Les amendements de Gilbert Collard pour ce dossier
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Monsieur le président, monsieur le ministre, mes chers collègues, à voir vos réactions pendant que notre collègue Meyer Habib s’exprimait, on peut difficilement ne pas croire que cette proposition de résolution ne créera pas de graves tensions dans notre pays.
Vous n’avez supporté aucune de ses réflexions, aucun de ses arguments. Cette proposition de résolution est irrecevable, irréaliste et n’a pour but que de vous fournir « l’orthopédie » de combats idéologiques qui vous font aujourd’hui grandement défaut. Pour vous, le droit international, ce sont les banlieues qu’il faut reconquérir.
Je ne disconviens pas de la nécessité, indiscutable, de voir un jour un État palestinien exister. Je n’ignore pas les souffrances du peuple palestinien…
…mais, je ne peux pas ignorer non plus, même si cela vous dérange, les souffrances du peuple israélien.
Tout à l’heure, j’ai entendu un député oser parler de l’Afrique du sud et établir une comparaison entre l’État d’Israël et l’Afrique du sud. Israël n’est pas un état raciste. Il n’y a pas d’apartheid. Mettez-vous cela dans la tête !
C’est un pays qui représente au Proche-Orient les valeurs de la démocratie que nous défendons.
Vous embrassez le terrorisme. Vous embrassez la haine. Vous embrassez la mort dans les villes d’Israël et à Jérusalem.
Soyez lucides ! Qu’êtes-vous en train de faire ? Nous voulons un État palestinien, nous le voulons tous.
…pas dans le terrorisme, pas dans la violence, pas dans cette Charte qui dans ses articles 13 et 11, veut éradiquer l’État juif, veut le nier ! Comment pouvez-vous accepter qu’on vote une résolution qui donne un panache aux tueurs, aux terroristes ?
Oui, à un État palestinien, mais pas dans ces conditions. Oui, à la paix, non au terrorisme. Pourquoi avez-vous besoin alors que les tensions et les violences sont partout,…
Quand on étudie l’histoire, de quoi se rend-on compte ? Qu’il y a une nécessité évidente de dialogue. Qu’il faut que les hommes se parlent. Ici, dès l’instant où l’un d’entre nous évoque des arguments qui vous déplaisent, vous proférez des insultes.
Vous criez, vous voulez nous empêcher de parler, de développer nos arguments. La contradiction vous dérangerait-elle ? Écoutez-nous ! On a peut-être tort.
Nos arguments sont peut-être discutables, mais au moins écoutez-nous, comme on vous écoute ! Démontrez-nous une seule chose, à savoir qu’en reconnaissant aujourd’hui un État palestinien, vous ne reconnaissez pas en même temps le Hamas et ses crimes.
SI, vous le reconnaissez, et cela, nous n’en voulons pas. C’est tout. Ne prétendez pas que nous ne voulons pas d’un État palestinien. Nous ne voulons pas de cette entité pleine de haine…
… bourrée de terrorisme, qui contamine aujourd’hui, ici, nos populations des banlieues, qui vous rejettent et que vous voulez récupérer. On a dit pompeusement que la France avait aujourd’hui rendez-vous avec son destin.
Mais enfin, le destin de la France ne réside pas dans une résolution ! C’est autre chose. C’est un vrai combat diplomatique, c’est l’intelligence des négociations. À quel jeu jouons-nous ? Vous êtes dans la communication alors qu’on est dans le sang, la souffrance, de part et d’autre part, entre deux peuples.