Interventions sur "collectif"

37 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, c'est utile, examiner ce collectif en nouvelle lecture, car, au fil du temps, l'analyse se précise et s'aggrave. Ce collectif, c'est de l'incertitude, de la contrainte et de la facilité. C'est de l'incertitude, monsieur le ministre, quant aux perspectives économiques de notre pays. Le collectif n'est pas conscient de ce qu'est la situation de la croissance ou, plus exactement, de la stagnation de notre économie, ni de l'aggravati...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Simplement, à toute majorité, à tout exécutif, quel qu'il soit, échoit la responsabilité d'essayer de faire avancer les choses, de les faire progresser. Or, on ne progresse pas avec des stratégies à ce point contradictoires. Ainsi, vous aurez, à l'occasion du collectif de l'été et du projet de loi de finances pour 2013, alourdi considérablement on l'a encore rappelé la semaine dernière les impôts des citoyens et des entreprises, et, à l'occasion de ce collectif-ci, vous allégez les impôts des entreprises tout en continuant d'aggraver la charge fiscale des particuliers ! C'est tout de même un peu curieux. Faute de stratégie économique, vous n'avez pas de st...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

...ous tenez : tout cela soumet notre pays à une accumulation d'incertitudes. Ce ne sont pas là de simples propos de tribune : tout cela est grave pour l'économie et pour l'emploi ! Vous imposez l'incertitude, mais aussi la contrainte. Nous l'avons dit à plusieurs reprises, et cela reste vrai : vous faites trop souvent le choix du matraquage fiscal. Vous le faites encore une fois à l'occasion de ce collectif budgétaire, sous couvert de la lutte contre les abus et la fraude. Mais, comme M. le rapporteur général lui-même l'a reconnu à plusieurs reprises, un certain nombre des dispositions que vous proposez n'ont pas uniquement pour objet de lutter contre les abus. Il s'agit aussi de mesures de rendement. J'en discutais encore il y a peu de temps avec mon excellente collègue, Mme Arlette Grosskost.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

notre responsabilité à tous, aussi bien dans la majorité et au Gouvernement que dans l'opposition, est de proposer aux Français des repères. Nous devons tracer des perspectives d'avenir, y compris pour les sujets techniques abordés lors des débats budgétaires. Nous devons aussi, dans les moments difficiles et troublés que nous vivons, rassurer nos concitoyens. Votre collectif budgétaire répond-il à ces préoccupations ? Non, il n'en est rien. Vous ne serez donc pas surpris que le groupe UMP, avec encore plus de conscience et de force de conviction qu'au cours de la première lecture, choisisse de voter contre ce projet de loi de finances rectificative en nouvelle lecture. (Applaudissements sur les bancs des groupes UMP et Rassemblement-UMP.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArlette Grosskost :

Monsieur le ministre, mes chers collègues, le collectif budgétaire que nous examinons aujourd'hui avait initialement pour principal objet d'assurer la fin de la gestion de l'exercice 2012, suite à l'audit des comptes publics réalisé par le Premier président de la Cour des comptes. Il était également le véhicule législatif utilisé afin de compléter les mesures anti-fraude mises en place par le précédent gouvernement. Or ce collectif budgétaire n'a été...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaArlette Grosskost :

Vous restituez d'une main ce que vous avez pris de l'autre par les dispositions du collectif budgétaire de juillet 2012 et celles du projet de loi de finances pour 2013. Avec une nuance de poids, puisqu'il s'agit d'une trésorerie différée. Notez, au passage, que ce texte n'apporte pas de réponse aux difficultés de mise en oeuvre du préfinancement prévu par les banques. Il aurait été plus logique de baisser le coût du travail, mais vous refusez d'aborder la réalité du problème. La baisse...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Monsieur le ministre, monsieur le rapporteur général, mes chers collègues, le collectif budgétaire dont nous entamons la discussion en nouvelle lecture comportait, dans sa configuration initiale, des dispositions qui auraient pu conduire le groupe GDR à l'approuver. Je pense notamment à la série de propositions destinées à lutter contre la fraude et l'évasion fiscale, qui représentent une première étape dans la mise en oeuvre des préconisations de la commission d'enquête constituée ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicolas Sansu :

