Monsieur le Premier ministre, la France mérite mieux que d’être gouvernée par l’un des candidats à la primaire du Parti socialiste, surtout lorsque ce candidat est celui de l’échec.
François Hollande aimerait être le candidat de l’inversion de la courbe du chômage mais, pas de bol, il est le Président de la République d’un million de chômeurs supplémentaires.
Il aimerait être le candidat qui a fait disparaître le trou de la Sécurité sociale, mais le Président de la République a oublié de comptabiliser le Fonds de solidarité vieillesse, les hôpitaux et les régimes spéciaux.
Il aimerait être le candidat de la baisse des impôts, mais ceux-ci ont augmenté de 100 milliards et c’est le Président de la République lui-même, François Hollande, qui a supprimé la défiscalisation des heures supplémentaires.
Il aimerait être le candidat du redressement productif, c’est le Président de la République qui porte sur ses épaules le poids de tant de plans sociaux – et on connaît les incertitudes qui pèsent sur Alstom.
Il aimerait être le candidat qui met fin au drame humanitaire de Calais, mais il a été le Président de la République de l’inaction et d’une certaine forme d’impuissance face à l’immigration.
Il voudrait enfin être le candidat qui prend de la hauteur, qui protège la France, mais devant une salle acquise à sa cause, de quoi parle-t-il ? Il parle de lui, du Parti socialiste et de l’élection présidentielle.
Monsieur le Premier ministre, il nous reste sept mois jusqu’à l’élection présidentielle.