Interventions sur "université"

81 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

...ngue, le français, et sa place dans notre enseignement supérieur. L’article 2 du projet de loi prévoit d’autoriser les enseignements en langue étrangère lorsqu’ils sont dispensés dans le cadre d’un accord avec une institution étrangère, afin d’attirer les étudiants étrangers, notamment des pays émergents. On comprend bien la préoccupation : c’est celle de l’ouverture la plus large possible de nos universités au monde, celle de la mise en cohérence de l’enseignement avec l’internationalisation de la connaissance, de la transmission et de la recherche, celle du savoir universel formulé dans une langue universelle. Certains ont poussé des cris d’orfraie, espérant trouver leur voie dans le combat pour la langue. C’est un peu facile. Il n’en est pas moins vrai que nous ne devons pas faire d’un outil de r...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

Au-delà, quel est le chemin à suivre pour l’université ? À notre avis, il est double. Il lui faut s’adapter à la modernité, répondre aux besoins fondamentaux de formation et fournir des enseignements pour les nouvelles économies, d’une part, et constituer un socle culturel, comme cela vient d’être illustré à l’instant à propos de la langue française, d’autre part. « Les Lumières dépendent de l’éducation et l’éducation dépend des Lumières », disait Ka...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

...tent, même, mais qui bavardent : la « diffusion des connaissances dans leur diversité », la « lutte contre les discriminations », la « réussite des étudiants », « l’attractivité des territoires à l’échelon local, régional et national », j’en passe et des meilleures. Mais au fond, madame la ministre, c’est une sorte de collage destiné à masquer l’idée sous-jacente que la société doit s’adapter à l’université plutôt que l’université à la société. Pourquoi ? Parce que la seule condition de l’évolution, c’est, dans le langage de la République, la liberté, ou, dans le langage universitaire, l’autonomie. Et cette liberté, cette autonomie, le texte qui nous est présenté la renie. Il ressuscite des structures fermées aux périmètres de plus en plus étendus et nivelle une organisation plurielle. En bref, il f...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRudy Salles :

L’article 30 amendé du projet de loi a permis un certain assouplissement des conditions de création et de gestion des regroupements des universités. Mais c’est une avancée insuffisante, d’autant que nous en sommes restés par ailleurs à une sorte de centralisme très peu démocratique. Le texte du projet de loi précise en effet que « la politique territoriale de coordination est organisée par un seul établissement pour un territoire donné » et ajoute que « sur la base du projet commun, un seul contrat est conclu entre le ministre chargé de l’e...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBarbara Pompili :

... texte. Mais nous attendons encore beaucoup plus. Nos attentes concernent tout d’abord la réussite des étudiants. Je pense par exemple à la nécessité de renforcer les liens entre le secondaire et l’enseignement supérieur, car il semble aujourd’hui plus facile d’accabler une prétendue impréparation des lycéens que de repenser notre système pour atténuer les différences qui existent entre lycées et universités et mieux accompagner les étudiants. Renforcer la pluridisciplinarité, accompagner les élèves face aux évolutions méthodologiques ou encore développer les passerelles sont autant de pistes à renforcer. Bien sûr, je ne peux évoquer la question de la réussite des étudiants sans revenir sur le combat à mener contre les inégalités sociales. Notre système éducatif est aujourd’hui reconnu comme l’un de...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

En revanche, je veux revenir sur la série d’articles qui instituent la nouvelle gouvernance des universités. Alors que la loi LRU a clairement institué un pouvoir présidentiel fort qui découle essentiellement du mode de désignation et de la réduction du nombre de membres du conseil d’administration, privant une grande partie de la communauté universitaire de représentation, le projet de loi ESR propose, à l’inverse, d’augmenter la taille du conseil d’administration, qui sera élargi à des personnalités...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaOlivier Falorni :

...es et de l’ascension sociale. Pour éviter une trop grande intégration des bacheliers technologiques en IUT et anticiper une logique de quotas, nous souhaitons que l’accès aux IUT des titulaires d’un baccalauréat technologique fasse l’objet d’une proposition élaborée par le conseil de l’institut, concertée avec le recteur et inscrite dans le contrat d’objectifs et de moyens conclu entre l’IUT et l’université. Enfin, je voudrais terminer mon propos en évoquant la mise en place des communautés d’universités. Même si l’objectif avoué est clair, affronter la concurrence des universités européennes dans un contexte de décentralisation, nous avons un doute sur le caractère obligatoire d’une telle mesure alors même que des exemples récents, à Strasbourg, à Aix-Marseille et en Lorraine, prouvent que de tels ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHuguette Bello :

