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J'insisterai plus particulièrement sur l'enseignement agricole, parce qu'il est le deuxième réseau éducatif du pays et qu'il joue un rôle clé. Profondément ancré dans les territoires, en lien étroit avec le monde professionnel, il est acteur des grandes évolutions d'un monde rural en pleine mutation, et il accompagne les jeunes dans la voie de la réussite scolaire et de l'insertion professionnelle. Pourtant, il a été victime de choix budgétaires destructeurs depuis 2002. Pire encore, l'enseignement agricole public a subi de plein fouet de multiples attaques : suppression de postes d'enseignants, disparition de certaines filières d'enseignement, imposition de quotas d'élèves empêchant de nombreux jeunes d'accéder à l'enseignement agricole, et enfin, tout s...
... agricole public, et le redéploiement des moyens ont témoigné de la volonté forte du Gouvernement en la matière. La loi de finances rectificative de cet été a en effet permis de débloquer cinquante emplois supplémentaires d'enseignants pour la rentrée 2012. Le projet de loi de finances pour 2013 prévoit la création de deux cents emplois supplémentaires d'enseignants et de trente assistants de vie scolaire. Soyez-en vraiment remercié ! On ne peut que se féliciter de ces décisions qui interviennent après de trop nombreuses années de suppressions de postes qui ont contribué à l'assèchement de l'enseignement agricole public. Dorénavant, cet enseignement s'élargira aux questions d'aménagement du territoire, ajoutant ainsi de nouvelles perspectives à cette formation. Ce budget n'est qu'une étape car, n...
L'idée est pertinente, mais elle est avancée de façon improvisée. En effet, cela demande du temps de préparation avec tous les acteurs concernés et notamment les municipalités pour gérer la question du périscolaire ou encore les collectivités territoriales afin de planifier les transports. Tout cela entraînera des coûts nouveaux pour ces dernières. Une fois de plus, vous êtes, hélas, le champion de la dépense publique. Les Français seront tous touchés par les dépenses que vous voulez engager en leur nom. Par ailleurs, vous voulez améliorer les conditions d'entrée dans le métier d'enseignant : vous avez rai...
...crise du recrutement entraînée par cette réforme. Force est de constater que celle-ci tendait à homogénéiser le corps professoral. Cette uniformisation n'est souhaitable ni pour les enseignants ni pour leurs élèves. Le risque qu'il n'y ait plus aucune adéquation entre la composition sociologique du professorat et la Nation était réel. Or celle-ci joue, incontestablement, un rôle dans la réussite scolaire. En outre, ce que l'on pourrait appeler la « clôture sociale » du recrutement serait aller à l'encontre d'une tradition républicaine d'ascension par le mérite dont nous sommes tous fiers et comptables ! La prise en charge des étudiants concernés durera trois ans un point capital pour inciter les jeunes issus de milieux modestes à concrétiser leur vocation. C'est pourquoi cette prise en charg...
Dans ce contexte bien regrettable, le terme de « refondation » pouvait laisser à penser que c'est bien à une démarche profondément innovante et régénératrice à laquelle vous invitiez les enseignants, les parents et la société tout entière. Vous souhaitiez, sincèrement je crois, une réflexion libérée des partis pris idéologiques. Las, dès votre prise de fonction, vos propos sur les rythmes scolaires vous valaient un sévère rappel à l'ordre et l'on comprit dès lors que, comme beaucoup de vos prédécesseurs, il vous serait bien difficile de desserrer le corset des conservatismes qui étouffent cette maison. Du reste, les jugements sur la concertation que vous avez initiée sont cruels et sans appel : « manque d'audace et d'inventivité » selon la Société des agrégés ; « absence d'engagement, pist...
... préfèrent dissimuler leurs aptitudes alors que l'école devrait démocratiser la réussite et même l'excellence ? Faut-il fermer les yeux sur ces expérimentations réussies, mais non reproduites comme celle de Grenoble qui a permis de diviser par deux le nombre d'élèves en grande difficulté ? Faut-il fermer les yeux sur l'absence d'une évaluation suffisamment légitime et cohérente de notre système scolaire, mesure pour le coup prônée dans la concertation, mais l'institution vous la laissera-t-elle mettre en place, monsieur le ministre ? Ce ne sont que quelques exemples, mais auxquels la pensée magique « plus de maîtres que de classes pour travailler plus et mieux » n'apportera pas, je le crains, les solutions espérées. (Applaudissements sur les bancs du groupe UMP.)
