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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes réunis ici pour honorer Nicolas Sarkozy (Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC. Applaudissements sur les bancs du groupe UMP) qui a eu le courage, l'audace et l'habileté
La dynamique de Nicolas Sarkozy était cependant plus large : elle incluait une réforme de la Constitution permettant d'inscrire une règle d'or,
librement votée par le Parlement national, pour mieux piloter les finances publiques. Elle prévoyait aussi de s'attaquer en profondeur à la réforme de la construction européenne. Le Président Sarkozy avait d'ailleurs commencé à l'esquisser, en parlant de l'espace Schengen ou d'un small business act européen.
En d'autres termes, le président Nicolas Sarkozy avait une vision pour l'Europe, qui ne se limitait pas à la simple énonciation d'objectifs chiffrés de déficits. L'erreur a été de considérer que ce traité suffisait à corriger, comme par magie, les dysfonctionnements cliniques de la construction monétaire européenne, alors que nous y avons simplement gagné quelques mois d'accalmie pour proposer une réorganisation plus large de la construction e...
La règle d'or voulue par Nicolas Sarkozy s'appliquera, mais sans que le Parlement français ne puisse revenir dessus, puisqu'il faudra renégocier ce fameux traité avec une vingtaine de pays.
Monsieur le président, monsieur le ministre, chers collègues, le traité européen dont il est question aujourd'hui, négocié par Nicolas Sarkozy car c'est bien de cela qu'il s'agit est une aubaine pour la France. Notre pays doit, comme ses partenaires européens mais comme d'autres pays aussi, saisir cette opportunité qui lui est offerte d'assainir ses finances publiques en adoptant la règle d'or. Plusieurs États, avant même le déclenchement de la crise des dettes souveraines, ont en effet introduit dans leur Constitution des disposit...
... ces cas voisins sauront convaincre que la règle d'or sera une chance pour la France. Il est temps de fixer une norme qui fasse figure, non seulement d'objectif partagé, mais également d'obligation de résultat. Je me réjouis avec vous, chers collègues, que le gouvernement de M. Ayrault nous donne la possibilité de transposer dans notre droit le traité contenant la règle d'or, négocié par Nicolas Sarkozy et signé par François Hollande, sans en modifier un mot. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
... notre responsabilité et nous l'assumons, surtout lorsque nous voyons à quel point la victoire de François Hollande a été saluée aux quatre coins de l'Union, et pas seulement par les socio-démocrates. Pendant des mois, les sommets, au nombre de seize, s'étaient succédé, avec pour conclusion une conférence de presse qui à chaque fois donnait lieu au même jeu d'estrade, écrit d'avance : un Nicolas Sarkozy expliquant que la crise était terminée, que tout était réglé. Quand la gauche, sur ces bancs et dans le pays, considérait alors pour sa part qu'il existait un autre chemin, qu'un pacte de croissance et d'emploi était possible, que la taxe sur les transactions financières pouvait être mise en oeuvre, ceux-là mêmes qui affirmaient que les paradis fiscaux avaient disparu bravo pour la crédibilité...
Ce sursaut est venu avec le conseil européen au cours duquel François Hollande quoi que vous en disiez et c'est cela qui vous fait le plus mal a bien plus obtenu en vingt-quatre heures que Nicolas Sarkozy en cinq ans. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC. Exclamations sur les bancs du groupe UMP.)
Qui peut, au vu de tout cela, nier sérieusement que l'Europe a profondément changé de direction depuis trois mois ? La vérité, c'est que François Hollande a réussi, là où Nicolas Sarkozy avait échoué, pour ne pas dire fauté. (Exclamations sur les bancs du groupe UMP.) La vérité, c'est qu'après des années de chacun pour soi et d'austérité généralisée, le balancier de l'Europe est revenu du côté de la solidarité et de la croissance.
...tions futures l'endettement inconsidéré qui est le nôtre et qui nous entraîne vers le déclin. Ce traité, avec la règle d'or qui l'accompagne, ne peut que provoquer un assainissement nécessaire de nos finances publiques. C'est ainsi que l'article 9 prône une meilleure contribution à la soutenabilité des finances publiques et un renforcement de la stabilité financière. Négocié et signé par Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, ce traité permettra à nos États de retrouver le chemin de la compétitivité. On n'a parlé ces derniers jours que des dissensions sur le sujet au sein de la majorité actuelle : aura-t-elle besoin des voix de l'opposition pour faire adopter ce traité ?
C'est une évidence politique mais plus encore une évidence juridique. Vous partagez avec les membres de votre gouvernement, monsieur le ministre délégué, une profonde aversion pour la politique et, hélas, permettez-moi de vous le dire, pour la personne de l'ancien Président de la République, Nicolas Sarkozy. Or, voilà que vous nous invitez à voter un traité qu'il aura, avec ses homologues, conçu, négocié et porté sur les fonts baptismaux européens. Vous assumez en fait une paternité qui provoque chez vous un certain sentiment de mal de vivre. Enfin, vous avez accepté, et vous nous invitez à faire de même, un traité qui a été voulu par le gouvernement allemand sous l'autorité de Mme Merkel. Dans ce...
..., douloureuse pour vous et pour le parti socialiste, une fois que vous aurez accepté vos renoncements, vos volte-face, vos abandons, une fois que le peuple français aura dégonflé cette baudruche, créée par une communication si habile de l'Élysée sur le chimérique pacte de croissance, il vous restera peut-être quelques instants encore pour méditer cette formule : « Tout le monde est, a été ou sera sarkozyste. » (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP. Rires et exclamations sur les bancs du groupe SRC.)