19 interventions trouvées.
...osante essentielle de notre souveraineté. Notre projet s'appuie sur une analyse sans complaisance des risques et des menaces auxquels la France est confrontée. Ce sont d'abord les menaces de la force, qu'il s'agisse de conflits entre États, dont beaucoup affectent la sécurité de l'Europe, de la prolifération des armes de destruction massive, ou encore du développement par certaines puissances de capacités informatiques offensives. Mais ce sont aussi les risques de la faiblesse, c'est-à-dire les conséquences de la défaillance de certains États à exercer les responsabilités de base de la souveraineté. C'est l'essor des trafics, de la piraterie, du terrorisme, voire du chaos de la guerre civile : dans bien des cas, c'est la sécurité de l'Europe, et donc de la France, qui est mise en cause. C'est, ...
...ux multiples risques et menaces auxquels nous sommes aujourd'hui confrontés. Avec mon collègue Philippe Nauche, j'étais présent ce matin à Bruxelles, dans le cadre de la mission d'information de cette assemblée sur l'opération Serval. Les responsables de la politique de défense européenne nous ont fait savoir qu'ils attendaient beaucoup du Conseil européen du mois de décembre. Compte tenu de ses capacités, la France devra d'ailleurs jouer un rôle moteur dans la poursuite du développement de la défense européenne. À ce titre, on peut citer le conflit malien, dans lequel la coopération européenne aurait pu être encore améliorée. Car, si nos partenaires ont été au rendez-vous dans l'organisation logistique du conflit, nous aurions pu trouver là l'occasion de mutualiser nos unités de combat. Le Livr...
...nté de disposer d'une armée d'une puissance globale sur terre, sur mer et dans les airs ne relève-t-elle pas, d'ores et déjà, d'un mythe ? Or ce mythe est coûteux. Pour être entretenu, il suppose des investissements coûteux dans quelques armements de prestige programme Rafale, programme du char Leclerc. Ce mythe cache de plus en plus mal une forme de saupoudrage, qui nous prive d'une réelle capacité d'intervention, ce qui, in fine, affaiblit notre crédibilité stratégique. L'intervention au Mali, que nous avons soutenue dès le départ et qui est un succès, a révélé nos difficultés en terme de renseignement et de ravitaillement, ainsi que notre dépendance de fait vis-à-vis des Américains notamment. La question des drones l'a encore récemment montré : c'est un comble, puisque c'est souvent pour...
...es et l'évolution de la politique étrangère des États-Unis, face aux bouleversements économiques avec notamment la crise financière , face au développement du terrorisme international, le Président de la République s'est engagé dans le cadre du Livre blanc à réviser la stratégie de défense du pays pour la décennie à venir. Ayons présent à l'esprit que l'utilité d'un Livre blanc réside dans sa capacité à recueillir nombre d'informations destinées à prendre des décisions relatives à un sujet particulier, en l'occurrence la défense. Les priorités stratégiques que contient ce Livre, rédigé cinq années après la parution du précédent, sont justifiées. La protection du territoire national et la préservation de la souveraineté nationale, dans l'Hexagone comme dans les outre-mer, demeurent fondamentale...
et sa stratégie même est difficile à comprendre. On devine, mais ce n'est pas explicite, ce que peut vouloir dire une « stratégie défensive excluant une attaque préventive basée sur l'anticipation des crises, sur une capacité de réaction sur toutes les zones d'intérêt de la France et de nos partenaires, liés par accords de défense ». Nos remarques sur le fond sont nombreuses. Tout d'abord, nous ne pensons pas que l'armée doive être concernée par le maintien de l'ordre. « En cas de crise majeure », nos forces de sécurité intérieure seraient renforcées par 10 000 soldats, ainsi que par des moyens navals et aériens. Voy...
...les Britanniques. J'insiste particulièrement sur la nécessité pour notre pays de préserver, et même de renforcer, notre industrie de défense. C'est évidemment un impératif de souveraineté, mais c'est aussi un enjeu central pour le redressement productif : l'industrie de défense est une industrie de pointe, une industrie de haute valeur ajoutée, une industrie d'innovation, qui développe de fortes capacités de transfert entre recherche fondamentale et recherche appliquée. En mettant l'accent sur cette question, le Gouvernement fait la démonstration qu'il est à la hauteur des défis qui se posent à notre pays.
