Les amendements de François Fillon pour ce dossier
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Dimanche dernier, la Chancelière allemande, à l’occasion d’un déplacement à Istanbul, a proposé au Président Erdogan d’accélérer le processus d’adhésion de la Turquie à l’Union européenne en échange d’une meilleure coopération sur la question des réfugiés syriens. Monsieur le Premier ministre, le gouvernement français soutient-il cette initiat...
Mme Merkel ne peut pas, après avoir grand ouvert aux réfugiés les portes de l’Allemagne, et donc de l’Europe, sans la moindre concertation avec ses partenaires, tenter de rattraper cette erreur en proposant un marchandage sur une adhésion de la Turquie à l’Union européenne qui n’est ni possible, ni souhaitable.
Depuis 2005, grâce notamment à l’initiative du Président Chirac, un référendum est nécessaire en France pour valider toute adhésion nouvelle. Chacun sait donc que le moment venu, la France opposera son veto à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.
Dans ces conditions, je considère qu’il est dangereux de laisser ce marchandage se perpétuer. La Turquie est un grand pays, un pays avec lequel l’Europe doit compter. Mais je pense que ce n’est pas rendre service à la Turquie, ni à l’Europe d’ailleurs, que de lui mentir sur son avenir.
Monsieur le Premier ministre, c’est une question essentielle qui concerne l’avenir du continent européen et de la civilisation européenne : je vous demande de clarifier devant l’Assemblée nationale la position de la France. (Applaudissements sur les bancs du groupe Les Républicains et sur plusieurs bancs du groupe de l’Union des démocrates et i...