Interventions sur "francophonie"

27 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

... était très intéressante. Pour ma part, j'ai expliqué d'emblée que cet article me posait un problème s'il était maintenu en l'état. En revanche, s'il était complété par des articles précisant les limites, le périmètre, les nécessités et les impératifs pédagogiques justifiant l'ensemble de ces dispositifs, ce serait de nature à rassurer ceux qui, dans le milieu universitaire et dans le monde de la francophonie, ont ressenti quelque émoi à la lecture de cet article.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNathalie Chabanne :

...et article, qu'il s'agit de distinguer. La première interprétation que l'on peut faire est celle relative à l'attractivité internationale de nos universités et de leurs formations. Notre ministre est revenue sur cet aspect, il n'est donc pas forcément nécessaire de le faire à nouveau, car ses ambitions sont plus que louables, elles sont vivement souhaitées. Deuxièmement, la vision relative à la francophonie et à la place de notre langue dans le monde. Là aussi, mon ami et collègue Pouria Amirshahi a expliqué son point de vue, et je partage en partie ses craintes, même si cela ne m'amène pas à tirer les mêmes conclusions. Enfin, une troisième interprétation peut-être est-ce la plus importante mais la moins débattue vise l'intérêt des étudiants eux-mêmes. Car c'est bien d'eux dont il s'agit avant...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilip Cordery :

Madame la présidente, madame la ministre, chers collègues, l'article 2 participe d'une vision stratégique et d'une action offensive du Gouvernement sur la diversité linguistique et la francophonie. La France doit s'ouvrir davantage au plurilinguisme. Le développement des cours en langues étrangères dans nos universités procède de cette logique, dans la continuité de la loi sur la refondation de l'école qui a fait une priorité de l'apprentissage d'une langue étrangère dès le plus jeune âge et de la stratégie de développement des filières internationales et bilingues dans nos écoles. Cet a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDino Cinieri :

...as bien la langue de Molière lorsqu'ils arrivent en octobre dans nos universités. Pourquoi ne cherchez-vous pas plutôt à les encourager avec des systèmes de binômes ou de tutorat, par exemple ? Si nous ne profitons pas de ces années qu'elles passent dans nos écoles pour transmettre aux élites des autres pays notre langue et notre culture, alors nous allons à très brève échéance vers la fin de la francophonie, ce qui serait un désastre culturel et économique. Si notre pays rayonne aux quatre coins de la planète, c'est parce que le français y est parlé. La francophonie est un espace de soixante-dix-sept nations où nous serons plus de 800 millions de locuteurs en 2050. Alors mes chers collègues, ne cédons pas à la facilité. Si nous adoptons cet article, nous désespérerons tous ceux qui défendent la la...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...de l'autre, nous renonçons nous-mêmes au caractère universel de notre langue et au multilinguisme. Nous-mêmes, nous cédons à cette mode du tout-anglais. C'est extrêmement grave, et c'est d'ailleurs ainsi que les choses sont perçues dans une grande partie du monde. Notre débat de ce matin n'est pas suivi qu'en France, il l'est aussi à l'étranger, et il désespère ceux qui se battent en faveur de la francophonie ou du français dans le monde. Oser nous dire qu'on va défendre la francophonie en anglais, très franchement, ce n'est pas très sérieux, ce n'est pas très crédible. Il y a aussi la question, tout simplement, de l'avenir de la langue, dont Michel Serres a vraiment très bien parlé. Aujourd'hui, dans nos universités, on va enseigner, on va chercher, on va réfléchir uniquement en langue anglaise. C'e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...nous cédons à cette mode de l'anglais dans nos universités. Je vous en conjure donc : mettons entre parenthèses cet article 2, et ayons un vrai débat de fond sur la question de l'enseignement des langues à nos étudiants en France, sur la question de l'attractivité française. Ne prenons pas la décision que vous suggérez de prendre, ne votons pas ce texte ; ce serait un très mauvais signal pour la francophonie dans le monde.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Françoise Bechtel :

