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...t encore parlé le flamand occidental. Pourtant, l'UNESCO le considère comme sérieusement en danger. Nous, défenseurs de la langue flamande, sommes aujourd'hui inquiets. Le flamand occidental n'est toujours pas reconnu comme langue régionale de France par le ministère de l'éducation nationale et il nous est difficile de rester insensibles à cette situation discriminante. Vous l'aurez compris, les langues régionales ont besoin d'une politique éducative et culturelle ambitieuse pour sauvegarder leur patrimoine et espérer le transmettre aux générations futures. Absentes de la première version du projet de loi, elles ont fait timidement leur apparition en première lecture devant notre assemblée. Parmi les avancées les plus importantes votées au Sénat grâce à la mobilisation des élus et des associations, citons ...
Je tiens à exprimer ma satisfaction concernant la rédaction de l'article 27 bis par le Sénat, qui est parvenu à un équilibre. L'enseignement des langues régionales sera désormais favorisé : c'est la première fois que cela figurera dans une loi ainsi que l'enseignement bilingue et l'information des familles. Les enseignants pourront utiliser les éléments de culture régionale et sont invités à le faire. Ils le faisaient déjà, mais maintenant les choses sont claires. Ils sont invités à ne pas appréhender la culture française par le seul prisme de la langue fra...
La gauche n'a pas tout fait, chers collègues ! N'oubliez pas que c'est grâce à la droite que l'article 75-1, aux termes duquel « les langues régionales appartiennent au patrimoine de la France », figure dans la Constitution. Ce n'est tout de même pas rien ! Je suis très heureux de noter les changements intervenus entre la première et la deuxième lecture. M. le rapporteur a sans doute été convaincu par ce que Claude Hagège dit de tous les bienfaits que l'on peut tirer de l'enseignement bilingue, fût-il en langue régionale. Nos amis sénateurs ont...
Mes chers collègues, où en sommes-nous ? Ce dont je voudrais vous convaincre, c'est que nos compatriotes sont attachés aux langues régionales, et que cet attachement va bien au-delà des seuls locuteurs de ces langues et des familles qui placent leurs enfants dans des établissements qui les enseignent. Il s'agit d'un attachement affectif : chacun a bien compris qu'elles faisaient partie de notre patrimoine. C'est d'ailleurs ce que la Constitution, lors de la révision de 2008, a très explicitement reconnu. Il y a quelques semaines, nous...
... Sénat est parvenu est la copie exacte d'un amendement que j'avais défendu en première lecture, copie exacte mais pas complète. C'est la raison pour laquelle je défendrai des amendements pour procéder à des ajouts. Nous devons avoir collectivement un état d'esprit positif pour qu'à l'occasion de cette loi, comme lors de législatures précédentes, nous progressions sensiblement sur la question des langues régionales.
... sûr, que les élèves soient prêts à consentir des efforts, aspect de l'éducation dont nous avons débattu hier. Au plus jeune âge, l'enseignement passe aussi par l'affectif, qui constitue un élément primordial de l'apprentissage. Je viens de la région, l'Alsace, qui compte le plus de locuteurs d'une langue régionale en valeur absolue, et non pas simplement en proportion. Dans les régions où les langues régionales sont en usage, il est important qu'elles puissent être enseignées à l'école car elles permettent d'améliorer l'apprentissage non seulement du français, mais aussi des fondamentaux. C'est une grande chance que l'on offre aux élèves. Dans les académies concernées, il faudra prévoir des dotations particulières pour que les recteurs et les directeurs académiques des services de l'éducation nationale...
...parvenus avec nos amis sénateurs à un point d'équilibre, et il ne faudrait pas fragiliser cette position pleine de force en voulant aller, sinon plus loin, du moins ailleurs, d'autant qu'elle ne remet pas en cause les dispositions qui avaient émergé de la consultation elle-même. J'invite donc l'ensemble des députés à s'unir pour préserver cet équilibre, de manière à marquer notre attachement aux langues régionales et aux moyens qui leur sont donnés.
Enfin, je ne comprends pas la deuxième partie de votre phrase : « sans préjudice de l'objectif d'une pleine maîtrise de la langue française ». Cette formulation laisse entendre que l'enseignement des langues régionales risquerait d'entraver la maîtrise de la langue française. Je ne comprends donc vraiment pas la rédaction de cet amendement.
L'expression « sans préjudice » a précisément pour but de démontrer que ces réseaux associatifs qui militent pour les différentes langues régionales, en particulier pour le breton, concourent également à l'apprentissage parfait de la langue française, avec des résultats qui étonnent même les pédagogues. Cela étant, le mot qu'il faut mettre en avant est « immersion » : il s'agit d'une des méthodes pratiquées et admises, mais, comme vous ne la mentionnez pas, monsieur le ministre, vous posez un problème qui peut être source de contentieux ! N...
Laissons donc aux pédagogues le soin de régler ces questions, car cela revient à porter un jugement de type juridique sur une méthode pédagogique ; je dois avouer que cela m'a un peu surpris. On ne peut donc pas aller beaucoup plus loin que ne le fait le texte. J'ai appris que François Hollande avait décidé de ne pas faire ratifier la Charte européenne des langues régionales ou minoritaires. Je pose donc la question suivante à nos amis de l'UMP : comme vous le savez, nous ne pouvons obtenir la majorité des trois cinquièmes qu'avec elle ; quelle sera donc l'attitude de l'UMP ? Vous pouvez parfaitement dire à François Hollande que vous voterez pour la ratification de cette Charte ;
Je souhaite évoquer l'une des difficultés majeures pour l'enseignement des langues régionales, et en particulier pour le réseau associatif. Vous savez qu'aujourd'hui une école ne peut contracter avec l'État, et donc bénéficier de financements publics, qu'au bout de cinq ans d'existence. On peut parfaitement comprendre ce système des cinq ans : l'école n'existant pas encore, l'État doit donc apprendre à la connaître. Ce raisonnement ne vaut pas lorsqu'il s'agit d'une école appartenant à ...
