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...ural en pleine mutation, et il accompagne les jeunes dans la voie de la réussite scolaire et de l'insertion professionnelle. Pourtant, il a été victime de choix budgétaires destructeurs depuis 2002. Pire encore, l'enseignement agricole public a subi de plein fouet de multiples attaques : suppression de postes d'enseignants, disparition de certaines filières d'enseignement, imposition de quotas d'élèves empêchant de nombreux jeunes d'accéder à l'enseignement agricole, et enfin, tout simplement, suppression de certains lycées agricoles. L'intérêt porté aujourd'hui à l'enseignement agricole est justifié par l'excellence de ce réseau, ses performances, les réponses qu'il peut apporter à des enjeux tels que l'insertion sociale et professionnelle dont il est un vecteur reconnu, ainsi que la lutte c...
et que nous avons même dû mettre en place un collectif de défense, le comité permanent de défense et de développement de l'enseignement agricole public, afin de répondre à l'urgence et aux préoccupations des élèves, des familles, des enseignants et du monde rural. Ce budget 2013 permet de s'inscrire non plus dans une démarche défensive, mais bel et bien dans une démarche positive. Il est force de propositions et de soutien à la filière. Monsieur le ministre de l'agriculture, les premières mesures d'urgence que vous avez prises en juillet dernier, en créant cinquante postes dans l'enseignement agricole pu...
Je m'insurge contre cette idée, car la loi Fillon de 2005 pour l'avenir de l'école comporte un levier essentiel : le socle commun de connaissances et de compétences qui fixe le cap de ce qu'un élève doit maîtriser à la sortie du système éducatif. Aujourd'hui, vous voulez la remettre en cause. Il s'agit d'une erreur politique, mais aussi d'une erreur éducative, car notre éducation nationale a besoin de stabilité et de continuité : c'est ce que les enseignants, les parents et même les élèves réclament. Une concertation a été lancée il y a quelques semaines. Force est de constater que cette co...
Entre 1990 et 2007, le nombre d'élèves a baissé de 610 000, tandis que sur la même période, le nombre de professeurs a augmenté de 85 000. À la rentrée 2011, l'éducation nationale comptait 550 000 élèves de moins qu'en 1990 pour 35 000 professeurs en plus.
...ys et pour l'école. Mais ce qui est encore plus frappant, c'est de voir que vous ne parlez jamais de diversité des parcours, de la place que l'apprentissage peut tenir pour assurer une véritable réussite de tous. Hier, le Premier ministre a pourtant indiqué qu'il souhaitait augmenter très significativement le nombre d'apprentis. Alors, monsieur le ministre de l'Éducation nationale : soyez un bon élève ! Appliquez à l'Éducation nationale cette orientation du Gouvernement. Faites en sorte que demain, les enseignants soient formés grâce à un véritable dispositif d'apprentissage. Pour finir, vous n'abordez pas une question pourtant essentielle : celle de la mission des enseignants. Mais cela reviendrait à quitter le règne de la quantité pour entrer dans une vision qualitative et de véritable défe...
... dispositif va faciliter l'emploi des jeunes non diplômés pour tenter de remédier, le plus rapidement possible, aux conséquences sociales de la réforme dite de la « mastérisation », et de la crise du recrutement entraînée par cette réforme. Force est de constater que celle-ci tendait à homogénéiser le corps professoral. Cette uniformisation n'est souhaitable ni pour les enseignants ni pour leurs élèves. Le risque qu'il n'y ait plus aucune adéquation entre la composition sociologique du professorat et la Nation était réel. Or celle-ci joue, incontestablement, un rôle dans la réussite scolaire. En outre, ce que l'on pourrait appeler la « clôture sociale » du recrutement serait aller à l'encontre d'une tradition républicaine d'ascension par le mérite dont nous sommes tous fiers et comptables ! L...
...nt des moyens considérables : regardez la qualité des bâtiments de nos lycées, de nos collèges. Songez que les communes assument, à elles seules, pour près de 40 % les charges de l'école élémentaire. Des moyens, chacun en a consacré beaucoup. Est-ce pour autant que notre école va bien ? Non à l'évidence : les enquêtes internationales PISA et PIRLS nous situent à une place à peine moyenne : 20 % d'élèves en grande difficulté, 8 % de têtes de classe moitié moins qu'au Canada , la France est passée désormais, sur les savoirs de base, après les États-Unis.
