Monsieur le directeur général, vous avez présenté l'histoire du succès d'une entreprise dans un contexte complexe et très concurrentiel ; votre groupe semble vouloir donner l'image d'un « Édouard Leclerc de la téléphonie ». Avec 18 millions de clients et 4,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires réalisés en quelques années, vous avez pris d'importantes positions sur le marché.
Par ailleurs, vous avez indiqué employer 8 000 salariés dont 6 000 sur le territoire national : où se trouvent les 2 000 salariés restants ?
Vous avez aussi évoqué les offres simples et claires que l'entreprise propose à sa clientèle.
Vous avez largement souligné qu'Iliad était entourée de concurrents très prospères dont vous considérez que certains bénéficient d'avantages particuliers, et considéré que cela était source de difficultés pour votre groupe. Dans ce contexte, quelles sont vos ambitions et quelles parts de marchés ambitionnez-vous de conquérir ?
Sur le plan international, votre projet d'implantation en Italie n'est-il qu'un « coup », ou s'inscrit-il dans une stratégie plus vaste ? Le cas échéant, à terme de cinq ou dix ans, envisagez-vous de gagner des marchés au-delà de l'Europe ?
En termes de développement de son activité en France, Free Mobile veut-il être un opérateur des villes, ou souhaite-t-il être présent sur tous les territoires ? Quelle est votre cible ? Je souhaiterais que vous puissiez être très précis à ce sujet : votre ambition est-elle de portée nationale ou est-elle plus limitée territorialement, mais aussi socialement ? Car l'image que donne votre groupe s'adresse à un segment bien particulier de la société.
Êtes-vous animé d'une stratégie précise à l'égard du monde de l'entreprise, où comptez-vous plutôt abandonner ce marché à d'autres opérateurs ?
Quel volume d'investissements envisagez-vous pour les trois années à venir ? Vous avez considéré qu'au regard de son chiffre d'affaires, votre groupe investissait beaucoup, toutefois, compte tenu du contexte du marché, cela est-il suffisant pour devenir un opérateur stratégique à long terme ?
Enfin : n'êtes-vous pas un opérateur destiné à être racheté un jour ? En effet, Free Mobile gagne des parts de marché, et l'entreprise peut être valorisée ; l'actionnaire pourrait considérer qu'il y aurait une belle opération à réaliser en revendant le fruit du travail effectué.