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…et j’ai même entendu M. Borloo parler à son propos de « gisement d’emplois ». Mais de quel emploi parle-t-on ? Vous êtes-vous jamais posé la question ? C’est évidemment l’un des plus beaux métiers qui soit que de s’occuper des personnes âgées et des personnes handicapées. C’est quelque chose que je pense vraiment, et ces métiers ne sont absolument pas valorisés comme ils devraient l’être dans la société actuelle. Mais de quel emploi parle-t-on ? Est-ce que vous, vous seriez prêts à vous lever très tôt le matin pour aller travailler une demi-heure ici, une heure là, et trois quarts d’heur...
...iel, on n’a même pas de quoi vivre lorsqu’on termine sa journée, totalement épuisé moralement, psychologiquement et physiquement. La mesure relative aux vingt-quatre heures est essentielle, précisément pour cette branche-là. Il n’est donc pas question de revenir dessus, et je crois que le ministre l’a suffisamment répété. Nous serons intraitables sur cette question, car il est grand temps que ce métier devienne un métier comme les autres. Nous, nous sommes assis et nous passons la journée à discuter, pendant que ces femmes courent d’un endroit à l’autre et s’épuisent. Je suis d’ailleurs prête à parier que leur espérance de vie n’est pas la même que la nôtre. Eh bien c’est à cela que nous devons désormais remédier !
S’agissant des services à la personne, je suis d’accord avec vous, madame Neuville, pour dire que ce sont des métiers difficiles : c’est une réalité. Et pourtant, je ne crois pas que ce secteur soit concerné par le compte pénibilité, ce que l’on peut regretter. En revanche, lorsque vous dites que ce ne sont pas de vrais emplois, mais des emplois au rabais,…
…je trouve que c’est un peu difficile à entendre pour les personnes qui exercent ce métier avec passion, qui le savent difficile, mais qui ont choisi par vocation de s’occuper des personnes âgées et des personnes handicapées.
J’en rencontre, comme cela doit certainement vous arriver aussi. Ces personnes sont de plus en plus qualifiées, parce que des institutions qui forment à ces métiers ont signé des accords qualité, afin d’améliorer leur formation et leurs conditions de travail. Je pense comme vous que ce sont des métiers difficiles et que nous devons saluer toutes les personnes qui les exercent par vocation. Sachez seulement que la mise en oeuvre opérationnelle du dispositif est compliquée. J’entends ce que l’on nous dit sur la gestion des plannings, et il n’y a aucune raiso...
Je partage complètement ce que vient de dire Mme Neuville sur la difficulté de ces métiers de service à la personne, et je ne pense pas, madame Le Callennec, que l’on puisse aimer ces métiers et les faire par passion.
Je ne le pense pas, car ce sont vraiment des métiers difficiles. Mais je voudrais surtout appeler votre attention sur les conséquences de la fameuse loi Borloo, dite de cohésion sociale, que beaucoup d’entre vous défendent. Le monde associatif, entre autres, a été beaucoup aidé en 2001, au moment de la mise en place de l’allocation personnalisée d’autonomie, et certaines communes ont mis en place, au niveau associatif, des services qui allaient da...