Je souhaite vous interroger, Monsieur le directeur, sur la situation des avions Atlantique 2 – nous l'avons déjà évoquée tous les deux et c'est un sujet sur lequel nous revenons très régulièrement au sein de la présente commission. Je vous avoue que plus les mois passent et plus je suis préoccupé. Le ministère de la Défense se mobilise, diverses entités semblent se soucier de la question mais, pour être franc, je n'en vois pas les résultats. Si nous voulons que la France conserve une patrouille maritime de long terme digne de ce nom – et ce n'est pas l'actualité qui va en démentir l'utilité – il convient de tenir compte de trois critères : la révision en cours, la rénovation et la définition, après 2032, de la nouvelle forme de patrouille maritime (PATMAR).
Pour ce qui concerne les visites, pouvez-vous nous expliquer où nous en sommes précisément ? Ensuite, vous savez que les personnels sont inquiets – vous les avez rencontrés hier encore. Si mes informations sont exactes et si je comprends bien, pour les visites de troisième niveau, vous envisagez de mobiliser l'AIA Bretagne dont la base d'aéronautique navale de Lann-Bihoué, aux côtés des personnels de l'AIA de Cuers-Pierrefeu. Les visites de deuxième niveau, quant à elles, toujours si j'ai bien compris, habituellement dévolues aux bases aéronavales en particulier de Bretagne, se trouvent, après discussions, externalisées. Au bout du compte, ce qui nous intéresse est le résultat : dans quelle mesure allons-nous y arriver ?
Je me permets de tirer la sonnette d'alarme parce que les mois passent sans que, je le répète, je ne voie beaucoup de résultats. Or, pour parcourir, avec mes collègues, les théâtres d'opération, le moins que l'on puisse dire est que nous avons besoin d'une patrouille maritime dont le taux de disponibilité soit nettement supérieur au taux actuel.