...'il faut mener à bien, mais je tiens à souligner devant vous l'importance et l'excellence de nos bureaux d'études. Car certes, il faut que les programmes qui ont été conduits trouvent des débouchés pour nos armées et à l'exportation, mais j'appelle l'attention du Gouvernement sur la mise en tension permanente de nos bureaux d'études pour que nous ne perdions pas dans ces domaines d'excellence les capacités qui sont les nôtres. Je sais que cette réflexion est présente dans les choix que vous allez faire. De même, le nouveau Livre blanc s'intéresse pour la première fois à une dimension d'avant-garde qui nécessite toute notre attention : il s'agit bien évidemment de la cyber-défense.
... s'agit d'un déclassement stratégique, parce que, effectivement, nos armées ont fait des efforts en la matière depuis vingt-cinq ans. On se souvient des fameux « dividendes de la paix » à la suite de l'implosion de l'Union soviétique. Tous les gouvernements je dis bien tous se sont inscrits dans cette logique, mais, aujourd'hui, on atteint une limite, en termes de fonctionnement, en termes de capacités, dès lors que l'on souhaite que la France reste en première division mondiale. Mon propos n'est pas polémique. Je dis que vous prévoyez une réduction de 24 000 postes, qui sont en fait 34 000, et qui viennent s'ajouter, effectivement, à la réduction de 44 000 postes déjà réalisée ces dernières années, c'est-à-dire qu'au total nous aurons réduit les effectifs de nos armées d'environ 80 000 perso...
...contexte partagé de nécessaire redressement de nos finances publiques et des évolutions de la politique américaine davantage tournée vers l'Asie. Elle est possible parce que de nombreux États européens en ont exprimé le souhait sans toutefois joindre les actes à la parole. Dès lors, pourriez-vous nous préciser, monsieur le ministre, quelles formes concrètes peuvent prendre la mutualisation des capacités et la coopération entre États membres mises en avant dans le Livre blanc et si elles feront partie des priorités de la France, lors du Conseil européen dédié aux questions de défense, en décembre prochain ?
Monsieur le ministre, le renseignement occupe une place centrale dans notre stratégie de défense et de sécurité nationale, qu'il s'agisse du renseignement humain ou technique, apportant un concours indispensable à nos capacités de protection, de dissuasion et d'intervention. À cet égard, la communauté du renseignement, qui regroupe les six services de renseignement, et l'académie du renseignement ont véritablement contribué à l'émergence d'une culture partagée au sein de la communauté française du renseignement et conduit incontestablement à améliorer son efficacité. Cependant, le contrôle parlementaire dans ce domain...
Monsieur le ministre, la droite peut toujours pousser des cris d'orfraie sur la baisse du contrat opérationnel des armées, nous constatons que nous n'avons jamais dépassé 7 000 hommes sur la totalité des engagements opérationnels depuis 1998. Le problème n'est pas dans le nombre d'hommes, mais dans la capacité d'action. Mieux vaut 7 000 hommes bien équipés que 15 000 avec du matériel dépassé, voire sans matériel du tout ! De ce point de vue, nous voyons d'un bon oeil les efforts sur la cyber-défense, les drones, le ravitaillement en vol et le transport logistique. Dans tous ces domaines, il faut tout mettre en oeuvre pour assurer notre indépendance maximale, c'est-à-dire la fabrication industrielle nat...
...nistre, tirant les leçons des opérations conduites en Libye, en Afghanistan ou au Mali, le Livre blanc prône un modèle d'armée adapté aux nouvelles menaces et, bien sûr, aux besoins qui en découlent notamment en termes de connaissance et d'anticipation. Cette analyse réaliste, qui fait ressortir certaines lacunes capacitaires en matière de renseignement, affirme que la France doit se doter d'une capacité pérenne en matière de drones de moyenne altitude longue endurance et de drones tactiques. Vous l'avez dit, monsieur le ministre, et tout le monde en convient désormais, la France a raté le rendez-vous des drones, dès le début des années quatre-vingt-dix. L'acquisition sur étagère de deux drones de surveillance à moyenne altitude répond à une nécessité immédiate. Mais notre autonomie stratégique e...
