Je voudrais en profiter pour rassurer Mme Allain : nous ne sommes pas à Versailles, il ne s’agit pas de faire une révision constitutionnelle ! Nous sommes simplement en train d’adopter le projet de loi relatif à la transparence, à la lutte contre la corruption et à la modernisation de la vie économique. Le principe de précaution restera d’un rang supérieur, puisque constitutionnel, à ce qui sera adopté dans cet hémicycle. Vous devez être pleinement rassurés sur ce point.
Cela étant, comme il s’agit de ma dernière intervention dans ce débat, je me permets de signaler que nous sommes là dans ce que l’on pourrait appeler un « impensé » de la gauche, un « impensé » de notre majorité, je le dis en toute humilité. Ces questionnements récurrents relatifs au productivisme, à l’innovation ou au contraire au principe de précaution n’ont jamais été totalement éclaircis par notre majorité, et ils ont provoqué moult débats dans l’hémicycle. Ils n’ont pas été pensés et clarifiés en amont. Il reste que ce sont des sujets extrêmement importants, que nous devons impérativement traiter. La campagne présidentielle pourrait être l’occasion d’une clarification. Pour ma part, j’ai beaucoup à apprendre des uns et des autres, car je n’ai aucune certitude sur ces questions.
S’agissant des pneumatiques, nous avons adopté en commission, sur ma proposition, un amendement qui me paraît parfaitement équilibré. Celui de Mme Vautrin est excessif : elle va un « pneu » trop loin !