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Puisque c'était dans le rapport, il suffisait de vous appuyer dessus, ce n'était pas la peine de faire une mauvaise redite ! Cependant, il serait excessif de prétendre que l'Europe n'a rien fait : la France a reçu de ses partenaires européens quelques aides logistiques qui ont été utiles. L'opération Serval est le type même d'opération que l'Union européenne pourrait mener collectivement, dans le cadre de la politique de sécurité et de défense commune.
Le ministre de la défense Jean-Yves Le Drian avait à l'automne dernier mené à ce sujet de nombreux entretiens avec nos partenaires européens. Le 15 novembre 2012, après s'être réunis à Paris, les ministres des affaires étrangères et de la défense du groupe de Weimar Plus, c'est-à-dire la France, l'Allemagne, la Pologne, l'Espagne et l'Italie, avaient affirmé dans une déclaration que vous trouverez en annexe du rapport leur volonté de promouvoir une politique européenne ambitieuse dans le domaine de la sécurité et de la déf...
Ils avaient à cette occasion déclaré qu'ils encourageaient leurs partenaires à accroître leurs efforts en faveur d'un règlement d'une solution politique à la crise malienne ainsi qu'à contribuer à une éventuelle mission de formation en soutien aux forces armées maliennes, conformément aux conclusions du Conseil des affaires étrangères du 15 octobre.
...ès convaincants et nous savons pouvoir compter sur le ministre chargé du développement pour mener avec conviction cette bataille qui, si elle est non-violente, n'en est pas moins difficile. En effet, il ne s'agit pas seulement de faire la guerre mais surtout de gagner la paix. Pour en revenir à la dimension militaire de l'Union, force est de constater avec la crise malienne que le soutien de nos partenaires européens, même lorsqu'ils ont affiché solennellement leur volonté de relancer l'Europe de la défense, ne peut être acquis dans l'urgence.
C'est pourquoi le rapport précité, assorti d'une proposition de résolution européenne votée par la commission des affaires européennes puis par celle de la défense, préconise entre autres de définir une nouvelle stratégie européenne de sécurité, la précédente datant de 2003 et ayant été un peu revue en 2008. Il semble aujourd'hui indispensable de réfléchir avec nos partenaires européens, très en amont du déclenchement des conflits, à nos priorités communes et aux types de situations dans lesquelles il est possible ou pas de compter sur la solidarité européenne. Celle-ci sera plus facile à obtenir si nous avons d'abord pu travailler ensemble à l'identification de nos intérêts communs et à la prévention des conflits dans les zones à risque. En ce sens, les préoccupatio...
... et celui de mai 2010, la possibilité d'une aide à la Grèce : ira ? ira pas ? Ce fut trop peu, trop tard. Nous nous rappelons tous aussi la création extrêmement poussive des fonds de secours successifs, des mesures de solidarité d'urgence arrêtées au prix d'une surveillance budgétaire accrue. Mon seul point d'accord avec vous, c'est que nous vous soutiendrons dans vos revendications auprès de vos partenaires, pour sortir les dépenses de défense, le coût de l'intervention au Mali du calcul du ratio de 3 % de notre déficit. Sur ce point, monsieur Lellouche, nous vous soutiendrons complètement lorsque vous chercherez à convaincre vos partenaires, dont je ne crois pas que l'idée les enthousiasme. Vous avez lancé des programmes européens qui, à peine ébauchés, étaient déjà totalement dégonflés. Où en es...
Des réserves ont été émises quant à la perspective d'une intervention terrestre isolée de notre pays. Il faut appeler un chat un chat ! Au-delà de ces réserves, la France n'a reçu pour toute aide de ses partenaires européens que des félicitations cordiales, je vous l'accorde et quelques moyens logistiques vous l'avez dit, monsieur le ministre. Cela montre l'inconsistance de l'Europe en matière de défense, y compris lorsqu'il s'agit de notre propre sécurité. Car ne nous y trompons pas, barrer la route aux islamistes ou terroristes dans leur conquête du Mali était l'affaire de toute l'Union européenne...
Dites-le nous, dans ce cas ! Et dites-nous de quelles compétences il s'agirait ! Voulez-vous, par exemple comme l'a évoqué Mme la présidente de la commission des affaires européennes que nous discutions avec nos partenaires européens de la question de la représentation de la France au Conseil de sécurité des Nations unies ?
ce qui est vraiment très exagéré. En effet, comme vous l'a rappelé M. le ministre, le conflit malien est d'une importance stratégique pour l'ensemble du continent européen dans la mesure où, et nos partenaires européens l'ont bien compris, le combat contre le « terrorisme » dépasse les frontières de l'hexagone.
...te solution mérite d'être posée sur la table, et cela aurait pu être l'un des volets du débat ce soir. Elle mérite d'être examinée sérieusement par le Gouvernement, en lien avec la représentation nationale, dans la perspective de la loi de programmation militaire. Il y a quelques années encore, elle aurait pu paraître farfelue, mais je sais qu'elle fait aujourd'hui son chemin, y compris chez nos partenaires européens. C'est là, me semble-t-il, un axe de réflexion à privilégier. Je crois, monsieur le ministre, que vous avez raté une véritable occasion d'évoquer ce sujet de manière pragmatique et peut-être apaisée, ce dont nous aurions bien eu besoin ce soir. Je voterai cette résolution, qui va dans le bon sens car le débat sur ce texte a été l'occasion d'aborder ce sujet crucial tant pour l'avenir ...