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...s'agit de défendre les restaurateurs qui ne sont pas des réchauffeurs et qui ne doivent pas être des assembleurs. Un restaurateur, c'est d'abord quelqu'un qui cuisine, qui épluche, qui coupe en morceaux, qui prépare les plats à partir de produits bruts dans son restaurant. Pourquoi faire cela ? Tout d'abord, il faut de la transparence et de la traçabilité. Il en faut dans nos réfrigérateurs à la maison, mais aussi dans les restaurants. De plus, c'est bon pour la qualité et pour le lien entre producteurs et consommateurs. Je veux insister sur ce point : les restaurateurs qui travaillent à partir de produits bruts travaillent souvent avec des producteurs locaux : producteurs de viande ou maraîchers. Cette mesure favorise donc les circuits courts, ce qui est positif. Un troisième aspect en faveur ...
...uront été préparés sur place ; les autres établissements s'appelleront « pizzeria », « brasserie », « snack » ou « grill ». Cela n'empêchera pas ces derniers d'exister et se développer, mais nous devons à nos consommateurs une véritable transparence. Mme la ministre nous propose de ne pas aller si loin, mais de résoudre le problème en prévoyant les conditions de l'apposition de la mention « fait maison » sur les cartes. Je comprends tout à fait la préoccupation de Mme la ministre, qui essaie d'être attentive aux uns et aux autres, mais je crains malheureusement que cette mesure ne change rien en réalité. En effet, dès lors que cette mention n'est pas obligatoire, quel restaurateur indiquera sur sa carte que certains plats sont faits maison, avouant par là même que d'autres plats ne le sont pas ...
...tition a déjà recueilli plus de mille signatures en très peu de temps. Partout où je vais, les restaurateurs qui forment des jeunes attendent que nous adoptions ce matin une mesure forte et non une demi-mesure ou une mesure qui ne va pas à son terme. J'ai également déposé un sous-amendement n° 1033 à l'amendement n° 981 du Gouvernement, afin de rendre obligatoire sur les cartes la mention « fait maison » proposée par Mme la ministre. Il s'agit d'un sous-amendement de repli qui n'est pas la vraie solution mais pourrait constituer un premier pas dans la bonne direction. Pourquoi n'est-il pas la vraie solution ? Pour une question de lisibilité. Le consommateur veut savoir si l'on prépare à manger avant d'entrer dans un restaurant. Si nous réglementons l'appellation « restaurant », le consommateur ...
Si vous ne le faites pas, rendez à tout le moins obligatoire l'appellation « fait maison » que vous proposez. Sinon, il ne s'agira même pas d'une demi-mesure : ce ne sera pas une mesure du tout, puisque nous n'aurons rien changé. Nous susciterons alors une immense déception chez tous ceux qui aiment la restauration et la gastronomie française.
...puissent être mentionnées. Certes, l'appellation « restaurant » est importante et lisible, mais les menus doivent comporter des appellations qui montrent bien comment les plats sont préparés. On peut imaginer qu'un restaurant achète quelques denrées déjà préparées, avant de les préparer ou de les conditionner à nouveau. Pour chaque plat, il faudrait donc mentionner sur le menu les mentions « fait maison », « industriel », « frais », « congelé » ou « surgelé ». De nombreuses enseignes de restauration, séduites par le faible coût de revient des produits congelés ou surgelés et par la grande flexibilité que ceux-ci permettent dans la gestion des stocks, ont recours à ces produits issus de l'industrie agroalimentaire sans pour autant mentionner « fait maison », « industriel », « frais », « congelé ...
À la suite de plusieurs initiatives de nos collègues, Mme Pinel s'est saisie du sujet de l'information des clients sur les conditions d'élaboration des plats dans les restaurants. Le Gouvernement souhaite passer par l'apposition d'une mention « fait maison » sur les cartes. Cette solution pourrait être satisfaisante si elle n'était pas facultative : en effet, je ne vois pas quelle sera la valeur ajoutée de cette mention si elle n'est pas obligatoire. Si nous voulons informer le consommateur, autant le faire complètement, et non à moitié ! Le consommateur doit pouvoir être certain que l'absence de mention signifie que les plats proposés ne sont pas ...