...’a pas tenu sa promesse d’égalité des chances. Au lieu de se résorber, les inégalités se sont entassées, un système de sélection qui ne dit pas toujours son nom s’est mis en place, les stratégies de contournement se sont perfectionnées et bien des parcours ont été choisis par défaut. Une véritable hiérarchisation s’est établie entre les différentes voies que propose l’enseignement supérieur, où l’université n’occupe pas toujours la place la plus enviable. On constate d’ailleurs une certaine désaffection à son égard puisqu’elle accueille un pourcentage de bacheliers toujours moins important, notamment lorsqu’ils sont issus des filières générales. De fait, l’université est le réceptacle des inégalités dans l’enseignement supérieur. L’échec dans le premier cycle, que nous déplorons tous, est surtout ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Claeys :

La masse salariale de certaines universités n’était pas non plus financée car le GVT, le glissement vieillesse technicité, n’avait pas été pris en compte. J’en resterai là s’agissant des moyens mais, mon cher collègue, il faut se souvenir de cette période encore récente. Une seule question se pose : pourquoi ce projet de loi ? Pour quatre raisons, à mon sens. La première – et M. Salles l’a soulignée honnêtement – tient à la volonté de rem...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Claeys :

...te volonté de lutter contre l’échec universitaire, qu’il s’agisse des quotas – qu’on aime ou pas cette expression, c’est une solution réclamée par le Conseil d’État – au niveau des IUT et des BTS, ou qu’il s’agisse de l’orientation envisagée, ou encore des licences pluridisciplinaires. Enfin, l’essentiel est peut-être que le Gouvernement, avant même la discussion ce projet de loi, a rouvert notre université sur le monde en supprimant cette circulaire, impossible, ignoble, qu’était la circulaire Guéant. Et je ne comprends pas que les ministres de l’enseignement supérieur et de la recherche de l’époque aient pu accepter une telle mesure, qui fermait notre pays aux étudiants étrangers et donnait une image épouvantable de notre pays.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Claeys :

Si nous voulons élargir la francophonie, il faut faire venir des étudiants étrangers, en particulier du Sud-Est asiatique, qui ne parlent pas notre langue : après avoir vécu un certain nombre d’années dans notre pays, ils repartiront en connaissant le français. C’est un combat noble, un combat important pour notre université.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Claeys :

Simplement, acceptez comme nous d’évaluer, à un moment ou à un autre, une loi votée il y a cinq ans et autorisez-nous à répondre à certaines questions, forts de nos convictions. Les réponses apportées aujourd’hui sont dans l’intérêt des étudiants, de l’université et de la recherche française.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAnnie Genevard :

Madame la ministre, vous l’avez dit hier, une des fonctions de l’enseignement supérieur est de permettre une bonne insertion des étudiants. Comme l’ont écrit dans un quotidien du soir deux universitaires, Philippe Aghion et Jean Tirole : « Une université qui ne produit ni recherche de niveau européen, ni innovations et brevets menant à des créations d’entreprises, ni bonne insertion professionnelle, ne contribue ni à l’emploi, ni à la croissance ». On voit donc bien le lien essentiel qui existe et qui doit être affirmé et renforcé entre l’enseignement supérieur et la recherche, d’une part, et l’économie et les entreprises d’autre part, donc l’emp...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...elle prend source dans la collaboration et non dans la seule compétition. Cette compétition est avant tout intellectuelle: il s’agit d’une compétition de coopération, de débat et de curiosité. Nous devons avoir une conception large de l’utilité du savoir, qui ne manque pas d’évoquer les débouchés professionnels, le lien avec le monde économique ainsi que le plaisir de la connaissance. Telle est l’université moderne, qui doit éviter de faire sienne cette phrase de René Daumal : « Je sais tout, mais je n’y comprends rien. » Mais si les mots ont un sens, ils n’ont pas nécessairement de traduction, surtout quand, une nouvelle fois, une vraie fausse concertation préalable aboutit à faire saillir des pierres d’achoppement là où régnait une certaine forme de consensus, plutôt dirigée contre la LRU, dans un...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Gomes :

