Intervention de Marie-Anne Barbat-Layani

Réunion du 12 juillet 2016 à 16h30
Commission des finances, de l'économie générale et du contrôle budgétaire

Marie-Anne Barbat-Layani, directrice générale de la Fédération bancaire française, FBF :

Il me semble que le Conseil européen a effectivement demandé que l'article 50 soit appliqué par le Royaume-Uni. Évidemment, le risque est qu'il faut tenir le choc tout au long des négociations, à vingt-sept pays, face à une négociatrice très dure. Il faudra maintenir l'unité, et éviter de permettre à un pays qui quitte l'Union européenne de faire son marché et de conserver beaucoup de droits, de garder le passeport pour les services financiers mais pas la liberté de circulation des personnes – cela pourrait donner des idées. L'Union européenne devra finalement choisir : veut-elle être une espèce d'open bar, où chacun apporte et prend ce qu'il veut, ou veut-elle maintenir une certaine exigence ? Voilà qui limitera la marge de négociation du Royaume-Uni. D'autres pays peuvent être tentés par une approche individualiste. Si nous donnons le sentiment qu'une sortie de l'Union européenne sans conséquences négatives est possible, nous ouvrons la voie à un délitement généralisé dont la perspective effraie tout le monde.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Inscription
ou
Connexion