Interventions sur "armée"

28 interventions trouvées.

Jean-Marc Ayrault, Premier ministre :

Monsieur le président, monsieur le ministre de la défense, madame la présidente de la commission de la défense nationale et des forces armées, mesdames et messieurs les députés, je l'ai déjà dit à cette tribune, au Mali aujourd'hui comme hier sur d'autres théâtres, notre armée est l'honneur de la France. La valeur de ses officiers et de ses sous-officiers, et la qualité de ses soldats assurent la défense de notre pays et lui valent d'être respectée partout dans le monde. C'est un héritage, c'est une garantie pour l'avenir, et c'est no...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristophe Guilloteau :

...iées en 2008 et développées dans le chapitre VI du Livre blanc, à partir de la page 69, restent pleinement valables. Les missions classiques de dissuasion et d'intervention sont évidemment essentielles, mais je souhaiterais insister tout particulièrement sur les fonctions de connaissance et d'anticipation, et par là même de prévention des conflits, qui nécessiteront de mettre à disposition de nos armées de nouveaux moyens de défense. Le développement de nouvelles formes de risques et de menaces auxquels nous sommes confrontés terrorisme, cyber-menaces, crime organisé, prolifération nucléaire nous amène à repenser globalement notre stratégie de défense, qui doit s'inscrire aujourd'hui dans le cadre de l'alliance atlantique et de notre engagement dans l'Union européenne. Nous y prendrons tou...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Folliot :

...ut d'abord à exprimer un regret, celui que ce Livre blanc soit le fruit d'un cénacle d'experts plutôt que d'un travail consensuel réunissant toutes les parties concernées. Non seulement ce document n'a pas été débattu devant le Parlement avant sa diffusion, mais en outre la plupart des groupes parlementaires n'ont pas été associés à sa rédaction. Au-delà de ce problème de forme, on demande à nos armées, une fois encore, de continuer à faire mieux mais avec moins. Il est vrai que des avancées singulières sont perceptibles dans les domaines de la cyber-défense, de la cyber-sécurité et du renseignement. Toutefois, nous constatons qu'aucun choix réel et marquant n'a été fait sur des sujets clés tels que la dissuasion, notamment la deuxième composante aéroportée, la prévention, le modèle, l'OTAN, l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

...ns ministres de la défense, de tous bords politiques, comme Paul Quilès ou Hervé Morin, abondent également dans ce sens et soulignent la nécessité d'un questionnement sur le maintien de la composante aérienne dans la dissuasion nucléaire. Nous pensons que s'adapter aux défis de demain, c'est d'abord sortir des cadres de pensée et de réflexion stratégiques du passé. Deuxième point : le format des armées. Sans même parler du taux très élevé d'encadrement par les officiers supérieurs, une question mérite d'être posée. La volonté de disposer d'une armée d'une puissance globale sur terre, sur mer et dans les airs ne relève-t-elle pas, d'ores et déjà, d'un mythe ? Or ce mythe est coûteux. Pour être entretenu, il suppose des investissements coûteux dans quelques armements de prestige programme ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Moignard :

... stratégique et de souveraineté. Il en résulte une priorité continue en faveur des dépenses de recherche et de développement, et un effort d'équipement de nos forces à l'horizon 2025. Cet effort permettra leur modernisation, à un rythme certes plus lent que ce qui était prévu par la programmation précédente, mais en assurant le renouvellement de toutes les capacités critiques indispensables à nos armées et en respectant les priorités clairement établies en faveur des capacités de dissuasion et de renseignement. L'industrie de défense, comme cela a été rappelé tout à l'heure, constitue une composante essentielle de l'autonomie stratégique de la France. Il est utile de rappeler une nouvelle fois qu'avec 4 000 entreprises, près de 15 milliards d'euros de chiffre d'affaires, environ 165 000 emploi...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Moignard :

La prochaine loi de programmation militaire 2014-2019 de cet automne devra démontrer toute la pertinence de ces priorités stratégiques, notamment en termes d'effectifs. Dans l'indispensable restauration de l'équilibre des comptes publics, il est nécessaire, pour préserver notre souveraineté et notre autonomie, de bâtir un modèle d'armée qui réponde aux besoins de nos stratégies et s'adapter aux exigences de la défense et de la sécurité nationale. Fort de ces engagements, le groupe RRDP partage et soutient les recommandations du Livre blanc.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

