Les amendements de Erwann Binet pour ce dossier
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Après l’intervention de M. le ministre, je n’ai plus beaucoup d’arguments à donner, mais je vais vous dire pourquoi j’inviterai l’Assemblée à rejeter cette motion de renvoi en commission. Tout d’abord, je n’ai pas entendu d’arguments réellement convaincants de nature à justifier que la commission refasse un travail qu’elle a déjà accompli deux...
Je trouve certains propos particulièrement douteux, par exemple lorsque j’entends Eric Ciotti faire l’amalgame entre l’urgence climatique et les problématiques d’accueil des étrangers dans notre pays en parlant, avec son vocabulaire catastrophiste, de menaces ou de maison qui brûle.
Amalgame douteux également lorsqu’il parle de la statue du général de Gaulle à Calais, qui a en effet été taguée, mais pas par des migrants. Amalgame douteux aussi, monsieur Larrivé, lorsque vous agitez devant nous les faits criminels extrêmement graves qui se sont produits à Cologne et que vous les imaginez se reproduisant en France.
De même, enfin, lorsque vous agitez l’idée selon laquelle des terroristes – des criminels, avez-vous dit – seraient cachés au milieu des étrangers.
Tous ces amalgames que vous instillez dans vos discours sont comme un un poison qui se diffuserait dans le coeur de notre vivre ensemble, auquel nous sommes tant attachés.
Dans la bouche d’Éric Ciotti, je n’ai pas entendu d’arguments mais j’ai entendu des regrets. La commission est en effet revenue sur des dispositions votées au Sénat et, puisque vous souhaitez rétablir le texte de la Haute assemblée par voie d’amendements, je propose de rejeter votre motion de renvoi en commission pour que nous puissions engager...
Tout en étant opposé au texte dont nous allons débattre, vous avez été plus mesuré dans votre propos que votre collègue M. Larrivé, ce dont je vous sais gré.
Vous n’avez notamment pas employé le mot « immigrationniste » dont l’extrême droite avait jusqu’à présent le monopole, n’est-ce pas, monsieur Larrivé ?
Je comprends que vous vouliez renvoyer le texte en commission dans la mesure où aucun de vous n’a été présent en commission (« Eh oui ! » sur les bancs du groupe socialiste, républicain et citoyen) il y a deux semaines, à l’exception notable de Philippe Goujon, qui n’a cependant pas pu assister à l’intégralité de la réunion !
Au cours de cette réunion, nous avons examiné un peu moins de trois cents amendements. La commission, ainsi que le rapport en atteste, a introduit trente-sept modifications substantielles, non compris les amendements rédactionnels et de coordination que nous avons adoptés. Vous auriez pu également être présents aux auditions du rapporteur. Auc...
Nous avons passé une année entière à travailler à ce texte qui a été adopté en conseil des ministres il y a environ un an.
Aujourd’hui, en séance publique, vous êtes tout aussi peu nombreux sur les bancs de l’opposition. Il est donc superfétatoire de renvoyer le texte en commission eu égard au travail qui a été effectué et à votre absence tout au long de nos travaux. On peut du reste penser que vous n’y seriez pas plus présents.
Par ailleurs, il est pour le moins étonnant que vous vous plaigniez du fait que l’Assemblée nationale siège un 20 juillet alors que des millions de Français travaillent encore à cette date ! Il est tout à fait légitime que nous poursuivions nos travaux et que nous débattions du projet de loi relatif au droit des étrangers en France.