Sans être spécialiste du sujet, je me suis forgé peu à peu une conviction. Certains souhaitent supprimer le chèque : ils ne tiennent pas compte de la réalité populaire, de l’attachement des Français à ce moyen de paiement, qui n’est pas qu’un conservatisme, mais aussi une commodité, une habitude.
Une conférence nationale convoquée sur le sujet a conclu qu’au-delà de six mois, il y avait énormément d’inconvénients : on perd la mémoire de ce qu’on a fait… La pratique montre que dépasser ce délai peut provoquer des conflits et d’autres problèmes. Nous savons tous que pour faire une garantie sur un an, il suffit de faire deux chèques étalés dans le temps. Il y a donc des solutions alternatives.
On ne peut pas parler d’une réforme qui va blesser les milieux populaires et les plus défavorisés. Ne tombons pas dans le pathos ! Il faut rester raisonnable. La France utilise très largement le chéquier, elle continuera à l’utiliser, mais de moins en moins, c’est une évolution inéluctable. Et je rappelle qu’avec Sandrine Mazetier, nous avons obtenu du Gouvernement la sage décision de reporter cette mesure de six mois. Nous aurons donc le temps de prévenir les Français, et surtout de faire une communication globale sur l’ensemble des moyens de payement, les errements qu’ils peuvent provoquer et les commodités qu’ils peuvent assurer. Il faut dédramatiser le sujet, faire confiance au Gouvernement qui lui-même a écouté les parties prenantes et recueilli leur avis.