Madame la présidente, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, le Président de la République a fixé comme priorité la refondation de notre système scolaire. Après les premières mesures adoptées lors de la loi de finances rectificative, ce premier budget du quinquennat conforte indéniablement cet engagement. Dans cet effort qui est fait en direction de la jeunesse, je voudrais insister sur la scolarisation des enfants et des adolescents en situation de handicap. Là encore, l'engagement du Président de la République est clair : chaque loi, chaque po...
Madame la présidente, madame la ministre, monsieur le ministre, mes chers collègues, la mission « Enseignement scolaire » est par son volume la première de l'État avec 64 milliards d'euros. L'école et la jeunesse sont au coeur de la politique du Gouvernement. Soit ! Par ailleurs, monsieur le ministre, on nous dit que vous êtes habité par votre poste, que vous savez parler aux enseignants, que c'était le rêve de votre vie. Soit ! Même dans l'opposition, au regard des enjeux liés à l'école de demain, on ne peut que ...
...est plus qu'au vingt-septième rang du classement des pays de l'OCDE en termes d'éducation. De surcroît, jamais les résultats de nos enfants n'ont été autant liés à la catégorie sociale de leurs parents. L'école de la République résorbe de moins en moins les déterminismes sociaux. Et cela, nous le devons d'abord et avant tout à la majorité à laquelle nous succédons. Or, le phénomène du décrochage scolaire, par exemple, est bien plus qu'une simple statistique : il est le signe du profond mal-être de notre école, mal-être qu'il faut combattre et faire reculer. Car un élève qui décroche, c'est d'abord un élève qu'on a laissé décrocher, et c'est très certainement un adulte qui sera en difficulté tout au long de sa vie. Nous n'accepterons pas que l'école de la République soit plus longtemps une machine...
...eur de réformer le lycée et plus particulièrement la voie professionnelle. Sous la précédente mandature, il n'a plus été toléré que les parents d'élèves et leurs enfants soient pris en otage par les syndicats à chaque conflit social. A été ainsi institué le service minimum d'accueil, qui a pacifié les rapports entre les parents et l'école. Sous la précédente mandature, la guerre à l'absentéisme scolaire a été déclarée, avec le choix de responsabiliser les parents. Aux parents démissionnaires, l'État ne verserait plus d'allocations familiales.
Madame la présidente, madame, messieurs les ministres, mes chers collègues, le budget 2013 de la Mission « Enseignement scolaire » est pleinement au service de la refondation d'une école républicaine, d'une école à la française, d'une école dotée de suffisamment de moyens et d'ambition pour être à la fois juste et efficace, moteur de l'intégration sociale, de la transmission des valeurs et de la préparation à la vie professionnelle. Dans la continuité de la concertation sur l'école, le Gouvernement pose avec ce premier bu...
...ent concernés par ce budget d'être présents, notamment le ministre de l'agriculture. On a évoqué à de multiples reprises les comparaisons internationales. On a souvent le sentiment lorsque l'on regarde les moyennes PISA ou PIRLS que le système français est moins bon que les autres. Si l'on regarde plus précisément les choses, on s'aperçoit que nous avons avant tout un problème avec la difficulté scolaire. Nous sommes plutôt très bons pour les très bons élèves ; nous sommes corrects, au-dessus de la moyenne, pour la moyenne des classes ; mais nous décrochons totalement sur la difficulté scolaire. Autrement dit, si l'on compare notre système éducatif à ceux d'autres pays, le problème principal de la France, c'est non pas la moyenne d'une classe, non pas les bons élèves, mais bien ce qu'on appelle l...
... inégalités liées à la naissance. Les études nous montrent que les décrocheurs, géographiquement parlant, sont souvent situés dans les quartiers en difficulté et, en termes de catégories socioprofessionnelles, parmi les moins favorisées. Je reste convaincu que la question de la gestion de l'hétérogénéité du public passera obligatoirement par une étude approfondie de l'autonomie des établissements scolaires. Nous ne pourrons pas continuer à traiter ces différents publics avec les établissements tels qu'ils sont aujourd'hui organisés. L'un de mes regrets sur la concertation que vous avez menée, c'est que le rapport ne comporte guère plus de deux lignes sur l'autonomie des établissements scolaires, alors que c'est, me semble-t-il, l'un des outils indispensables pour relever les défis qui sont les nôt...
