie que ce...
...ment dit : le sujet mérite des réponses de fond que je ne vois pas venir, que je n'entends pas, ni de la part de notre rapporteur ni de la part de notre ministre. Je suis d'accord avec notre collègue Vlody : des progrès ont été accomplis au fil des ans sous différents gouvernements. Poursuivons-les ! Depuis dix mois, vous avez, à gauche et pourquoi pas ? créé une attente dans le domaine des langues régionales. Maintenant, il faut la satisfaire, faute de quoi vous susciterez la déception. Nous avons l'occasion de le faire avec ce texte sur l'éducation. Il n'y aura qu'un seul au cours de la législature, monsieur le ministre, il n'y en aura pas trente-six. Ce texte servira de locomotive dans le domaine des langues régionales, sauf à faire un texte spécifique sur les langues régionales. Pourqu...
Je me demande comment vous pourrez refuser un tel amendement, qui propose d'organiser la sensibilisation aux langues régionales.
Si on n'accepte pas un tel amendement, on n'est même plus dans la logique du pâté d'alouette un cheval, une alouette. Je sais qu'à l'heure actuelle, on ne peut plus parler de pâté de cheval. (Sourires.) Là, il s'agit d'une fourmi ! Tolérer qu'il puisse y avoir une sensibilisation aux langues régionales ! Et vous direz non, monsieur le rapporteur ? Vous nous direz non, monsieur le ministre ? Ce serait une manière de dire à tous ceux qui s'investissent : « Restez à la porte, vous pouvez attendre » ou « On vous écrira », comme on le dit dans les maisons de l'emploi. Si vous refusez ce si peu de chose, j'aurai du mal à comprendre !
Notre amendement est utile. Lorsque des chefs d'établissements se montreront un peu réticents comme l'a très bien montré notre collègue écologiste tout à l'heure à la mise en oeuvre d'actions en langue régionale, celles-ci pourront se faire.
...e section au cycle 2 mettait peut-être devrais-je attendre un peu avant d'employer l'imparfait ! la grande section de maternelle sur un pivot pas très confortable. Beaucoup de dérives ont été constatées. Je sais que vous y êtes sensible, madame Genevard, vous qui avez parlé tout à l'heure de prérequis ; nous y reviendrons. Avant toute chose, la question importante porte sur la maîtrise de la langue orale par les élèves : elle est en effet nécessaire pour aborder sereinement la maîtrise de l'écrit. Or on « zappait » une année de maternelle en commençant très rapidement le passage à l'écrit : il est nécessaire de rendre à l'école maternelle toute sa raison d'être. L'école maternelle doit rester ce qu'elle est : une vraie école avec de la compétence et du contenu, et non, comme on a pu l'enten...
...heures nécessaires à travailler, il n'y aura pas mort d'homme. Personne ne s'est jamais blessé à cause d'une réunion de commission supplémentaire. Je note que tous les partis politiques ont des députés sensibilisés au sujet, on peut donc tout à fait trouver un accord, un consensus pour faire figurer dans cette loi de refondation de la République un chapitre spécial, adapté, volontariste, sur les langues régionales.