... est difficile à comprendre. On devine, mais ce n'est pas explicite, ce que peut vouloir dire une « stratégie défensive excluant une attaque préventive basée sur l'anticipation des crises, sur une capacité de réaction sur toutes les zones d'intérêt de la France et de nos partenaires, liés par accords de défense ». Nos remarques sur le fond sont nombreuses. Tout d'abord, nous ne pensons pas que l'armée doive être concernée par le maintien de l'ordre. « En cas de crise majeure », nos forces de sécurité intérieure seraient renforcées par 10 000 soldats, ainsi que par des moyens navals et aériens. Voyez ce que cela donne en Syrie ! Ensuite, il est écrit que « notre stratégie de défense et de sécurité nationale ne se conçoit pas en dehors du cadre de l'Alliance atlantique et de notre engagement da...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Il s'agit d'une véritable bombe à retardement, nos armées étant arrivées à un plancher en ce qui concerne les moyens de fonctionnement. En outre, elles devront faire face, avec moins, aux nouvelles missions, telle la sécurité du territoire en outre-mer, qui leur sont dorénavant assignées. Nous redoutons par ailleurs que les mesures d'externalisation et de réorganisation continuent alors qu'elles ne font qu'aggraver la facture ! Nous verrons si l'exte...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Ce dialogue est indispensable parce qu'il permet par notre intermédiaire, vous le savez, monsieur le Premier ministre, de renforcer les liens entre l'armée et la nation. Ce doit toujours être un de nos objectifs permanents. Mes chers collègues, ce nouveau Livre blanc sera traduit dans une loi de programmation dès cette année. Elle devra donner à nos armées les moyens indispensables à notre protection, mais aussi à la projection de nos forces et à la dissuasion, qui constituent le coeur de notre doctrine. Elle devra aussi permettre de respecter, j'y...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Cet écart a été dommageable pour nos armées, parce que la réduction des crédits s'est faite indépendamment de toute analyse sur leurs besoins capacitaires. Les objectifs maximums des contrats opérationnels énoncés lors de la précédente loi de programmation militaire étaient hors d'atteinte : 73 000 soldats de l'armée de terre sont aujourd'hui projetables, et non 88 000 comme cela avait été annoncé ! En 2012, l'écart entre les ressources d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Les réductions de postes devront se faire de manière méticuleuse, en bonne intelligence avec les états-majors, afin que ne soient pas répétées les erreurs des précédentes réformes. Nous avons besoin de rassembler les énergies pour construire le modèle d'armée décrit dans le nouveau Livre blanc et salué par nos alliés, à commencer par les Américains et les Britanniques. J'insiste particulièrement sur la nécessité pour notre pays de préserver, et même de renforcer, notre industrie de défense. C'est évidemment un impératif de souveraineté, mais c'est aussi un enjeu central pour le redressement productif : l'industrie de défense est une industrie de poin...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBruno Le Roux :

Monsieur le Premier ministre, vous avez rappelé qu'en matière industrielle, il y a bien entendu tous ces contrats qu'il faut mener à bien, mais je tiens à souligner devant vous l'importance et l'excellence de nos bureaux d'études. Car certes, il faut que les programmes qui ont été conduits trouvent des débouchés pour nos armées et à l'exportation, mais j'appelle l'attention du Gouvernement sur la mise en tension permanente de nos bureaux d'études pour que nous ne perdions pas dans ces domaines d'excellence les capacités qui sont les nôtres. Je sais que cette réflexion est présente dans les choix que vous allez faire. De même, le nouveau Livre blanc s'intéresse pour la première fois à une dimension d'avant-garde qui né...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAlain Marty :

Le Livre blanc prépare néanmoins une nouvelle déflation de nos forces et des réductions d'équipements. Ainsi, par rapport à l'année 2008, la marine perd trois frégates et un bâtiment de projection et de commandement. L'aviation connaît de fortes réductions, le nombre d'avions de combat passant de 300 à 225. L'armée de terre connaît une nouvelle déflation : elle perd une brigade sur la période 2014-2019. L'effectif opérationnel passe de 72 000 à 66 000 hommes. Le nombre de véhicules chars lourds, chars médians, véhicules blindés est réduit de 40 % à 50 %. Retenez bien ce chiffre : l'armée de terre aura un militaire opérationnel pour 1 000 Français. Le général Ract-Madoux le disait : « Descendre sous le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSerge Grouard :