Il y a manifestement, entre le collectif de juillet, le projet de loi de finances pour 2013 et ce collectif, un problème de cohérence. On nous explique que le coût du travail, trop élevé dans notre pays, serait la seule cause de perte de compétitivité de nos entreprises. C'est faux, et je vais vous donner quelques chiffres. La part de la valeur ajoutée préemptée par les salaires et les cotisations sociales est plus faible aujourd'hui qu...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThierry Robert :

Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, nous sommes invités à examiner, en nouvelle lecture, le projet de loi de finances rectificative pour 2012, que le groupe Radical, républicain, démocrate, et progressiste, que j'ai l'honneur de représenter aujourd'hui, a voté en première lecture. Ce collectif budgétaire comporte des mesures contre la fraude fiscale, mais également des ajustements budgétaires de plusieurs milliards pour des mouvements de crédits neutres sur le plafond des dépenses et pensions. Je salue d'ores et déjà le fait que le dépassement prévisionnel des prélèvements sur recettes à hauteur de 70 millions d'euros ait été compensé à partir d'économies nettes sur les crédits des min...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

...cessaires en fin d'année, et en dépit d'une majorité dans chacune des deux assemblées, vous êtes contraint de revenir en nouvelle lecture parce que vos textes sont rejetés par le Sénat. C'est une situation inédite, preuve d'une impréparation manifeste et, au-delà, d'une incapacité à rassembler et à convaincre l'ensemble de votre majorité. Vous avez commencé en juillet 2012, lors de votre premier collectif, à dépenser sans compter pour répondre aux engagements d'un candidat devenu président : remise en cause de la réforme des retraites, majoration de l'allocation de rentrée scolaire, coup de pouce au SMIC, abandon de la règle du non-remplacement d'un fonctionnaire sur deux partant à la retraite, recrutement de 60 000 enseignants supplémentaires sur cinq ans.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

Comment financez-vous ces nouvelles dépenses si ce n'est par de la dette ? C'est le danger de ce collectif : vous augmentez massivement les impôts je reviendrai sur plusieurs mesures mais le risque de ne pas être au rendez-vous du retour à l'équilibre est réel ! Ce dernier collectif 2012 est marqué par des changements profonds des règles fiscales en vigueur dans notre pays, changements que vous masquez par des exposés sur la lutte contre les abus ou la fraude. En réalité, c'est un leurre, car ce ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaMarie-Christine Dalloz :

alors que les produits low cost continueront à concurrencer les produits fabriqués en France. C'est beau, l'affichage, mais la réalité, c'est autre chose ! Vous n'avez pas compris à quelle réalité sont confrontées nos entreprises, ni la réalité des 1 500 demandeurs d'emploi supplémentaires chaque jour. Oui, ce collectif aurait pu apporter une réponse à notre économie, à deux conditions : que la fiscalité supplémentaire ne soit pas rétroactive et que le crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi entre en vigueur dès le 1er janvier 2013. Ce collectif est un nouveau rendez-vous manqué avec notre économie, nos entreprises, notre pays, et c'est navrant.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaÉric Woerth :

Décidément, monsieur le ministre, vous n'avez pas de chance avec les textes financiers. Le PLFR suit au Sénat le même chemin de croix que le PLF. Dans ce PLFR, on trouve les ajustements traditionnels des collectifs de fin d'année, mais le plat de résistance, ce sont vos initiatives sur la compétitivité. J'y reviendrai. Je remarque toutefois, pour étendre le propos, qu'en cette période de dépression économique et sociale, le palais de l'Élysée est devenu une sorte de palais de la Découverte. (Sourires.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaEva Sas :

