Intervention de Maxime Lombardini

Réunion du 12 juillet 2016 à 15h00
Commission des affaires économiques

Maxime Lombardini :

Dans le domaine du mobile, nous travaillons toujours en collaboration étroite avec les collectivités territoriales et les associations, et nous sommes attentifs aux contraintes environnementales. Toutefois, nous sommes soumis à des obligations de couverture importantes, singulièrement pour la bande des 700 MHz, alors que nous payons ces fréquences très cher, et que les lois rendent le contexte difficile.

Dans le domaine international, nous souhaitons nous implanter en Italie, pays qui n'a pas encore investi dans le quadruple play ; nous disposons en effet des savoir-faire nécessaires à la constitution d'un quatrième opérateur parfaitement compétitif.

À plus court terme, nous avons déposé des dossiers de candidature en réponse à l'appel d'offres de l'ARCEP pour l'attribution de lots de fréquences dans les départements et régions d'outre-mer. Je souhaitais vous faire part aujourd'hui de notre projet concernant l'ensemble des Antilles, l'arc caraïbe, par lequel nous assurerons la continuité territoriale. En effet, actuellement les offres mobiles sont deux fois plus chères aux Antilles qu'en métropole, le projet pour lequel nous avons d'ores et déjà investi consiste à faire en sorte que tous les Français, qu'ils résident en métropole, aux Antilles ou à La Réunion, bénéficient des mêmes offres de prestation.

Ainsi, et comme je l'ai indiqué, le marché français se porte bien, que ce soit en termes d'investissements ou de bonne santé économique des acteurs, et l'effet Free Mobile a été très positif, poussant à la modernisation un secteur jusque-là quelque peu assoupi. Les alternatifs que nous sommes, avec Bouygues et SFR, tiennent un rôle déterminant, et leurs investissements combinés sont supérieurs à ceux de l'opérateur historique. C'est pourquoi il convient de ne pas les négliger dans le plan d'aménagement du territoire.

J'insiste sur le fait que la concurrence par les infrastructures ne devrait pas constituer le dogme absolu, alors qu'il nous est appliqué avec beaucoup de rigueur dans le secteur du mobile, et que, dans le domaine du fixe, certains développent des stratégies de flibusterie.

Enfin, s'agissant du FTTH, le cadre réglementaire, qui est globalement bon, gagnerait à être rééquilibré, afin que le très haut débit ne soit pas offert aux Français dans le contexte d'un retour au monopole.

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