...pe socialiste. Cela lui permettrait sans doute d'être plus au fait des questions de défense et de sécurité et d'éviter effectivement ces petites polémiques qui n'élèvent pas le débat. Maintenant, ce qui est en jeu, au fond, dans ce Livre blanc, c'est ce que j'appelle le déclassement stratégique de la France. Pourquoi ? Parce que vous proposez une double réduction : réduction des effectifs de nos armées et réduction, en fait, du rythme d'acquisition des matériels, M. le Premier ministre l'a dit presque explicitement dans son discours introductif. Je dis qu'il s'agit d'un déclassement stratégique, parce que, effectivement, nos armées ont fait des efforts en la matière depuis vingt-cinq ans. On se souvient des fameux « dividendes de la paix » à la suite de l'implosion de l'Union soviétique. Tous ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Lellouche :

...é, ou de durée prolongée, comme on le voit en Afrique aujourd'hui. Permettez-moi de douter ! Comme vous le savez, la grande différence entre la situation de notre défense et celle du Royaume-Uni tient au fait que le dispositif nucléaire britannique est peu coûteux, ou en tout cas beaucoup moins que le nôtre. L'Allemagne, elle, n'a pas de dispositif nucléaire du tout : c'est donc paradoxalement l'armée allemande qui deviendra la première armée d'Europe !

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Monsieur le ministre, comme vous l'avez compris, pour le groupe écologiste que je représente il ne doit pas y avoir de tabou en matière de politique de défense, que ce soit à propos de la dissuasion nucléaire, du format des armées, ou encore du coût de cette politique, a fortiori en cette période de choix budgétaires drastiques. Comme M. le ministre du budget l'a rappelé tout à l'heure, au cours de la séance de questions d'actualité au Gouvernement, le Président de la République, le Gouvernement et la majorité ont engagé notre pays dans une baisse nette des dépenses de l'État. À cette occasion, je voudrais dire que je tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFrançois de Rugy :

Nous avons bien compris que certains choix seront faits au moment de l'examen de la loi de programmation militaire. Pouvez-vous, monsieur le ministre, nous en dire un peu plus sur les choix d'équipements, d'investissements car il faudra en faire qui seront effectués à cette occasion ? Restons-nous dans une logique d'équipements lourds et coûteux, mais peu nombreux, ou équiperons-nous nos armées notamment l'armée de terre d'un certain nombre d'équipements nécessaires à son fonctionnement et à des opérations comme celle, par exemple, qui a été menée au Mali ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Jacques Candelier :

Monsieur le ministre, la droite peut toujours pousser des cris d'orfraie sur la baisse du contrat opérationnel des armées, nous constatons que nous n'avons jamais dépassé 7 000 hommes sur la totalité des engagements opérationnels depuis 1998. Le problème n'est pas dans le nombre d'hommes, mais dans la capacité d'action. Mieux vaut 7 000 hommes bien équipés que 15 000 avec du matériel dépassé, voire sans matériel du tout ! De ce point de vue, nous voyons d'un bon oeil les efforts sur la cyber-défense, les drones, le...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie Récalde :

Monsieur le ministre, tirant les leçons des opérations conduites en Libye, en Afghanistan ou au Mali, le Livre blanc prône un modèle d'armée adapté aux nouvelles menaces et, bien sûr, aux besoins qui en découlent notamment en termes de connaissance et d'anticipation. Cette analyse réaliste, qui fait ressortir certaines lacunes capacitaires en matière de renseignement, affirme que la France doit se doter d'une capacité pérenne en matière de drones de moyenne altitude longue endurance et de drones tactiques. Vous l'avez dit, monsieur l...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarion Maréchal-Le Pen :

Je vous prie de m'excuser, monsieur le ministre, mais compte tenu du peu de temps imparti aux non-inscrits, je vais me contenter d'une réflexion très générale. Je dois accorder au Gouvernement le mérite de la cohérence : à la suite de l'UMP, vous avez décidé de brader la souveraineté de la France dans tous les domaines, économique, monétaire, budgétaire. Et maintenant vient le tour des armées. Coûte que coûte, vous voulez faire de la France un pays sous influence et sans influence, au destin lié.