...ors que, comme beaucoup de vos prédécesseurs, il vous serait bien difficile de desserrer le corset des conservatismes qui étouffent cette maison. Du reste, les jugements sur la concertation que vous avez initiée sont cruels et sans appel : « manque d'audace et d'inventivité » selon la Société des agrégés ; « absence d'engagement, pistes de réforme peu innovantes » pour une fédération de parents d'élèves, peut-être parce que cette concertation a été pilotée par les mêmes qui oeuvrent depuis si longtemps et en vain à améliorer les performances de notre école. Moi, ce qui m'a frappée dans cette concertation, ce sont les silences, les silences sur des problèmes dont la résolution n'est aucunement liée aux moyens que l'on y consentira et je vais vous en donner quelques exemples. Faut-il fermer les ...
À peine une allusion est-elle faite dans le bilan de la concertation qui prône un « pluralisme raisonnable ». Faut-il fermer les yeux sur ces élèves harcelés ou moqués quand, qualifiés d'intellos, ils préfèrent dissimuler leurs aptitudes alors que l'école devrait démocratiser la réussite et même l'excellence ? Faut-il fermer les yeux sur ces expérimentations réussies, mais non reproduites comme celle de Grenoble qui a permis de diviser par deux le nombre d'élèves en grande difficulté ? Faut-il fermer les yeux sur l'absence d'une évaluation...
...ordinaire, les AVS en charge de l'accompagnement au quotidien des jeunes handicapés dans leur scolarité ont toujours été maintenus dans la précarité. Contrats à temps partiel, absence de formation, instabilité des postes lors de la reconduction des contrats dont la plupart d'ailleurs n'étaient pas renouvelés ont conduit à créer une profession en marge, situation pénalisante à la fois pour les élèves accompagnés, leurs familles, les enseignants et les titulaires de ces postes. Malgré les annonces formulées en 2009, le précédent gouvernement a toujours renoncé à la reconnaissance du métier d'auxiliaire de vie scolaire et au développement des postes pourtant nécessaires. Ce ne fut alors qu'une succession de substituts, allant même jusqu'à proposer aux associations de service d'aide et d'accom...
...année de l'école sans diplôme, ce qui compromettrait leur avenir professionnel et ferait gonfler les rangs des « NEET » Not in Education, Employment or Training. Au registre des bons points figure votre habile concertation qui a eu pour résultat d'imposer le consensus sur des mesures préconisées depuis plusieurs années par les classements du programme international pour le suivi des acquis des élèves, le PISA. Il est en effet essentiel de réformer l'école en profondeur : l'éducation est le creuset de la République et cette réforme doit se faire à partir de fondations solides. Toutefois, les nouvelles fondations que vous entendez bâtir sont bancales et ne favoriseront pas la réussite. Si nous partageons le même diagnostic, je ne partage donc pas votre thérapeutique. S'agissant ainsi de la ré...
...orie sociale de leurs parents. L'école de la République résorbe de moins en moins les déterminismes sociaux. Et cela, nous le devons d'abord et avant tout à la majorité à laquelle nous succédons. Or, le phénomène du décrochage scolaire, par exemple, est bien plus qu'une simple statistique : il est le signe du profond mal-être de notre école, mal-être qu'il faut combattre et faire reculer. Car un élève qui décroche, c'est d'abord un élève qu'on a laissé décrocher, et c'est très certainement un adulte qui sera en difficulté tout au long de sa vie. Nous n'accepterons pas que l'école de la République soit plus longtemps une machine à reproduire les inégalités sociales. La création d'un ministère de la réussite éducative est un signe extrêmement fort en direction des personnels et des élèves conce...
...e fonctionnaires. Sur ce point, vous allez, comme trop souvent, à rebours du reste du monde. Mais là n'est pas le pire car, en augmentant les effectifs, vous commettez selon moi deux fautes. Vous bradez le concours d'entrée et vous en abaissez même le niveau puisque vous instituez un concours en fin de première année de master. Votre réforme conduira à mettre des personnes impréparées devant les élèves, à mi-temps, perturbant ainsi le rythme des apprentissages. Par ailleurs, vous sacrifiez le pouvoir d'achat des professeurs en oubliant que, pour attirer les meilleurs talents, il faut leur proposer des rémunérations attractives. Une étude de l'OCDE en février 2012 l'a parfaitement démontré. Que faire pour le pouvoir d'achat de nos professeurs ? Vous fiscalisez leurs 33 millions d'heures supplé...
...t en faisant le choix d'avoir moins d'enseignants, mais mieux payés et mieux valorisés. Sous la précédente mandature, le taux d'accès au baccalauréat a dépassé 70 % pour la première fois dans l'histoire. Ce succès a été obtenu car nous n'avons pas eu peur de réformer le lycée et plus particulièrement la voie professionnelle. Sous la précédente mandature, il n'a plus été toléré que les parents d'élèves et leurs enfants soient pris en otage par les syndicats à chaque conflit social. A été ainsi institué le service minimum d'accueil, qui a pacifié les rapports entre les parents et l'école. Sous la précédente mandature, la guerre à l'absentéisme scolaire a été déclarée, avec le choix de responsabiliser les parents. Aux parents démissionnaires, l'État ne verserait plus d'allocations familiales.
