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...on budgétaire de nombreux établissements est critique. Certaines universités, comme celle de Limoges, ne payent plus certains professeurs. À cause du passage aux « responsabilités et compétences élargies » dans les établissements, à qui échoit désormais la gestion de la masse salariale, les difficultés budgétaires sont considérables. De nombreux établissements n'ont d'autre choix que de geler des postes, de ne pas renouveler les CDD, de supprimer les congés pour recherches ou conversions thématiques, ou CRCT, et de fermer des formations ou d'augmenter le nombre d'étudiants par groupe. Nos facultés continuent de subir les effets de la loi LRU de Nicolas Sarkozy et de la logique de gestion de pénurie qui lui est consubstantielle. Sur le plan financier, l'échec de l'autonomie est patent, chacun s...
...e des laboratoires de recherche. Elle accentue la logique de compensation de la baisse des fonds publics par des subventions privées. C'est ainsi que le financement de certaines chaires par des multinationales donne lieu à d'importants conflits d'intérêt impactant très directement le contenu des cours ou la politique de stage des établissements. Nous pourrions nous réjouir des 1 000 créations de poste pour l'enseignement supérieur, mais elles ne compensent pas le gel de près de 1 500 postes effectué par les établissements durant l'année universitaire 2011-2012. Depuis 2008, ce sont 3 000 emplois qui ont été supprimés. En matière de recherche, nous regrettons que le montant des sommes allouées au crédit d'impôt recherche soit si élevé. Avec 3,35 milliards d'euros pour 2013, ce dispositif absor...
...mois 70 millions d'euros de crédits gelés par le précédent gouvernement, ainsi qu'une somme comprise entre 35 et 45 millions d'euros correspondant à l'évolution des salaires. Sur ce dernier point, aucune mesure spécifique n'est prise. Pour le budget 2013, la préoccupation est la même chez tous les présidents d'université : le GVT sera-t-il compensé par l'État ? Par ailleurs, la création de 1 000 postes, qui représentent une enveloppe de 27 millions d'euros et correspondent à terme à une dotation de 60 millions d'euros, n'a d'intérêt que si leur répartition correspond aux besoins réels identifiés dans les territoires. Or il semble que le ministère favorise la logique du projet plutôt que celle du besoin. Cela peut se comprendre en période d'opulence mais, au regard des difficultés financières a...
...'étudiants quittent sans diplôme. L'élévation du niveau général de formation de la population, avec un objectif de 50 % de chaque classe d'âge obtenant un diplôme du supérieur à compter de 2015, est également un objectif louable. Le budget 2013 annonce la création de 1 000 emplois destinés à la réussite des étudiants et répartis entre les personnels administratifs, les professeurs agrégés et les postes d'enseignants chercheurs. Si cette annonce va dans le bon sens, il faut cependant la mettre en perspective avec les 37 000 à 50 000 emplois précaires du monde académique, sans lesquels les universités et les laboratoires ne pourraient aujourd'hui fonctionner. En tant que membre associé d'une équipe mixte de recherche, je ne peux que déplorer la situation intenable de ces personnels dont l'activi...
...an non seulement universitaire mais aussi humain. Il fallait donc absolument apporter les premières réponses au problème majeur de l'échec des étudiants en première année. Cette situation a des causes évidentes sur lesquelles, là aussi, chacun et chacune d'entre nous s'accordent. Elles tiennent d'abord à l'insuffisance de l'encadrement dans le premier cycle et dès la première année, et les 1 000 postes que vous avez créés sont une première réponse. Elles tiennent ensuite à toutes ces difficultés de la vie étudiante que vos prédécesseurs avaient mis en avant, mais sans y apporter de réponse, qu'il s'agisse des bourses un effort considérable sur ce point a été noté par tous, y compris par les membres de l'opposition ou du problème crucial du logement. L'augmentation de 7,4 % des crédits pour...