Intervention de Isabelle Le Callennec

Séance en hémicycle du 28 septembre 2016 à 15h00
Questions au gouvernement — Courbe du chômage

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaIsabelle Le Callennec :

Monsieur le Premier ministre, on compte 1 200 000 chômeurs de plus depuis mai 2012. Force est de constater qu’en matière de lutte contre le chômage, vous avez tout essayé, sauf ce qui marche ! Vos éléments de langage pour justifier les chiffres du mois d’août n’ont convaincu personne. Ayez l’honnêteté de reconnaître que ça ne va pas mieux.

Vous avez pourtant usé et abusé de tous les artifices pour tenter de dissimuler cette triste réalité : recours massif aux emplois aidés – on vient d’en parler –, plan « 500 000 formations » à destination des chômeurs, interprétation des chiffres. Le groupe Les Républicains se demande bien ce que vous allez encore pouvoir inventer pour tenter de faire croire coûte que coûte à une inversion de la courbe du chômage, censée sauver le soldat Hollande.

En annonçant ce mercredi son projet de budget pour 2017, votre ministre des finances nous a mis sur la piste : vous allez enjoliver les perspectives de croissance ! Le taux exagérément optimiste de 1,5 % est contesté par le Fonds monétaire international, par l’Organisation de coopération et de développement économique et par le Haut conseil des finances publiques, lequel juge vos objectifs improbables et imprudents.

Si l’on ajoute à cela l’ouverture en grand des vannes de la dépense publique à l’approche de la présidentielle, il est évident que vous n’avez plus aucune chance, hélas, de redresser la situation économique et sociale de notre pays. Les Français l’ont bien compris qui, à vrai dire, n’attendent plus rien de votre gouvernement. À l’heure de régler les comptes d’un piteux quinquennat, j’ai une question à vous poser : qui, du Président de la République, des Premiers ministres ou des ministres successifs de l’économie et des finances est le véritable responsable de ce terrible échec ? Et ne nous dites pas que c’est la faute à pas de chance !

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