Notre école mérite qu'on lui fasse confiance. Autonomie, responsabilisation et évaluation ne peuvent pas être des mots tabous, bien au contraire. Ayez le courage de faire face, en cette période de crise, aux vraies questions qui se posent à l'école. L'école doit être entièrement mobilisée au service de la réussite des élèves. Elle doit s'adapter à un monde qui bouge. Ne pactisons pas avec les corporatismes en choisissant le camp du retour en arrière. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
...tales concernant l'enseignement scolaire. Tout d'abord, c'en est fini des enseignants dévalorisés, culpabilisés, non formés et non remplacés. Avec la création de 9 011 équivalents temps plein en 2013, le remplacement intégral des départs à la retraite et la création programmée de 60 000 emplois d'ici à 2017, ce gouvernement assure pleinement la nécessité évidente d'avoir des enseignants face aux élèves. Dans un contexte de massification scolaire, de course aux diplômes et de forte ambition éducative pour notre pays, il n'est, en effet, pas question de faire reposer sur un nombre sans cesse décroissant d'enseignants la gestion de l'hétérogénéité et de la difficulté scolaire. Il n'est plus question d'appeler à l'individualisation des parcours ou à une pédagogie de projets en groupes restreints ...
...ministre de l'agriculture. On a évoqué à de multiples reprises les comparaisons internationales. On a souvent le sentiment lorsque l'on regarde les moyennes PISA ou PIRLS que le système français est moins bon que les autres. Si l'on regarde plus précisément les choses, on s'aperçoit que nous avons avant tout un problème avec la difficulté scolaire. Nous sommes plutôt très bons pour les très bons élèves ; nous sommes corrects, au-dessus de la moyenne, pour la moyenne des classes ; mais nous décrochons totalement sur la difficulté scolaire. Autrement dit, si l'on compare notre système éducatif à ceux d'autres pays, le problème principal de la France, c'est non pas la moyenne d'une classe, non pas les bons élèves, mais bien ce qu'on appelle les décrocheurs, raison pour laquelle c'est évidemment d...
...es dettes : la dette financière, bien sûr les Français, exposés à la crise, en souffrent aujourd'hui plus que jamais , mais il est une autre dette, qui compte tout autant à mes yeux, celle que vous avez très justement appelée, monsieur le ministre, la « dette éducative », fruit de dix années de mépris pour notre école, de négligence et c'en est la conséquence de déclin des résultats de nos élèves. L'école et l'éducation ont certes un coût mais, mes chers collègues, l'école et l'éducation n'ont pas de prix. Combien coûte au pays l'échec de 150 000 jeunes chaque année ? Combien coûtera au pays, au bout du compte, la suppression barbare de la formation des enseignants ? Combien coûtera au pays le fait d'avoir trahi la promesse républicaine en ne réformant pas l'école, qui reproduit les iné...
...etrouvent enfin leur juste place aujourd'hui. Nous ne pouvons tous que nous satisfaire que l'école de la République redevienne une priorité dans les politiques publiques mais aussi, nous en avons ici la traduction, dans le budget de l'État. Il s'agit de près de 64 milliards d'euros, cela a été dit, mais, bien plus, ce sont un million de personnels, dont 850 000 enseignants, près de 13 millions d'élèves, plus d'un Français sur trois directement concerné comme élève ou parent. Le projet de loi de finances rectificative avait été, en juillet, la première étape, celle de la réparation, de l'urgence. Le deuxième temps, celui de la loi de finances pour 2013, vient conforter nos priorités et surtout prépare la future loi d'orientation pour l'école dont notre nation a tant besoin. J'aimerais éclaire...
... % de taxation des hauts revenus qui devaient satisfaire les attentes du peuple en matière de justice sociale, et les 60 000 postes pour l'éducation nationale qui doivent nous permettre de refonder l'école. L'école est un peu la colonne vertébrale de la République, porteuse de la belle mission d'émancipation individuelle et collective. C'est le grand paquebot de la nation : plus de 12 millions d'élèves et d'apprentis scolarisés, 850 000 personnels, 64 milliards d'euros de budget. Incontestablement, ce projet de budget, en prévoyant 50 000 recrutements pour l'année à venir, renforce l'équipage, mais suffit-il d'un équipage plus étoffé pour définir un cap et l'atteindre plus vite ? Dans le cas d'espèce, je n'en suis pas certain. Je me permets de préciser une chose : nous avions, l'année dernièr...