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L'article 10 a pour objet d'instaurer un service public du numérique éducatif et de prolonger ainsi les enseignements au moyen d'une offre diversifiée. J'observe d'ailleurs qu'entre le texte issu des travaux de l'Assemblée et celui qui a été voté par le Sénat, des éléments intéressants ont été introduits afin de mentionner le caractère diversifié des ressources pédagogiques, ce qui était un de nos soucis en matière de liberté pédagogique et de respect des producteurs privés de supports numériques. Je tenais surtout à évoquer une information qui ne vous a sans doute pas échappé : la plupart des ingénieurs, des cadres ou des dirigeants des grandes entreprises telles que Google ou Ebay placent de plus en plus souvent leurs enfants dans des écoles « déconnectées », et...
Ils souhaitent ainsi protéger leurs propres enfants des produits qu'eux-mêmes s'ingénient à commercialiser auprès de la jeunesse américaine, européenne et mondiale. C'est à mes yeux faire preuve d'un cynisme absolu que de préserver ses propres enfants de produits que l'on vend à grands renforts de publicité et de prétextes pédagogiques. Je ne dis pas du tout qu'il faut interdire les supports numériques. Nous sommes de nombreux élus locaux à veiller à ce que nos écoles soient équipées en supports numériques divers et variés. Mais certains de nos collègues vont défendre des amendements afin de prémunir les enfants et les enseignants des risques liés à un usage déraisonnable et excessif des supports numériques, et il est intéres...
L'article 10 définit le service public du numérique éducatif. Celui-ci sera organisé pour notamment : 1°Mettre à disposition des écoles et des établissements scolaires une offre diversifiée de services numériques ; 2°Proposer aux enseignants une offre diversifiée de ressources pédagogiques ; 3° Assurer l'instruction des enfants qui ne peuvent être scolarisés ; 4° Contribuer au développement de projets innovants et des expérimentations pédagogiques. Nous pourrons revenir sur telle ou telle de ces missions confiée à ce service public du numérique éducatif, mais un premier problème se pose, qui tient à la présence de ce « notamment » dans la rédaction. Soyons clairs, lorsque l'on in...
...e la manière dont nos jeunes écoliers sont de plus en plus sollicités par les écrans est importante. Mme Genevard l'évoquait tout à l'heure dans son intervention sur l'article 10. Il faut avoir ce souci d'une manière générale. La plupart de nos collectivités se dotent, à juste titre, de tablettes numériques, facilitant ainsi l'accès non seulement à Internet, mais plus globalement à une ressource pédagogique qui commence aujourd'hui à connaître de vrais résultats en termes de pédagogie. Il faut d'ailleurs saluer l'initiative et l'intelligence des enseignants, qui savent faire vivre ces supports. Cela étant, l'image numérique des élèves et la manière dont les réseaux sociaux peuvent parfois prendre une place prépondérante dans leur vie, y compris dès la fin de l'école primaire, doivent faire l'objet ...
...massivement plus de 20 millions d'euros dans ce domaine, depuis des années. La plupart des manuels ont les deux supports. Dans l'étude d'impact, vous précisez que le CNDP et le CNED sont désignés comme producteurs ; ils seraient des sortes d'éditeurs d'État. Quelle place a, selon vous, une filière numérique privée ? Je voudrais rappeler les grands principes de la concurrence et de la liberté pédagogique : l'enseignant doit pouvoir choisir ses ressources pédagogiques. Du reste, Lionel Jospin, alors ministre de l'éducation nationale, avait publié une circulaire rappelant les rôles respectifs du public et du privé. Cette question a trait plusieurs domaines fondamentaux. S'agissant, tout d'abord, de la liberté pédagogique, l'enseignant, je le répète, doit pouvoir choisir les supports à partir desq...
...ole ne doit ni ignorer les changements ni y être hermétique. Elle doit impérativement apprendre, intégrer et transmettre le numérique. Elle doit être ouverte sur la réalité du numérique, que vivent à la fois les enseignants, les élèves et les parents d'élèves. Ces outils offrent en effet des perspectives nouvelles dans la communication entre l'ensemble de ces acteurs, ainsi que dans les pratiques pédagogiques, qui doivent inévitablement évoluer. Pour ce faire, les pratiques numériques doivent être à la fois acceptées et comprises par les enseignants cela se fera dans le cadre de la formation , mais ceux-ci doivent également avoir les moyens de mettre en oeuvre ces méthodes nouvelles. C'est là toute l'ambition de l'article 10, qui crée un service public du numérique éducatif. Cet article assure la...
Comme l'a indiqué Annie Genevard, nous sommes à un point clé de notre discussion. Le service public du numérique éducatif est un sujet important : nous connaissons en effet les évolutions actuelles de notre société. Je voudrais toutefois alerter sur deux points qui méritent une attention particulière. Nous avons parlé de la liberté pédagogique. Pour nous, celle-ci est l'un des fondements de l'action éducative des enseignants. Elle doit s'accompagner de la liberté pour le professeur du choix des ressources d'enseignement. Son corollaire est donc la diversité éditoriale, qui permet à l'enseignant de disposer d'une réelle liberté de choix. C'est la raison pour laquelle il faut être très prudent quant à la manière dont nous formulerons les...
...t engagées dans cette démarche. Dans ma région, le Languedoc-Roussillon, le problème a été pris à bras-le-corps avec le dispositif Lordi, qui met à disposition de tous les élèves de seconde un ordinateur portable qu'ils peuvent utiliser aussi bien durant le temps scolaire que pendant leur temps de travail personnel. Couplé à un environnement numérique de travail disposant de nombreuses ressources pédagogiques, ce dispositif nous a paru être une première étape déterminante, menée en concertation étroite avec les services du rectorat. Avec la création du service public de l'enseignement numérique, nous allons encore plus loin en inscrivant dans le code de l'éducation un élément à mon sens déterminant : la formation initiale et continue des enseignants dans ce domaine. Inscrire le numérique dans la loi...
Je ne le défendrai pas, monsieur le président. Je souhaite répondre à M. le ministre. Vous avez dit, monsieur le ministre, ce qui précisément nous pose problème : « garder la maîtrise pédagogique ». Je ne sais pas exactement ce que vous entendez par là, mais il faut en tout cas que cela demeure compatible avec la diversité de la production éditoriale.
Nous voudrions faire figurer à l'alinéa 3 l'expression « expérimentations pédagogiques ». La notion d'expérimentation pédagogique existe déjà dans le code de l'éducation, à l'article L. 401-1. Néanmoins, l'insérer à cet endroit précis revêt une importance particulière, car le service public du numérique doit devenir un outil en faveur des apprentissages et de la pédagogie. La loi doit donc reconnaître un potentiel d'expérimentations, sans que l'on puisse faire figurer ce point ai...
Je vais retirer cet amendement que j'ai cosigné avec Mme Pochon et M. Pouzol, puisque l'amendement de Mme Pompili, que nous venons d'adopter, permet de répondre à notre objectif : assurer une cohérence avec l'amendement à l'article 1er sur l'école inclusive. Puisque nous débattons de l'adaptation des ressources pédagogiques pour les élèves en situation de handicap, je veux aborder, pour la dernière fois, la question particulière de la LSF à l'école. Le service public numérique et ses outils seront en effet particulièrement adaptés à la promotion de cette langue et au développement des classes bilingues. Sans douter de votre intérêt pour cette question, monsieur le ministre, je vous redis notre disponibilité ainsi ...