Je lui laisse la liberté de ses propos : après tout, c'est son droit de juger ainsi les représentants de la Nation. Mais je voudrais l'interpeller sur un autre aspect.
Le Gouvernement a choisi une procédure qui conduit le président de séance à couper la parole à chaque orateur au bout de deux minutes. Il devient du coup impossible, en si peu de temps, de développer les arguments qui conviendraient. (Exclamations sur les bancs du groupe SRC.) Si le Gouvernement avait accepté l'application du temps législatif programmé, il aurait certainement eu beaucoup de mal à répondre à des arguments exposés avec tout le temps nécessaire. Ce refus d'entrer dans le débat est tout à fait révélateur de la confusion et du mensonge qui, en réalité, président à l'examen de ce texte. (Exclamations et rires sur les bancs du groupe SRC.)