15 interventions trouvées.
...Nicolas Sarkozy. Très bien ! Et si vous allez plus loin, monsieur le Premier ministre, nous vous aiderons ; nous sommes prêts à vous aider à mettre en place la gouvernance économique européenne en germe dans ce traité , ainsi que la convergence et l'harmonisation fiscale, sans oublier le Parlement de la zone euro ; nous sommes également prêts à vous aider à aller peut-être un jour consulter le peuple français sur l'ensemble de ces modifications.
...tage ? Pourquoi ne pas souligner le renforcement du Parlement européen comme outil de contrôle démocratique ? Ce traité contribue à éviter deux dangers mortels. Le premier, c'est la désintégration de l'euro et donc de toutes nos économies. En effet, près de 70 % des échanges économiques se font au sein de la zone euro. Le second, c'est l'explosion des dettes souveraines qui sont la servitude des peuples. Ce traité était donc nécessaire, mais il n'était pas suffisant. Car si nous voulons l'Europe sociale, aujourd'hui, nous subissons malheureusement l'Europe du chômage. La vôtre, monsieur Le Maire ! L'Europe accumule des taux de croissance proches de zéro depuis des années face à des ensembles régionaux en croissance constante. Les conséquences sociales sont terribles pour les peuples européens, ...
...is certain, relever le défi d'une Europe démocratique et prospère. Face à tous les libéraux et les conservateurs, ligués en Europe, la France, désormais, porte une autre voix. Cette voix était attendue, non seulement par d'autres gouvernements confrontés à des asphyxies budgétaires insoutenables je pense bien évidemment à ceux de la Grèce, du Portugal et aussi de l'Espagne mais encore par les peuples d'Europe. Oui, au-delà des différences d'approche sur le traité que nous lègue, hélas ! la précédente mandature, la stratégie européenne de la France est désormais tournée vers un nouveau modèle de développement, une autre croissance : la solidarité contre les spéculations financières et l'intégration économique conditionnée à plus de démocratie.
...us tenons la barre d'une autre politique européenne, adressons aussi des signes concrets à nos amis de Tunisie, d'Algérie et du Maroc. Comprenons enfin qu'au-delà de la diplomatie, les ponts que nous saurons construire entre les sociétés civiles elles-mêmes seront les meilleures garanties d'un développement partagé. Je veux terminer mon intervention par un hommage appuyé à nos amis tunisiens, au peuple tunisien. Avec fracas et panache, ce dernier a amorcé le retour de peuples méditerranéens sur la scène de l'histoire immédiate. Le premier, il a renversé un de ces régimes autocratiques et kleptocrates qui ont trop longtemps caractérisé la rive sud de la Méditerranée. Que nos voisins et amis du Sud soient rassurés : désormais, la France tourne le dos au paternalisme, voire à la complicité, pour s...
...d, parce que manquaient la vision et la volonté de protéger l'Europe comme communauté de destins et, derrière cette communauté, les oubliés que sont devenus les Européens. Comment l'Europe a-t-elle pu ainsi passer du rang de projet fédérateur à celui de contrainte ? N'est-il pas terrifiant d'imaginer que l'Europe évoque désormais bien plus souvent la souffrance et la coercition dans le coeur des peuples qu'une formidable opportunité de progrès partagé ? Qu'avons-nous perdu en route ? L'esprit européen, tout simplement. La volonté d'imaginer l'avenir au-delà du seul cadre national, loin de tous les égoïsmes et de tous les calculs. L'histoire, pourtant, nous enseigne que l'approfondissement du projet européen a toujours été fonction du charisme de quelques leaders pétris d'idéal et de circonstan...
L'incantation : « Croissance, croissance ! » ne suffit pas ; il faut faire rimer responsabilité budgétaire et solidarité. Aide-toi, le ciel t'aidera, dit l'adage. C'est notre capacité à définir une stratégie économique qui est en jeu. Le peuple français, comme les peuples européens, veut s'exprimer. Quid de l'exercice de la démocratie en Europe ? Comment réaliser l'harmonisation sociale et fiscale ? Devons-nous continuer à subir une immigration incontrôlée,
Le référendum de 2005 nous l'a appris, l'Europe meurt de ces bricolages fonctionnels, de la fuite en avant. Les peuples crient, il faut les entendre. Les politiques d'austérité aggravent cette situation et font peser sur l'Union Européenne une menace politique réelle. Je vais faire une faute qu'un jeune parlementaire peut se permettre : je vais doublement préjuger du résultat. Mardi, le traité sera ratifié : sans nos voix et sans d'autres voix à gauche, il sera voté. Mais je suis convaincu qu'il ne sera pas appl...
...autres le feront pour nous. L'Europe a besoin de se réarmer, de se protéger. Non par peur ou par xénophobie cachée, mais bien pour imposer un rapport de force intelligent au marché mondialisé. Plutôt que de nous livrer les uns les autres une concurrence interne sans merci, développons une compétitivité commune afin de rivaliser avec les puissances continentales émergentes. C'est de cela que les peuples européens ont besoin ; c'est ce message que la France doit porter dans les discussions futures. (Applaudissements sur les bancs des groupes SRC et RRDP).
Depuis le 6 mai, au-delà de l'attente misérable à laquelle vous aviez condamné le peuple de France et d'autres encore, nous avons cherché à susciter un sursaut.
... pacte de croissance, nous devons également, soutenus en cela par la commission des affaires européennes et par celle des affaires étrangères, adjoindre à cette action une dimension démocratique, qui permette aux parlements, notamment dans le cadre du semestre européen, d'avoir leur mot à dire, de pouvoir évaluer, critiquer et orienter les politiques budgétaires ou monétaires selon la volonté des peuples.
...concert des nations, puissance d'équilibre entre les deux blocs puis face à ces blocs émergents qui aujourd'hui dominent toute la zone Pacifique, bref, de ce levier d'Archimède que cherchait le Général pour que la voix de la France résonne dans le monde. Force m'est de constater qu'il n'en n'est rien, que ce rêve français ne se réalise pas dans des institutions technocratiques sans lien avec les peuples, sans volonté, sans véritable politique internationale.
Le traité qui nous est proposé ne répond à aucune des trois questions qui selon moi sont fondamentales. La première touche au lien entre les peuples et les institutions. Dans le traité, les parlements nationaux et le Parlement européen ne sont mentionnés qu'à l'article 13, et encore pour être conviés à une conférence : la belle affaire ! En quoi cela intéresse-t-il les citoyens européens ? Au moment où nos compatriotes désertent les urnes, comment espérer rapprocher ainsi les peuples et les institutions ? La deuxième question a trait au fai...
Monsieur le ministre, une fois que vous aurez passé l'épreuve, douloureuse pour vous et pour le parti socialiste, une fois que vous aurez accepté vos renoncements, vos volte-face, vos abandons, une fois que le peuple français aura dégonflé cette baudruche, créée par une communication si habile de l'Élysée sur le chimérique pacte de croissance, il vous restera peut-être quelques instants encore pour méditer cette formule : « Tout le monde est, a été ou sera sarkozyste. » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.)