...milliards d'euros de chiffres d'affaires et exporte un tiers de sa production. Sa richesse et son excellence la placent au premier rang sur les marchés mondiaux : richesse de ses domaines d'activité, du nucléaire à l'aéronautique en passant par le spatial ; richesse de ses savoir-faire et excellence grâce aux 20 000 femmes et hommes qui occupent des emplois hautement qualifiés ; excellence de ses capacités d'innovation technologique. En écho au Livre blanc, le Président de la République a souligné la nécessaire prise en compte de l'impératif industriel. En effet, malgré ses atouts, l'industrie de la défense doit faire face au contexte que nous connaissons : conséquences de la crise économique qui dictent la raison budgétaire de nos politiques publiques, concurrence internationale des États-Unis, ...
...Japon qui, eux, ont augmenté leurs dépenses militaires. Ces décisions sont d'autant plus graves qu'elles ne permettront plus de retour en arrière. Le savoir-faire séculaire de nos armées ne se reconstituera pas aussi facilement qu'un zéro en plus dans le budget. Notre influence au sein de l'Union européenne va également être mise à mal. Comme les Britanniques, notre armée nous donnait encore la capacité de taper un peu du poing sur la table. Désormais, compte tenu de notre situation économique et bientôt militaire, notre voix ne portera bientôt pas plus que celle de l'Espagne.
S'agissant des ambitions, vous prétendez tout à la fois préserver la dissuasion nucléaire, maintenir nos capacités d'intervention extérieures, accroître nos moyens de renseignement, de transport aérien et de ravitaillement en volume, et enfin développer la cyber-défense. Tout cela est très bien ; mais où sont les moyens correspondants ?
... que le nouveau Livre blanc préconise une réduction de ces moyens, qu'il s'agisse des avions ravitailleurs multi role tanker transport, dits MRTT, ou des avions de transport. La cible des MRTT passe ainsi de quatorze à douze, et celle des avions de transport de soixante-dix à cinquante. Or, monsieur le ministre, l'opération Serval nous a permis de constater que nous avions un besoin impérieux de capacités de projection aérienne, faute de quoi nos troupes n'auraient pas pu être suffisamment efficaces. Je me souviens d'une séance de questions d'actualité pendant laquelle le Premier ministre avait été à la peine en énumérant les difficultés qu'il avait rencontrées pour solliciter des avions auprès de nos « partenaires » européens. Je souhaite également appeler votre attention sur les hélicoptères ...
... commission des affaires européennes et la commission de la défense de l'Assemblée nationale ont adopté une proposition de résolution européenne pragmatique, portant sur la relance de l'Europe de la défense. Cette proposition de résolution poursuit trois objectifs : augmenter l'efficacité, la visibilité et l'impact de la politique de sécurité et de défense commune, renforcer le développement des capacités en matière de défense, et soutenir l'industrie européenne de défense. Le Livre blanc de la défense et de la sécurité nationale s'inscrit résolument dans le prolongement de cette résolution et des conclusions du Conseil européen, et nous pouvons en être satisfaits. Il fait de la construction européenne en matière de défense et de sécurité un axe fort de la stratégie de la France au cours des pro...
Monsieur le ministre, le Livre blanc préconise, pour la défense de notre pays, le maintien de l'autonomie de nos forces armées. Il s'agit ainsi de préserver notre capacité d'agir seuls, car la décision d'aller au combat reste toujours une décision nationale qui nécessite, pour sa mise en oeuvre, une complète autonomie. Notre intervention au Mali en est la démonstration. Le renseignement étant un élément essentiel à cette autonomie d'intervention, l'acquisition de drones pour nos forces armées participe notablement de la mise en oeuvre de ce Livre blanc. Les entrep...
La France fait face au défi de la mondialisation avec de réels atouts, qu'il s'agisse de son rayonnement culturel avec la francophonie, de son poste de membre permanent du Conseil de sécurité de l'ONU, de la réelle capacité de ses entrepreneurs dans différents secteurs, agroalimentaire, environnement, énergie ou produits manufacturés de qualité, et, surtout, de l'atout présent et à venir que constituent ses 11 millions de kilomètres carrés de zone maritime la seconde au niveau mondial. La plupart des pays développés ont compris la nécessité de développer une marine importante pour défendre leurs intérêts. Les res...