... d'appeler l'attention de l'Assemblée sur ce sujet particulièrement sensible : ces deux amendements ne visent aucunement à fermer la porte à qui que ce soit ou à empêcher quoi que ce soit de fonctionner. Nous devons partir d'un constat : de plus en plus d'établissements ne font que réchauffer des plats conditionnés d'une manière industrielle, qu'ils vendent tout de même comme s'ils étaient faits maison, à des prix quasiment faits maison eux aussi !
... où l'on réglemente tout ce qui se rapporte à la consommation, il faut absolument lutter contre cette dérive. Aujourd'hui, le restaurateur qui fait l'effort de se qualifier ou, s'il n'est pas qualifié, qui se soucie de la qualité des produits bruts et prépare ses plats sur place, passe quasiment inaperçu : son travail n'est ni reconnu ni valorisé. Que vous proposiez des plats industriels ou faits maison, vous êtes mis à la même enseigne et vous arrondissez vos fins de mois de la même manière. Nous sommes arrivés à une période où les consommateurs ont besoin de savoir ce qu'ils mangent. Aller au restaurant est un effort financier et un moment de plaisir qui doit être différent de la maison : ce n'est pas un moment où l'on fait quasiment la même chose qu'à la maison lorsqu'on est pressé, c'est-à-...
...us en avons les moyens. Le consommateur doit pouvoir pousser les portes d'un restaurant en connaissance de cause. C'est pourquoi dans le sous-amendement de la commission, nous proposons d'être plus incitatifs en remplaçant les mots « peuvent préciser » par « précisent ». Si nous ne le faisons pas, on ne va rien changer du tout et les restaurateurs ne seront pas obligés de porter la mention « fait maison ». Si elle figure sur la carte, le consommateur verra la différence entre les établissements. Certes, cela stigmatisera ceux qui ne la feront pas apparaître, mais il faut en passer par là si nous voulons débloquer la situation. Votre amendement, madame la ministre, est un premier pas, mais il faudra poursuivre le travail sur la notion de « maître restaurateur ». En deuxième lecture, je ne m'inte...
de la commission des affaires économiques, largement relayée par la presse. L'enjeu est majeur : chacun, sur tous les bancs, s'accorde à le reconnaître. Je veux saluer également le travail de notre collègue Pascale Got pour aller dans le sens des préoccupations de nombreux parlementaires et de leur volonté de donner un caractère impératif à l'appellation « fait maison ». Thomas Thévenoud a rappelé avec conviction l'importance de cet enjeu en évoquant la nécessité de la transparence de l'assiette. Il a évoqué l'épisode de « l'assiette mystère » qui a eu lieu dans un restaurant où nous nous sommes rendus ensemble, Le monstre de la palmeraie. (Sourires.) Le propriétaire de l'établissement avait été incapable de nous dire si oui ou non les produits servis étaient...
Absolument, monsieur Fasquelle. Il y a différents types de restaurants, différents types de cuisine. Savez-vous que les chefs des grands restaurants renommés, connus dans le monde entier, auréolés de plusieurs étoiles, où tout est quasiment fait maison, reconnaissent avoir un problème avec l'appellation « artisan restaurateur » ? Il y a aussi un problème pour ceux qui travaillent avec des produits de base sans les transformer, qui sont eux aussi reconnus dans le monde entier. Ils travaillent le produit brut ; sans transformation ni assemblage, mais ils peuvent aussi utiliser des produits non issus du terroir. La cuisine est un art et l'on ne p...