...verte. Le souci de l'attractivité justifie-t-il cette volonté d'introduire une part mesurée j'y insiste : c'est une part mesurée, même si je souhaite pour ma part amender le texte d'enseignements en langue étrangère dans les enseignements ouverts aux étudiants étrangers ? Je crois que, si on a une vision réaliste de l'attractivité, c'est le cas. Tout d'abord, cela ne porte pas atteinte à la francophonie. Celle-ci est une projection de la France, de sa langue et de ses valeurs vers l'extérieur. Je puis témoigner, pour avoir un temps circulé dans de nombreux pays, que nos attachés linguistiques, nos Alliances françaises, sont extrêmement dynamiques en ce domaine. La francophonie est donc un autre sujet. Comme l'a très bien dit quelqu'un tout à l'heure, lorsque nous faisons venir des étudiants étr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Yves Le Déaut :

Mais si, mais si ! Vous n'avez pas, monsieur Fasquelle, le monopole de la francophonie ou du multilinguisme ! Ces exceptions à la loi Toubon se justifient pour plusieurs raisons. Un débat similaire a déjà eu lieu dans cet hémicycle à propos du droit des brevets au niveau européen : cela fonctionne mieux depuis que nous avons modifié la législation applicable en la matière. Le débat qui a lieu aujourd'hui n'est pas très éloigné de celui-ci. Certains collègues ont déposé des amende...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrédéric Reiss :

...ontraire permettre l'innovation et la créativité. Il faut une démarche partenariale, une synergie autour de projets innovants, entre l'université, le monde des chercheurs, les centres de recherche publics et privés, et les entreprises. Il est évident que ce projet de loi ne se résume pas à la légalisation de l'enseignement en anglais dans nos universités, qui inquiète légitimement le monde de la francophonie. Sans être aussi catégorique que mon collègue Daniel Fasquelle, je pense que les cours en français doivent être la règle, et qu'à partir du master, notamment dans certaines disciplines scientifiques, technologiques ou économiques, certains cours peuvent être dispensés en anglais. Le vrai problème cela a été souligné est celui du multilinguisme. À l'université, l'apprentissage ou le perfectio...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Second point : la question de la francophonie. J'ai bien pris note des interrogations que cette réforme a suscitées dans le monde de la francophonie. Comme je l'ai dit en commission, je ne suis pas moi-même inquiet quant à son développement, pour une raison assez simple : la démographie du continent africain lui permettra de se développer si nous l'accompagnons de manière pertinente. Au-delà de cette question, et sans citer de faits précis ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

...n parlementaire ? Nous avons déjà fait évoluer les choses en commission. Ainsi avons-nous examiné deux amendements que je trouve assez structurants. Un troisième amendement a été proposé, tendant à ce que l'enseignement en langue étrangère soit lié à un intérêt pédagogique. Après discussion, j'en ai déposé un autre, similaire, qui a reçu l'avis favorable de la commission. Le sujet étant lié à la francophonie, d'autres députés tels que Jean-Pierre Dufau et Pouria Amirshahi, ont appelé à ce titre à la vigilance. J'ai parlé à cet égard avec Abdou Diouf vendredi dernier. Selon lui, les francophones ont parfois le sentiment que les Français sont celles et ceux qui sont les moins attachés à la langue française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaVincent Feltesse, rapporteur de la commission des affaires culturelles et de l'éducation :

Tel est d'ailleurs le message qu'il a adressé lors de sa première rencontre avec François Mitterrand en 1984 au Sommet de la francophonie argument auquel nous avons, comme Mme la ministre, été sensibles. Je suis, prêt à cet égard à retirer mon amendement pour permettre à un député identifié au monde de la francophonie de porter cette proposition. Nous avons donc eu, me semble-t-il, un bon débat lors de l'examen de ces amendements et je ne doute pas que cela va continuer. C'est, en effet, un vrai sujet parce qu'il traite de la Fr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-George Buffet :

..., sur le plan social, les bourses, le logement et l'accompagnement, par exemple sous forme de tutorat, tous soutiens qui peuvent justement permettre aux jeunes étrangers de se trouver bien dans notre pays. Enfin, il faut que ces jeunes qui viennent étudier en France puissent, s'ils le souhaitent, travailler un temps dans notre pays et transformer leur visa étudiant en visa de travail. Quant à la francophonie, c'est un sujet dont je me suis beaucoup occupée comme ministre de la jeunesse et des sports sous le gouvernement Jospin. Pour de nombreux pays, la francophonie représente, au-delà de la langue, un espace international permettant de développer des coopérations et d'accroître leur influence au niveau mondial. Appartenir à la francophonie n'empêche pas forcément de voir reculer l'usage du français ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBenoist Apparu :