... Je ne vois pas très bien comment on peut refuser ce type d'amendement, dont la cohérence est absolue et qui concerne des effectifs limités. Que cette rédaction n'ait pas été adoptée initialement relève certainement de l'oubli. Je propose donc que l'enseignement agricole et l'enseignement maritime puissent bénéficier des mêmes avancées que celles évoquées pour l'enseignement public en matière de langues régionales.
...ministre, je veux expliquer mon attitude, qui n'a rien d'irrespectueuse à votre égard, chers collègues de l'opposition. Je suis étonné que ces amendements, qui ne sont pas nouveaux et que nous avons déjà discutés en première lecture, n'aient pas été déposés en deuxième lecture, en commission. Nous aurions pu avoir un débat de fond et démontrer en quoi l'accord intervenu avec le Sénat établit les langues régionales dans ce texte de loi. C'est pourquoi je donne systématiquement un avis défavorable sur ces amendements et continuerai à le faire.
Si je comprends bien, il y aura une discrimination entre les élèves de l'Éducation nationale et les autres. Certains auront droit à une sensibilisation aux langues régionales, tandis que les autres n'y auront pas droit. Si c'est votre conception, en tout cas ce n'est pas la nôtre. Nous tenons à ce que tous les enfants de la République puissent bénéficier des mêmes actions éducatives, dont celle-ci.
... est déclaré irrecevable au titre de l'article 40 de la Constitution, le député qui souhaite que sa question soit abordée demande que le Gouvernement remette un rapport au Parlement. Si cette formule surprend l'opinion, elle permet d'aborder un sujet important et de dire que l'on attend des comptes du Gouvernement. De façon analogue, l'amendement n° 7 prévoit qu'un rapport sur l'enseignement des langues régionales dans les écoles maternelles ou classes enfantines sera remis chaque année au Parlement. Par cet amendement, nous souhaitons réaffirmer l'importance de l'école maternelle et des langues régionales. Dans les régions que je connais bien, on constate un développement important de l'enseignement des langues régionales. L'adoption de l'amendement montrerait votre volonté de ne pas exclure de l'évoluti...
On peut ne pas être d'accord, mais encore faut-il dire pourquoi. Or vous jouez au « Monsieur Niet » éternel. Monsieur le rapporteur, soit vous êtes contre les langues régionales j'ose espérer que ce n'est pas le cas , soit vous estimez que nos arguments ne sont pas pertinents. Mais à ce moment-là, il faut le dire et argumenter. Or je n'entends aucun développement. L'amendement n° 8 prévoit que le Gouvernement remet chaque année au Parlement un rapport relatif au recrutement des personnels de l'enseignement en langues ou des langues et cultures régionales. Vous savez...
Cet amendement pose une question assez singulière, que certains vont peut-être découvrir : celle de l'offre d'enseignement disponible en Île-de-France en langues régionales. En Île-de-France affluent, hélas ! pour des raisons professionnelles, un certain nombre de nos compatriotes qui viennent des régions périphériques. Malgré tout, ils souhaitent maintenir leur langue régionale, et ils y parviennent. Il y a quelque temps, je me suis rendu dans une école Diwan, dans le 15e arrondissement de Paris. Notre collègue Philippe Goujon, maire de cet arrondissement, a contr...
À l'occasion de la défense de cet amendement, je souhaite dire mon inquiétude de voir que ce très beau débat sur une vraie refondation de l'école à la mesure des défis que doit affronter notre pays accorde une place absolument disproportionnée à des questions accessoires, mais peut-être pas toujours innocentes. Je crois comprendre pourquoi l'opposition chante à ce point les louanges des langues régionales, qui constitueraient l'alpha et l'oméga de toute politique nouvelle. D'une part, cela lui permet de se dédouaner de l'absence de toute anticipation qui aurait pu être utilement faite lorsqu'elle était aux affaires. D'autre part, ce thème a le mérite de se parer de la nouveauté d'une revendication aussi vieille que le régionalisme conservateur de nos provinces, pimentée du thème de la ruralité don...
... Il ne faut pas qu'elle nous y ramène ! Je souhaite que cet article 27 bis, dont nous avons beaucoup discuté en commission où il a été soutenu à la fois par les groupes SRC, GDR et écologiste, conserve sa rédaction actuelle. Il est bien équilibré, ouvert et il fait l'objet d'une certaine unanimité. Que les choses soient d'ailleurs bien claires : cet article, qui n'implique pas l'enseignement des langues régionales, a aussi trait à la culture. On pourrait d'ailleurs l'amender en parlant non pas des « langues et cultures régionales » mais « des éléments de langues et cultures régionales », afin d'inciter les professeurs à être ouverts à cette réalité.
car il s'agit tout de même de questions culturelles, lesquelles constituent une grande richesse sur notre territoire. Lorsque nous avons révisé notre Constitution le 23 juillet 2008, notre nation a reconnu que l'unité n'était pas l'uniformité. Le code de l'éducation comporte à ce jour la faculté pour les autorités académiques d'inclure les langues régionales dans l'enseignement, les modalités de cette inclusion étant laissées à l'appréciation des enseignants, souvent dans le cadre de simples circulaires. Madame Bechtel, vos arguments par exemple, celui de la mobilité sur le territoire ne changent absolument rien. Sur le terrain, nous constatons que les résultats des enfants qui bénéficient d'un enseignement en langue régionale sont au moins auss...