Aucune initiative réglementaire ou législative visant à la transparence. L'amendement du Gouvernement est important à deux titres : le « fait maison » est rendu impératif grâce au sous-amendement de la commission ; l'appellation « artisan restaurateur » soumise à un agrément préfectoral et assortie d'un cahier des charges s'inspirant de la bonne pratique de la filière est encadrée et renforcée. Le label existe déjà. Demain, l'objectif est de lui donner une dimension administrative et contractuelle. La commission est favorable à l'amendement ...
Cela dépend des produits que vous travaillez : une préparation faite avec du boeuf aux hormones venant des États-Unis pour lequel vous n'aurez aucune garantie de traçabilité, ainsi que je vous le disais tout à l'heure pourra être considérée comme du « fait maison », bien qu'ayant été élaborée dans des conditions quelque peu difficiles et particulières.
...e remarque par ailleurs que cet accord est le fruit de la méthode choisie par le Gouvernement : la concertation. Cela fait plusieurs semaines que vous y travaillez, madame la ministre. Après avoir organisé plusieurs réunions avec les associations professionnelles, vous avez trouvé un équilibre le 24 juin, permettant d'identifier tant un savoir-faire que l'origine des produits. Ce terme de « fait maison », au-delà de la définition juridique que le texte retiendra, a une dimension psychologique extrêmement importante. Le « fait maison » évoque en effet la tendresse et l'intimité. Qui fait ou faisait la cuisine à la maison ? C'est la maman, ou bien la grand-mère, et cela fait des souvenirs.
Il n'empêche ! Je reste persuadée de la connotation symbolique du terme « fait maison ». Cette appellation permettra ainsi un partage entre le restaurateur et le consommateur, car elle suscitera chez ce dernier des questions : comment ce plat a-t-il été fait, avec quels produits, selon quelles techniques ? Je trouve que cette appellation est pertinente ; la clientèle et même les touristes se l'approprieront très vite, j'en suis certaine. Inutile d'ailleurs de la traduire en angl...
...pâte surgelée, chacun n'ayant pas forcément le temps de préparer une pâte feuilletée. Il n'est pas nécessaire de nous enfermer dans un carcan ; l'essentiel est que le consommateur sache que le produit brut a été travaillé sur place et qu'il a fait appel à un savoir-faire qui ne doit pas se perdre et doit même être transmis aux générations futures. Tout cela plaide en faveur du maintien du « fait maison ».
Je me permets de préciser à l'oratrice précédente que le « fait maison » ne veut pas dire « fait par mamie ou maman », mais par de vrais professionnels qui travaillent dans un restaurant.
J'aurais aimé, pour plus d'élégance, que l'on examine également le sous-amendement de mon collègue Lionel Tardy, qui était identique à celui présenté par la commission. Le caractère facultatif de la mention « fait maison » ne garantit pas que l'on progresse dans cette appellation ni dans la qualité. Nous avons déjà avancé pour les boulangeries ; je pense que nous pouvons aller plus loin pour les restaurateurs. Personnellement, j'aurais également aimé que l'amendement n° 334 rectifié, que j'ai déjà défendu, soit adopté même si je sais qu'il va tomber tout à l'heure car il est plus précis et impose cette menti...
...jet. Madame la ministre, vous nous dites qu'il y a un consensus ; ce n'est pas vrai. Un grand nombre de restaurateurs et des syndicats comme le Synhorcat soutiennent la démarche qui est la mienne d'aller au bout des choses et de réglementer l'appellation « restaurant ». Ne laissons pas croire à nos collègues qu'aujourd'hui toute la profession est unanime pour soutenir la réglementation du « fait maison ». Elle émet les mêmes réserves que celles que j'ai soulignées plus tôt et que je ne rappellerai pas. Certains de nos collègues prétendent que, dès lors que les plats sont préparés sur place, ils coûtent plus cher, qu'il s'agit nécessairement de restaurants haut de gamme réservés à certains et que si l'on réglementait l'appellation « restaurant » les classes populaires seraient privées de l'accè...