Un peu de cohérence, monsieur le député ! Sur le fond du dossier, il ne faut pas, en premier lieu, confondre la langue et la francophonie. La francophonie en effet ne se résume pas à la langue ; c'est aussi une culture et des valeurs. Un étudiant étranger qui vient étudier en France en repartira, même s'il a étudié en anglais, empreint de la culture française et de nos valeurs, qu'il pourra ensuite diffuser dans son pays d'origine. En second lieu, nous parlons ici d'attirer des étudiants non francophones. Le rapporteur a rappelé l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Véran, rapporteur pour avis de la commission des affaires sociales :

...renoble, et c'est normal. Dans le secret des stages en revanche et lorsque j'accueille dans mon service hospitalier des étudiants suédois, allemands ou argentins, il m'arrive de communiquer avec eux en espagnol ou en anglais, et de leur faire rédiger en anglais des observations pédagogiques ou des études de cas, qu'ils présentent ensuite à l'oral. Suis-je en marge de la loi ? Mets-je en danger la francophonie ? Je n'en suis pas sûr. Je m'inspire en cela de mon expérience comme étudiant. J'ai bénéficié en effet, à la fin des années quatre-vingt-dix, d'un programme d'échange avec la Catalogne, qui n'est pas le dernier pays à défendre sa langue. Lorsque je suis arrivé dans les amphithéâtres de Reus, au sud de Barcelone, ne parlant pas un mot de catalan mais avec quelques notions de castillan et d'anglai...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

Je me suis déjà exprimé tout à l'heure sur l'attractivité de nos universités et l'apprentissage des langues. Je n'y reviendrai pas mais je voudrais dire un mot de la francophonie et de l'impact que peuvent avoir des dispositions de ce type sur l'enseignement dans l'espace francophone. Il faut tout d'abord comprendre que la francophonie n'est pas mécaniquement vouée à intégrer 800 millions de personnes dans le monde en 2050. Sait-on seulement qu'au Niger, lorsque le Président de la République Mahamadou Issoufou veut engager une politique d'éducation obligatoire des filles...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

et la consolidation de l'espace francophone d'autre part. Si nous voulons peser davantage, mieux réguler les espaces linguistiques au sein de cette mondialisation qui parfois percute les identités, imaginons un Erasmus francophone, créons un passeport économique et culturel de la francophonie qui permette aux étudiants, aux chefs d'entreprise, aux diplomates, aux chercheurs, aux artistes, d'intégrer des parcours de mobilité.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPouria Amirshahi :

...oportionné par rapport à l'ensemble de l'édifice que nous présente la ministre aujourd'hui, mais qui a son importance et qui révèle beaucoup de la stratégie que nous devons mener en ce domaine. Nous devrions dans les prochaines semaines, les prochains mois, engager une vraie réflexion stratégique sur cette question. Pour ma part, je m'y emploierai dans le cadre de la mission d'information sur la francophonie dont j'ai l'honneur d'être le rapporteur.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDaniel Fasquelle :

...at est inutile, que c'est une tempête dans un verre d'eau, mais je constate tout de même qu'aussi bien en commission qu'ici dans l'hémicycle, des amendements ont permis de faire progresser ce texte. Ce débat était donc utile, et l'on ne peut pas dire qu'il ne s'agisse pas d'un beau débat. Traiter de l'attractivité de notre université, de la place de notre langue dans l'université française, de la francophonie, ce n'est pas du temps perdu. Je me félicite du ton juste que le rapporteur a adopté. Nous devons nous écouter les uns les autres mais je voudrais simplement pointer nos points de désaccord. Le premier concerne la portée réelle de cette réforme. L'on nous dit qu'elle ne concernera que quelques étudiants étrangers et quelques programmes, en nous présentant d'ailleurs des exemples personnels de p...