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...'obésité chez le jeune enfant ne s'est pas stabilisée dans les outre-mer, où l'on n'a pas enregistré non plus une réduction de la consommation de sucre ni de sel. La prise de conscience doit être générale. Une loi peut y aider. J'en veux pour preuve la proposition de loi de 2011 qui, alors même qu'elle n'a pas été adoptée, pour les raisons que l'on sait, n'est pas restée sans suite chez certains industriels, notamment ceux qui produisent les produits frais lactés. Des recettes ont été reformulées, les teneurs en sucres ont été réduites, et une récente étude indique que l'offre réunionnaise de produits laitiers frais est désormais légèrement j'insiste sur l'adverbe plus sucrée qu'en France continentale. À ce propos, il faut dénoncer, pour y mettre fin, l'incroyable tromperie à laquelle donne li...
...te que nous menons contre l'obésité. L'écart entre le taux de sucre des produits outre-mer et celui des mêmes produits en métropole peut varier d'une région ultramarine à l'autre. Pour les boissons sucrées non rafraîchissantes, il varie de 1,2 % à plus de 48 %. Il en est de même pour les yaourts, avec un écart qui varie de 8 % à 15 %, voire 26 % lorsqu'ils sont fabriqués localement. De nombreux industriels tentent de justifier cette réalité par notre appétence réelle ou supposée pour le sucre. Sans insister sur la pertinence scientifique de l'argument, il n'est bien entendu pas envisageable d'accepter cette justification quand on sait à quels risques une alimentation trop sucrée expose la santé. La santé est un des trois indices pris en compte pour mesurer le niveau de développement humain d'un p...
...d'ici quelques mois ? Sur le fond, chacun s'accorde sur le caractère impératif qu'exige la lutte contre l'obésité. Cependant, sur la forme, des questions se posent : nous vous saurions gré de bien vouloir nous apporter quelques précisions à cet égard. Une proposition de loi a été déposée au cours de la précédente législature, et a donné lieu à la signature de chartes d'engagements permettant aux industriels d'améliorer la qualité nutritionnelle des produits en réduisant déjà leur teneur en sucre. Mme la rapporteure a constaté en commission des affaires sociales qu'à l'heure actuelle une seule charte a été signée outre-mer. Parallèlement, selon le site du ministère de la santé, trente-trois entreprises ont signé une charte d'engagements volontaires de progrès nutritionnel, alors même qu'il n'y a pas...
...turelle qu'il ne faudrait surtout pas « brusquer » ! Une telle attitude, une telle vision du monde, est non seulement nauséabonde et antirépublicaine, elle est aussi irresponsable ! Premièrement, la triste réalité commerciale des sucres ajoutés sciemment dans les produits vendus outre-mer est avérée, documentée et chiffrée. Elle est incontestable. Deuxièmement, les conséquences de cette démarche industrielle volontaire sur les risques supplémentaires d'obésité, et ce dès le plus jeune âge, sont également démontrées et constituent une évidence. Dès lors, lorsque l'on connaît les effets directs de l'obésité en matière d'hypertension artérielle six fois plus de risque, chez un jeune de vingt-cinq ans à trente-cinq ans , en matière de diabète de type 2 avec son lot de risques accrus d'accident vascu...
... de la chaîne de froid liés au transport. Il va sans dire que cette pratique déloyale pénalise les producteurs locaux, qui, eux, respectent les trente jours de DLC. Au final, le consommateur martiniquais est victime d'une triple tromperie car il ignore qu'il consomme un yaourt deux fois plus vieux, deux fois plus sucré, deux fois plus cher que le yaourt proposé dans l'hexagone. Les lobbies des industriels et des chaînes de restauration s'évertuent à démontrer la prétendue forte appétence des consommateurs d'outre-mer pour le goût sucré, à affirmer que nous avons développé des gènes de restriction. Ils nous expliquent la main sur le coeur qu'ils n'ont fait jusqu'à présent qu'obéir à nos envies de sucre. Qu'à cela ne tienne, ils devront désormais obéir à notre volonté de rompre avec leurs pratique...
... de contraindre l'industrie agro-alimentaire à modifier son comportement. Il est regrettable de devoir stigmatiser cette industrie, comme d'autres d'ailleurs, mais elle devrait s'interroger afin d'anticiper des régulations dont la nécessité est évidente. Par exemple, nous nous sommes battus pendant des années pour interdire la publicité alimentaire dans les programmes pour les jeunes enfants. Les industriels ont pris des engagements, mais l'un d'entre eux refuse de les appliquer. Aujourd'hui encore de la publicité pour des produits alimentaires funestes à la santé publique est diffusée dans le cadre de programmes enfantins. Nous faudra-t-il légiférer une fois de plus ? Ne pouvons-nous pas espérer que les industriels anticipent cette nécessaire régulation, puisqu'ils prétendent vouloir agir de façon...