L’impartialité du CSA est un enjeu politique important. L’audiovisuel ne connaît pas, en France, la même liberté que dans bien d’autres pays. Chacun sait qu’un phénomène comme celui que connaissent les États-Unis avec Donald Trump serait impossible dans notre pays : des chartes, des arrangements, des règlements, viennent décider des personnalités visibles ou non à la télévision. La polémique sur la retransmission des photos et des films de l’attentat de Nice et sur l’auto-censure, qui n’a pas été parfaite, est hautement significative de ce qu’est le monde médiatique de notre pays. Cela vient d’un entre-soi que vous devriez être capables de dénoncer, mesdames et messieurs les députés.
Aujourd’hui, sur les écrans et dans les journaux nationaux, nous trouvons une minorité représentative des organes partisans, sans rapport avec le pays réel. En allumant BFM TV et iTélé, il semble que la France se réduise à 100 kilomètres autour de Paris. Cela a évidemment une incidence sur la crédibilité des discours et conduit près de la moitié des Français à refuser systématiquement de se rendre aux urnes.
Ce petit arrangement de la loi, je le répète, ne changera rien. C’est bien à une libéralisation du serpent médiatique qu’il faudra aboutir, afin de briser les empires de quelques magnats, qui prospèrent sur le politiquement correct. Commençons par mieux sélectionner les intervenants et par répondre à la critique de la majorité des Français.