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Comme nos collègues du Sénat Jean-Pierre Chevènement et Gérard Larcher, je m'étonne moi aussi qu'il n'y ait pas eu d'opération « Eufor-Mali », alors même que l'Union européenne dispose il est vrai sur le papier , de « groupements tactiques » pouvant être engagés au terme de l'article 43, paragraphe 1, du traité de l'Union. Je m'étonne de même qu'il n'y ait pas eu la moindre mise en oeuvre de la fameuse « stratégie de l'Union européenne pour la sécurité et le développement au Sahel » élaborée en 2011. Au Mali, l'Union...
Puisque c'était dans le rapport, il suffisait de vous appuyer dessus, ce n'était pas la peine de faire une mauvaise redite ! Cependant, il serait excessif de prétendre que l'Europe n'a rien fait : la France a reçu de ses partenaires européens quelques aides logistiques qui ont été utiles. L'opération Serval est le type même d'opération que l'Union européenne pourrait mener collectivement, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune.
Par ailleurs, les difficultés à monter la European Union Training Mission Mali nous amènent à réfléchir sur la nécessité de renforcer l'approche globale et la prévention des conflits. Je rappelle, pour éviter toute confusion, qu'à la différence de l'opération Serval qui a été lancée début janvier par la France de sa propre initiative, EUTM Mali est une mission européenne de formation de l'armée malienne qui n'implique pas de participation à des opérations militaires sur le terrain.
Même si tout n'est pas perdu, force est de constater que, pour l'opération Serval comme pour la mission de formation au Mali, la solidarité européenne ne s'est pas exprimée dans des conditions satisfaisantes.
Le lancement d'EUTM Mali a tardé alors même que son format est relativement modeste environ 500 personnes et c'est à nouveau la France qui se trouve de loin le plus impliqué des vingt-deux États participants, avec plus de 200 personnes sur le total. Je le répète, ces difficultés doivent nous inciter à travailler, bien avant le lancement d'éventuelles opérations militaires ou même simplement de formation militaire, sur l'approche globale des crises et la prévention des conflits en Afrique, au Moyen-Orient ou ailleurs dans le monde, ainsi que sur leur résolution autant que possible sans emploi de la force. Pourtant, vous le rappeliez encore, monsieur le ministre, la semaine dernière devant notre commission, cette mission de formation des Maliens à assur...
... la Grande-Bretagne ont mené l'intervention en Libye. Le fait que l'Europe ne soit pas capable de s'organiser alors même qu'il s'agit de sa propre sécurité pose question. C'est d'autant plus problématique que, dans le même temps, la quasi-totalité des pays européens ont envoyé des soldats en Afghanistan, pays pourtant bien plus éloignée de l'Europe que la Libye ; mais c'était dans le cadre d'une opération pilotée par les États-Unis. Certes, cette mobilisation était encouragée par la France, qui avait demandé de faire jouer la clause de solidarité prévue par l'article 5 de la charte de l'OTAN. Faut-il pour autant en conclure que l'Europe n'est capable de se mobiliser que si les États-Unis prennent les choses en mains ? L'OTAN doit, bien sûr, demeurer un pilier de la sécurité et de la défense de l'...
Cela passe par le partage du financement de l'opération militaire au Mali. Allez-vous demander, oui ou non, un partage du fardeau ?
...ncore, d'une introspection maladive qui lui fait, depuis longtemps, oublier la réalité du monde et l'accélération de ses changements. L'Europe se laisse, en quelque sorte, absorber par elle-même. Réagir ? Oui, il y a urgence. Le sursaut refondateur porté par cette résolution s'inscrit dans un contexte de faible réactivité qui a, il est vrai, marqué, et personne ne peut le contester, nos récentes opérations militaires qui entraient pourtant dans le champ des enjeux les plus sensibles de notre sécurité collective. En effet, si pour rester dans la course du monde, l'Europe doit naturellement relever les autres défis ceux d'une croissance trop faible, d'une innovation insuffisante, et d'une vision politique insuffisamment coordonnée nous reconnaissons que nos capacités de défense constituent un ma...
...té et au pragmatisme. Cette proposition est opportune parce que les débats théoriques qui nous ont beaucoup occupés sont, au fond, quelque peu derrière nous. Je prendrai l'exemple de l'Europe intégrée : il n'y a, aujourd'hui, plus de contradiction entre la permanence des États et la perspective d'une Europe globale, et le système multilatéral sur lequel repose l'Union européenne est un cadre de coopération particulièrement adapté. Il n'y a pas non plus de contradiction entre le renforcement des capacités européennes de défense et l'appartenance à l'OTAN. Bien au contraire, c'est dans la conjugaison de la force incontournable de notre dissuasion nucléaire et de l'optimisation de nos forces conventionnelles que doit se consolider le lien transatlantique. Cette prise de conscience se renforce par la v...
...à ce retour ». Cette quasi-stagnation s'explique, selon lui, par un faible activisme français depuis 2009, ce qui a permis à la Commission et à la technostructure bruxelloise, entre autres, de prétendre qu'une fois rentrée dans l'OTAN, la France ne s'intéresserait plus à la défense européenne, alors qu'elle en était le seul avocat. À cela s'est ajoutée une insuffisante dynamique à promouvoir la coopération structurée permanente du traité de Lisbonne et un défaut de promotion de la restructuration de l'industrie d'armement dans un cadre européen. Cela a été fatal à un renforcement de l'identité européenne dans le domaine de la solidarité militaire. Dans ces conditions, il n'est guère étonnant que nos alliés au sein de l'Union aient eu le sentiment d'une insuffisance d'objectifs et de solidarité. Ma...
La fermeté dont a fait montre François Hollande et la réussite de cette opération seront sans doute l'occasion d'une accélération du débat sur la défense européenne