La question des délais a été plusieurs fois évoquée. La City avait susurré que, finalement, il n'était pas sûr du tout que le Royaume-Uni sorte de l'Union européenne, mais Mme May a clarifié ce point : il y a eu un vote, c'est fait, le Royaume-Uni va sortir de l'Europe. Il s'agit maintenant de négocier au mieux. Il y a encore quelques jours, cette idée selon laquelle il ne s'agissait au fond que d'un référendum consultatif circulait, mais Mme May a été très claire : le peuple a tranché et ses représentants, les parlementaires, doivent s'exécuter. C'est déjà une première chose, car si le doute avait perduré, évidemment, les décisions ne pouvaient pas être prises.
Maintenant, je pense que l'Union européenne doit être très claire sur certains points saillants, dont le passeport. Certes, ce sera une négociation, mais il me semble quand même que l'Union européenne est en position de force : c'est le Royaume-Uni qui a décidé de sortir de l'Union européenne. Si tous les pays membres décident que son régime sera celui d'un pays tiers, il n'y aura pas de passeport, et une entreprise désireuse d'exercer des activités financières au sein de la nouvelle Union européenne devra s'y établir, comme le font déjà Crédit suisse ou UBS.