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...épartition des moyens, du recrutement et de la gestion des carrières. En faisant coexister président de l’université et président du conseil académique, ne risque-t-on pas la confusion, la confrontation et au pire la paralysie ? Les sénats académiques existent dans des universités étrangères, mais le conseil d’administration y est très ramassé et plus ouvert à la société civile qu’aux composantes universitaires. S’agissant du regroupement d’établissements, les pôles de recherche et d’enseignement supérieur, fondés sur l’association volontaire autour de noyaux durs, sont supprimés. Les communautés d’universités et établissements sont créées dans une logique territorialisée. Le risque est grand d’une modélisation mettant en cause l’autonomie et les spécificités. Peut-on n’avoir qu’une vision régionaliste...
Madame la ministre, beaucoup de choses ayant déjà été dites, je centrerai mon intervention non sur l’article 2, mais sur l’article 18 du projet de loi. Le dispositif institué à l’article 18 vise à conférer une priorité d’accès vers les sections de techniciens supérieurs aux titulaires d’un baccalauréat professionnel et vers les instituts universitaires de technologie aux titulaires d’un baccalauréat technologique. Si, de prime abord, cette mesure peut paraître séduisante – plusieurs collègues de la majorité l’ont reconnu tout à l’heure –, en ce qu’elle peut éviter d’orienter un trop grand nombre de ces bacheliers vers l’université et contribuer ainsi à diminuer le taux d’échec contre lequel vous voulez lutter, madame la ministre, elle peut aus...
...sités. J’admets que cette loi a favorisé une concentration du pouvoir au bénéfice des présidents d’université, mais il s’agissait de permettre aux établissements d’enseignement supérieur de développer une véritable vision stratégique. Même sur vos bancs, et parmi vos amis, notamment M. François Patriat, président du conseil régional de Bourgogne, certains pointent le risque de dilution du pouvoir universitaire et soutiennent la réforme ambitieuse mise en oeuvre sous la présidence de Nicolas Sarkozy. Cette réforme a notamment permis aux universités françaises de devenir autonomes : au plus près des réalités du terrain, les établissements disposent ainsi de tous les leviers pour conduire les stratégies les plus adaptées à leur contexte, afin d’améliorer leurs performances et de peser davantage dans la co...
...tiques courantes et déjà bien installées. J'entendais ce matin un membre du collège de France reconnaître l'existence de telles pratiques, mais se demander comment les députés pourraient les régulariser. Mes chers collègues, n'est-ce pas notre rôle, face à une désobéissance civile, de régulariser la situation et de faire d'une réalité une évidence ? Des études récentes ont montré qu'un quart des universitaires français donnent des cours en langues étrangères et que, dans les laboratoires de recherche, huit chercheurs sur dix jugent que l'anglais est devenu l'usage dans leurs travaux. Loin de rester cantonnée à l'apprentissage de l'anglais, cette démarche sera aussi utile pour favoriser une coopération transfrontalière avec l'Allemagne ou l'Italie, par exemple. L'article 2 permet en outre de réduire l...
, auquel nous sommes tant attachés, soit toujours impulsé par nos universités. La finalité des cycles universitaires doit rester l'emploi. Il en va de la réussite de nos étudiants, de l'insertion professionnelle de nos jeunes diplômés, de la qualité de notre recherche, de la compétitivité de notre pays et de sa place dans le monde.
... vraie ambition nationale pour le développement des connaissances, pour l'acquisition et la production des savoirs ne sont donc pas pour l'instant au rendez-vous, alors que les besoins sont immenses. Il nous fallait une loi de programmation ; elle n'est pas là, même si la commission a adopté l'idée d'une future programmation pluriannuelle des moyens. Vous avez procédé à une concertation du monde universitaire et de la recherche lors d'assises, dans lesquelles la communauté scientifique s'est fortement impliquée. Or aujourd'hui, à l'appel de leurs syndicats FSU, CGT, FO et Solidaires et de nombreux collectifs « Sauvons la recherche », « Sauvons l'université » , les universitaires et les chercheurs sont dans la rue pour demander le retrait de votre projet de loi. Vous n'avez pas su ou pas pu, s...
...t une meilleure visibilité à l'extérieur, une organisation moins complexe, fondée sur le retour d'un État stratège et permettant d'accueillir mieux et plus les étudiants et les chercheurs étrangers. L'article 2, véritable porte d'entrée de cette loi, porte le projet de ce rayonnement mais aussi notre retour dans le partage mondial de la connaissance. La France doit s'affirmer comme une puissance universitaire et scientifique, et adapter ses lois à nos besoins. Mais l'ambition de cette loi est avant tout de démocratiser l'enseignement supérieur. Notre priorité, c'est la réussite des étudiants, notamment grâce à une meilleure articulation entre le secondaire et le supérieur. Pour les lycéens, cliquer sur le site APB ne doit plus être anxiogène, et ce moment doit devenir une étape charnière pour le lycé...