...iaire en 2011, l'ancienne majorité avait déjà fait subir à certains services une augmentation substantielle de taxation de 5,5 à 7 %. Ce fut le cas dans une partie de l'industrie culturelle, avec l'augmentation du taux sur les entrées au cinéma ou au musée. Ce fut également le cas dans un secteur essentiel pour la transition écologique et pour le quotidien de nos concitoyens, celui des transports collectifs. Le groupement des autorités régulatrices de transport avait chiffré à 84 millions d'euros le surcoût que cette augmentation avait entraîné pour les collectivités locales à l'époque. Lorsqu'on connaît à la fois l'ensemble des besoins auxquelles doivent faire face les collectivités locales, l'état actuel des transports collectifs urbains en Île-de-France, la ponctualité recule d'un à deux point...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJacques Bompard :

Les sommes placées légalement à l'étranger seront ainsi réputées avoir été reçues à titre gratuit et taxées au taux de 60 % lors de leur retour en France. Avec de telles conditions, comment voulez-vous que cet argent revienne en France ? Mais surtout, ce collectif budgétaire souhaite empêcher la transmission du patrimoine en réprimant l'optimisation fiscale lors d'une donation de titres de sociétés suivie d'une cession. Ce mécanisme est très utilisé,

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Thévenoud :

...que je vais essayer d'exposer en cinq minutes. Premièrement, ce PLFR est respectueux de la parole publique. La France s'est engagée vis-à-vis de ses partenaires à réduire son déficit public. Le Président de la République a défini une trajectoire de retour à l'équilibre budgétaire : la parole a été donnée aux Français et à l'Europe. Elle doit donc être respectée. C'est ce que nous faisons avec ce collectif budgétaire de fin d'année et celui que nous avons adopté durant l'été. Le déficit public s'élèvera à 4,5 % du PIB, comme il avait été annoncé lors du changement de majorité au printemps dernier. Aucun gouvernement n'a, en début de législature, accompli un tel effort.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Thévenoud :

Un effort sur lui-même, je veux le redire. Deuxièmement, ce projet de loi de finances rectificative est exemplaire en matière de réduction des dépenses publiques. Oui, l'État doit faire des efforts sur lui-même. Les collectivités locales aussi d'ailleurs. C'est le cas grâce à ce collectif car les dépenses de l'État diminuent de 3,6 milliards d'euros par rapport à la loi de finances initiale pour 2012. Le constat établi par la Cour des comptes en juillet dernier était sans appel : surévaluation des recettes et sous-évaluation des dépenses. Il y avait un risque en exécution de plus de 7 milliards d'euros, vous l'avez rappelé, monsieur le ministre. Ce risque est levé à l'issue de ce...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Thévenoud :

...cul pour d'autres secteurs, tels le bâtiment ou les transports. Enfin, il ne faut pas oublier que le financement du CICE passe par une montée en puissance de la fiscalité écologique. Notre pays est en retard en la matière. Rien n'empêche, si le financement du crédit d'impôt est assuré, d'en faire un peu plus en matière de fiscalité écologique et un peu moins en matière de TVA. Cinquièmement, ce collectif se caractérise par la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale. L'actualité est riche en matière d'exil fiscal. Ce n'est pas Astérix chez les Belges, que nous voyons sur les écrans, mais plutôt Obélix au paradis fiscal

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaThomas Thévenoud :

Les montages financiers, l'optimisation fiscale ne suffisent plus à certains de nos concitoyens. Ils préfèrent s'en aller pour ne plus payer tout en revenant le plus souvent pour se faire soigner. C'est donc un enjeu de justice et d'égalité devant l'impôt que porte ce collectif par le biais du renforcement de la lutte contre la fraude fiscale. Voici, exposées en cinq minutes, cinq raisons de voter le projet de loi de finances rectificative pour 2012. C'est ce que nous ferons au nom de la justice, du courage et de la responsabilité. (Applaudissements sur les bancs du groupe SRC.)

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaHervé Mariton :

Vous avez raison de dire que la parole de la France, c'est important, mais puis-je vous interroger, monsieur le ministre, chers collègues de la majorité, sur votre parole ? Vous avez plaidé pour un changement juste. Pourquoi pas ? Les Français en ont décidé ainsi. Mais quand on étudie ce collectif budgétaire, l'on n'y voit guère de changement juste : on y voit surtout de l'injustice et de l'imprévoyance.