Vos arguments sont assez peu convaincants, monsieur le ministre. Tout d’abord, on ne crée pas ici d’obligation pour le Président de la République : ce sont les personnes susceptibles d’entrer en contact avec lui qui sont visées, et qui seront inscrites dans un registre. Si l’on créait des obligations pour les autres dépositaires du pouvoir, notamment les députés, la question de la séparation des pouvoirs se poserait de la même façon. Je rappelle que le statut des parlementaires est lui aussi défini, pour partie dans la Constitution, et pour partie dans la loi organique. Or ce que nous introduisons aujourd’hui dans la loi ordinaire ne pose aucun problème pour eux.
Vos arguments sont donc assez peu convaincants. Ce que l’on comprend, au bout du compte, c’est qu’un lobbyiste qui fait son travail en allant s’adresser aux autorités a moins de chances de réussir qu’un ancien de la promotion Voltaire employé dans une grande entreprise et qui peut s’adresser directement à un camarade de promotion.