...t exclusivement anglo-saxon, trois territoires français. Rappelons qu’en Nouvelle-Calédonie, la langue véhiculaire au sein de l’ensemble de l’archipel, parmi les trente langues vernaculaires, reste le français. Oui, défendre la langue française dans le Pacifique aujourd’hui, dans ces territoires et dans l’ensemble régional, c’est aussi permettre de faire en sorte qu’elle ne disparaisse pas de nos universités. Relier, c’est la concertation. Un mot simplement à ce sujet : comment expliquer cette contradiction entre la multiplicité des points abordés dans les deux rapports préalables et le maigre contenu du projet de loi ? Pour ne prendre qu’un exemple, la communication a porté pendant un temps sur l’orientation des étudiants de premier cycle, en licence. Qu’est-il advenu des centaines de propositions ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

...e la ministre, chers collègues, je veux saluer tout d’abord la priorité affichée par le Gouvernement : la réussite des étudiants. De plus, l’inscription de la formation tout au long de la vie comme première mission du service public de l’enseignement supérieur est une avancée notable. Je me réjouis également de ce fameux article 2, ouvrant la possibilité de dispenser des cours en anglais dans nos universités. Contrairement aux idées reçues, nous sommes persuadés que la maîtrise des langues étrangères n’est pas un renoncement à notre culture.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Attard :

Je reconnais également, madame la ministre, que l’accréditation des établissements peut contribuer à alléger les lourdeurs administratives et renforcer l’autonomie pédagogique des établissements. Il est toutefois essentiel que cette accréditation se fasse dans le cadre de diplômes qui restent nationaux, uniquement délivrés par des universités, et qu’elle soit réalisée de manière transparente grâce au travail du Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche. Cependant, je ne partage pas la philosophie d’ensemble de ce texte. Nous débattons aujourd’hui d’une loi d’orientation. Chaque mot compte ; or les mots "compétitivité", "transfert", "innovation" et tout le champ sémantique de l’entreprise sont mentionnés à mainte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Le Roch :

...l crée un principe de continuité entre le second cycle de l’enseignement du second degré et l’enseignement supérieur. Par ailleurs, il fixe un objectif de 50 % d’une classe d’âge diplômée de l’enseignement supérieur. La matérialisation de cette ambition passe naturellement par les moyens alloués. C’est pourquoi, dès cette année, 1 000 emplois dédiés à la réussite en licence ont été créés dans les universités, et il y en aura 5 000 à l’échelle du quinquennat. C’est pourquoi également les crédits en faveur de la vie étudiante ont été augmentés de 7,4 %. Dans la même logique d’accompagnement des étudiants vers la réussite, ce projet de loi remédie à l’orientation par défaut d’une importante part de bacheliers professionnels et technologiques vers l’université. Ce n’est pas sans conséquences, en effet. ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Pierre Door :

...que". À l’instar de toutes les formules, celle du prix Nobel de médecine, le professeur François Jacob, n’échappe pas à une certaine forme de caricature. Elle a toutefois le mérite de poser clairement et sans détour les enjeux soulevés par l’évolution de nos sociétés et par le rôle grandissant qu’y joue le progrès scientifique. Il y a un classement qui a toujours fait beaucoup de bruit, celui des universités établi par l’université Tong de Shanghaï. L’on y constate que la qualité du système d’enseignement supérieur français n’est pas reconnue sur la scène internationale. J’en veux pour preuve que la première université française, Pierre et Marie Curie, n’apparaît que vers la quarantième position. Même si certains veulent le critiquer, ce classement ne peut être ignoré, car lorsqu’ils choisissent leu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois Rochebloine :

Et il n’y a dans ce combat qu’un seul vainqueur : la langue anglaise – non pas celle de Shakespeare dont vous vous prévalez, mais le langage international appauvri qui en tient de plus en plus lieu, avec votre consentement, dans les enceintes internationales publiques et privées. Le véritable atout de nos universités, ce n’est pas le libéralisme linguistique, c’est un renouvellement de leurs capacités d’ouverture, d’adaptation et de modernisation pour lequel les mesures juridiques, si nécessaires fussent-elles, sont moins importantes que la conversion des comportements. Pour toutes ces raisons, le groupe UDI votera contre cet article 2…