... la création de mille postes de professeurs des écoles, le recrutement de 280 postes de professeurs du second degré, le recrutement de 500 assistants de prévention et de sécurité, nouveau métier créé pour lutter contre le climat de violence dans les établissements difficiles, le renouvellement de 12 000 contrats aidés, la création de nombreux postes d'assistants d'éducation et d'assistants de vie scolaire. Après la création du dispositif d'emplois d'avenir professeur pour 18 000 étudiants sur trois ans, après le succès incontestable de la concertation « Refondons l'école » et le lancement du chantier, après l'ouverture sur plusieurs fronts en même temps d'autres chantiers majeurs, l'enseignement de la morale laïque et des valeurs communes à tous les républicains, la prévention et la lutte contre ...
...stres, je ne vous cache pas ma satisfaction : nous avons énormément apprécié le discours du Président de la République le 9 octobre dernier à la Sorbonne sur la refondation de l'école. Oui, l'école doit être refondée, parce qu'elle a été malmenée et a vacillé sur ses fondements ces dix dernières années. Monsieur le ministre, nous vous encourageons à continuer d'avancer sur la question des rythmes scolaires, sur la priorité au primaire, sur les écoles supérieures du professorat et de l'éducation. Permettez-moi de rappeler qu'il existe dans les territoires d'outre-mer une énorme espérance. L'uniformité sur tout le territoire n'est pas souhaitable ; il y a des spécificités locales dont il faut tenir compte. Le changement, avec sa traduction budgétaire, oui, c'est maintenant, mais le changement, c'es...
Madame la présidente, madame, messieurs les ministres, chers collègues, l'histoire de notre République est si profondément liée à celle de notre école qu'aborder le budget de l'enseignement scolaire, c'est mesurer la considération de notre pays pour sa jeunesse, son avenir, mais aussi sa détermination face aux défis du vingt et unième siècle. Et force est de constater, madame, messieurs les ministres, que c'est résolument dans la confiance et l'optimisme que se dressent ces perspectives au travers du présent budget. Ces mots étaient depuis trop longtemps absents du champ lexical des politiq...
...de budget, en prévoyant 50 000 recrutements pour l'année à venir, renforce l'équipage, mais suffit-il d'un équipage plus étoffé pour définir un cap et l'atteindre plus vite ? Dans le cas d'espèce, je n'en suis pas certain. Je me permets de préciser une chose : nous avions, l'année dernière encore, 34 000 enseignants de plus qu'en 1989 et 540 000 élèves en moins. Les performances de notre système scolaire ont-elles pour autant été améliorées pendant cette période ? De l'avis général, y compris vu de l'étranger, il semble bien que non. Vous savez, monsieur le ministre, que je suis issu d'un territoire, la Nouvelle-Calédonie, où, aujourd'hui encore, seulement 50 % d'une classe d'âge parviennent au baccalauréat. Pendant des décennies, les inégalités scolaires n'ont cessé de s'aggraver. La liste est ...
La perspective de la semaine de quatre jours et demi suscite, dans les structures qui animent les activités extrascolaires sportives ou culturelles, comme d'ailleurs dans les communes, de nombreuses interrogations. Elles portent notamment sur la fréquentation, l'organisation et, bien sûr, le coût. Permettez-moi de prendre l'exemple des écoles de musique et des conservatoires. Les marges de manoeuvre de ces établissements, souvent gérés par les communes, sont, en effet, très réduites s'agissant de la programmation d...
Ma question, monsieur le ministre, porte sur un sujet évoqué depuis de nombreuses années, celui des auxiliaires de vie scolaire. Nous sommes tous d'accord pour constater les difficultés rencontrées par les familles. Même budgétés, certains postes ne sont pas forcément pourvus, car il n'y a pas de candidats pour des postes précaires et incertains. C'est notamment le cas dans mon département. Par ailleurs, un autre problème se pose, pour l'enfant : les contrats peuvent s'arrêter en pleine période scolaire. Ce sont de vrai...
Vous avez, monsieur le ministre de l'éducation nationale, confirmé la révision des rythmes scolaires, avec le retour de la semaine de quatre jours et demi dès la rentrée 2013 ; vous vous êtes également engagé, et c'est heureux, à ce qu'il n'y ait pas d'enfant hors de l'école avant 16 heures 30. N'ayant pas de compétences dans ce domaine, je ne suis pas en mesure de juger de l'opportunité de cette révision des rythmes scolaires. Je relève néanmoins qu'elle est préconisée par les chronobiologist...